samedi 27 septembre 2008

La remonte de la Loire.

Nous sommes dimanche 21 septembre, ça y est, le grand jour est arrivé : aujourd’hui nous remontons la Loire. Fleuve mythique qui fait peur mais qui est grandiose. Nous avons été bien informé. Yves s’occupe du développement de la Loire de demain pour préserver son patrimoine… Tout un programme qui n’est pas facile à faire passer. Allez donc voir sur http://www.loire-de-demain.fr/

Sur la Loire, il y a quelques passages difficiles, il y a du courant est des remous. Ce n’est pas une navigation pour débutant. De plus, il faut être bien motorisé (il faut pouvoir naviguer à 15 km/h sans problème.) et bien connaître les réactions de son bateau. Nous nous lançons. Nous avons été bien conseillés par les gars de la région. Merci l’anpei Anjou-Loire-Bretagne, c’est un réseau qui fonctionne. www.anpei.org

Départ très matinal dès le lever du jour, il faut partir avec la marée et elle n’attend pas. Le ciel est clair et sans nuage. Il y a un petit vent frais même plutôt glacial. On s’habille très chaudement, le lever du jour sur la Loire est un spectacle magnifique à ne pas rater même s’il fait froid. Nous quittons le ponton une heure plus tard que prévu… il faut quand même y voir un peu. C’est qu’il y a pas mal de balises sur la Loire et qu’il vaut mieux les passer du bon côté sous peine de s’échouer. Si c’est sur un banc de sable, c’est un moindre mal, mais si c’est sur un épi… cela fait des dégâts. La remontée se passe tranquillement. Louis ne rate pas une image. Nous traversons des paysages grandioses et des villages perchés en bord de Loire. Oudon, et son château dont on voit de loin son imposante tour. Le courant de la marée faiblit. Nous nous retrouvons avec 5 à 6 km/h de courant dans le nez. Il nous reste encore 60 km à faire…

Il n’y a pas beaucoup de halte pour un bateau comme Océan-Manor et là où l’on aurait pu s’amarrer, le ponton est complet. Nous passons devant de jolis villages sans pouvoir nous y arrêter. Nous passons le Cul du Moulin où l’on aperçoit encore la culée d’un vieux pont fortifié. Puis ce sera Ancenis. Le balisage est parfois surprenant. Plusieurs bouées de la même couleur positionnées plus où moins loin de la berge. En fait, il y a les bouées qui signalent les épis et les autres qui balisent le chenal. Cela fait beaucoup sur l’eau à certains endroits. Il vaut mieux rester attentif. C’est à Saint Florent le Vieil que nous rencontrons notre premier passage un peu plus mouvementé. Nous avons juste 9 km/h de courant dans le nez. Cela ralentit fortement notre moyenne. Heureusement, cela ne dure pas et le chef peu nous servir le repas. Ce midi, caille farcie aux cerises et aux pommes accompagnée de pommes de terre sautée et de carottes en cocotte… Un véritable régal dans un décor somptueux. Nous mangeons en naviguant… Toujours pas moyen de s’amarrer. Le repas est fini lorsque nous arrivons quelques km plus loin à la hauteur des 2 seuils du Fresne. Impressionnant les tourbillons qui se créent au pied des seuils. Cette fois, nous prenons 10 km/h de courant dans le nez. Heureusement, c’est un passage très court mais le bateau est volage dans les tourbillons. Le deuxième est plus facile à passer que le premier. Nous continuons tranquillement notre chemin. Toujours pas de halte en vue pour Océan-Manor. Nous passons Ingrandes sur Loire puis Montjean où nous retrouvons de nouveau un peu plus de courant dans le nez. La ville de Chalonnes est maintenant passée, dans quelques km, nous devrions trouver un port. Le pont de l’Alleud n’est pas facile à passer. Il est moins large que les passes déjà rencontrées et nous y trouvons plus de courant contraire que dans les seuils du Fresne. Océan-Manor se comporte vaillamment et nous passons sans trop de difficultés. Nous arrivons à Possonière, mais le port est un port de plates de Loire (tirant d’eau : 50 cm) où mettre la quille d’Océan-Manor ? Il se fait tard. Nous décidons de jeter l’ancre en bordure du port, une ancre à l’avant, une ancre à l’arrière pour rester dans le même axe que les plates. Il y a assez d’eau et nous sommes encore un peu protégé du courant. John, lorsque tu fais un guide, il faut penser aux bateaux qui ont un peu plus de tirant d’eau qu’une gabarre… www.france-waterways.com

Nous passerons une excellente nuit dans ce joli petit port juste un peu ensablé.

Le lundi, machine une fois que le soleil est bien levé. Nous ne devons plus tenir compte de la marée. Nous passons Buhard et ses hauts fonds sans encombre que déjà se profile au loin Bouchemaine. Nous allons bientôt embouquer la Maine. Finie la Loire et ses forts courants, ses méandres ensablés, ses passes remuantes et surtout ses magnifiques paysages. On nous l’a décrite piégeuse et dangereuse mais elle peut être calme et agréable. Nous avons pleinement profité de notre remontée de la Loire mais il ne faut pas s’y embarquer à la légère. Il faut bien une bonne mécanique (15 km/h) et une bonne connaissance de son bateau sans oublier les conseils de ceux qui la pratiquent régulièrement. Et là, l’équipage d’Océan-Manor tient à remercier Jean et Yves pour leurs précieux conseils.

Quelques km plus loin, nous passons l’écluse du Seuil en Maine, il n’y a presque plus de courant à peine 0,5 km/h… Cela nous laisse le temps d’admirer la vue que l’on a d’Angers en arrivant de l’aval, un rayon de soleil sur son magnifique château. Cela valait vraiment le coup de monter jusque là. Nous nous amarrons au port de la cale de la Savate au pied du château. Un décor de rêve pour un délicieux déjeuner. Nous le méritons bien !




Le canal pour commencer, l’Erdre pour continuer…

Lundi 15 septembre, nous quittons Redon sous un soleil magnifique pour un petit crochet sur l’Oust et l’Aff. L’oust pour arriver à l’île aux Pies puis l’Aff pour arriver à La Gacilly, le village de Yves Rocher.

Mardi, demi-tour pour reprendre notre chemin en direction de Nantes. Nous ne pourrons pas remonter le canal de Nantes à Brest vers Josselin comme prévu, il est fermé depuis le 15 septembre pour des réparations.

Nous descendons un tout petit bout de Vilaine pour embouquer le canal avec l’écluse des Bellions. Navigation tranquille, plus de 20 km sans écluse pour atteindre Guenrouët, une halte confortable où nous avons pu observer les manœuvres parfois épiques des bateaux de location.

Le lendemain, notre navigation nous mène sur une berge remplie de mûres. De quoi faire un bon dessert et 2 pots de confiture. Nous finirons notre journée à Blain au pied du château.