"Océan-Manor" est une vedette anglaise datant de 1974. Son équipage navigue près de 6 mois par an. Une mise à jour du blog vous permettra de suivre le voyage d'Océan-Manor au fil des voies navigables mais aussi de consulter les anciens articles pour voyager de chez vous au fil de l'eau. A bord, convivialité, gastronomie et dépaysement, pour une véritable croisière au fil de l'eau. Si vous souhaitez nous contacter, voici notre téléphone : 06 14 47 11 11
dimanche 14 août 2011
Océan-Manor remonte le canal des Houillères et de la Sarre.
Lundi 8 août, le temps et venteux et gris. Nous allons faires quelques courses avant de quitter Sarrelouis. Le magasin n’est pas très loin du bateau. C’est un hypermarché de très grande taille, il y a beaucoup plus de choix qu’en France et on a tendance à s’y perdre. Le temps de faire nos courses, le ciel s’est dégagé et le soleil pointe son nez entre les nuages.
Nous nous arrêtons à l’aval de l’écluse de Saarbrücken. Elle n’est pas prête pour nous. L’éclusier parlant très vite, nous n’avons pas tout compris mais nous devons attendre. Nous arrêtons la machine et attendons. Près de 45 minutes plus tard, nous voyons descendre une petite vedette de police. Ca y est l’écluse est prête pour nous ! Encore quelques kilomètres et nous voilà à Saarbrücken en plein cœur de ville.
L’autoroute longe la Sarre et la halte est très bruyante. Tant pis pour cette nuit, si nous voulons visiter la ville, il n’y a pas d’autre solution. Il devrait y avoir moins de trafic la nuit.
Mardi, malgré une météo mitigée, nous partons visiter la ville.
Nous avons droit à quelques gouttes de pluie. Le temple protestant et son orgue et ses statues sont superbes.
L’après midi, Océan-Manor reprend la remontée de la Sarre pour quelques kilomètre encore.
Nous arrivons à l’écluse de Güdingen où, une fois en haut, un éclusier allemand, ne parlant que l’allemand, nous remet une télécommande sans mode d’emploi et sans aucune explication. Heureusement, nous savons à quoi sert la télécommande et comment il faut s’en servir ! Que font les autres plaisanciers qui ne connaissent pas le système et qui ne parlent pas allemand ? Bonjour l’accueil VNF où soit disant le client est roi ! Nous continuons notre navigation sur la Sarre française. Les panneaux de PK ont disparu et les berges ne sont plus entretenues. C’est certain, nous sommes en France.
Nous nous amarrons pour la nuit au club de Sarreguemines « L’Eau Reine » où nous sommes très bien reçus par Jean Yves, le président de l’association qui s’occupe de ce club. Cette fois nous sommes tout à fait en France. L’Allemagne n’est plus sur la rive d’en face.
Mercredi, nous profitons d’une belle journée pour aller visiter le Moulin de la Blies, c’est un musée des techniques faïencières qui est très bien fait. Il donne accès à un magnifique jardin. Il a pris de l’ampleur et s’est étoffé, nous l’avions vu il y a 2 ans, juste après son ouverture.
Après ces visites, nous repartons à bord d’Océan-Manor pour une navigation tranquille. A l’écluse 28, nous quittons définitivement la Sarre pour le Canal des Houillères et de la Sarre. C’est aussi une écluse de contrôle VNF : Vignette s’il vous plait ! Il a oublié de dire bonjour… Une fois la vignette vue, l’agent VNF fait demi-tour, le merci et l’au revoir, nous l’attendons toujours, bonjour l’accueil. Pour les renseignements, il faut attendre la fin de la bassinée et lui courir après… Nous laissons tomber et continuons notre route. Nous n’avons pas besoin de lui, nous avons une belle zapette.
Nous passons Sarralbe et son pont canal qui est l’ancêtre du pont canal de Briare et de bien d’autres. 18h30, nous croisons une camionnette VNF qui nous fait de grands signes et nous dit que l’écluse suivante est fermée. Ici ce n’est plus 19h00. A chacun son horaire ! Nous n’arriverons donc pas au port d’Harskirchen. Un amarrage en plein campagne avec juste le bruit des oiseaux et quelques lointains bêlements.
Un petit barbecue pour le repas en terrasse… Que du bonheur.
Jeudi, le soleil brille. Une mauvaise nouvelle : le joint spie de la pompe à eau bâbord nous a lâché. Nous téléphonons aussi tôt à Ted Johnson. Il a la pièce de stock, il nous l’envoie immédiatement. Nous continuons notre navigation jusqu’au port d’Harskirchen. Petite halte, nous allons jusqu’au moulin de Willer.
C’est un moulin à eau encore en état de fonctionnement. Roger a repris le moulin de son grand père ainsi que la meunerie. Il y fait encore de la farine à la force de l’eau. Le samedi et le dimanche, avec son épouse, il fabrique des flammekuch à l’ancienne. Si vous voulez vous régaler, c’est à ne pas manquer, par contre il faut absolument réserver. Nous reprenons notre navigation sur un moteur à 7km/h.
C’est plutôt pas mal. C’est juste un petit peu moins facile pour les manœuvres des les écluses. Nous arrivons sans peine à Mittersheim. Nous démontons la pompe qui fuit sans aucun mal.
Vendredi, le temps n’est pas génial. Nous faisons un peu de tri dans les photos. 10h30, la pompe arrive par colis. Merci Ted d’avoir fait aussi vite. Nous remontons la pompe sans problème. Vers 16h00, le soleil est revenu, Océan-Manor est sur le départ. Nous continuons la remontée du canal.
Nous n’arriverons pas au bief de partage ce soir. Halte en pleine nature. Le temps se couvre, nous allumons malgré tout le barbecue. Nous sommes juste à côté d’un bois, plutôt bien pour le feu. Vu la température, nous mangeons à l’intérieur même si le temps reste sec.
Samedi, nous partons de bonne heure. Nous terminons le canal des Houillères et de la Sarre pour embouquer le canal de la Marne au Rhin direction : Nancy. Le soleil se montre généreux. Halte à l’écluse de Réchicourt où nous espérons bien ne pas attendre 1h30 comme lors de notre dernier passage. Il y a déjà 2 bateaux qui attendent pour descendre. L’attente n’est pas trop longue. Nous rentrons à 3 dans l’écluse pour la bassinée suivante. Nous descendons les 16 m et continuons notre voyage à 3 bateaux.
Les entrées sont parfois épiques pour le bateau de location. Il y a du monde qui navigue, aussi bien montant qu’avalant. Dans l’ensemble, malgré l’affluence du week-end du 15 août, la navigation se fait bien. Nous sommes encore loin des attentes et de l’énervement du canal du midi. Les gens sont plus cool par ici. Ecluse 17, la tirette d’urgence est tirée, il y a un bateau pendu dans l’écluse. Il faut couper rapidement, même si l’alarme est tirée la bassinée continue et le sas continue à descendre ! Notre vaillant capitaine s’en charge illico. Plus de peur que de mal, il manque juste 50 cm à l’amarre.
Après cette interruption, la navigation continue. 18h10, nous arrêtons les moteurs. Nous sommes devant l’écluse 18, les feux sont éteints. Malgré ce qui est inscrit dans certaines écluses, les samedis, dimanches et jours fériés, les écluses sont fermées à 18h00 plutôt que 19h00 les autres jours ! Vive l’harmonie des horaires. Le problème, c’est que ces horaires ne sont indiqués nulle part et qu’il n’y a pas un agent VNF pour vous donner les renseignements ou un document où sont inscrits ces différentes heures lorsque vous changer de région. Nous dormirons donc un fois de plus en pleine nature ! Heureusement nous sommes autonomes et nous aimons les haltes nature.
Dimanche, nous démarrons à 9h00. Nous sommes déjà 3 bateaux dans la bassinée. Le temps se maintient malgré quelques gros nuages gris. Nous avons droit à quelques gouttes de pluie en arrivant sur Nancy. Arrêt non loin de la laverie… Le bac à linge déborde.
Après cette halte technique, nous rejoignons le port pour déambuler en ville entre quelques courtes averses.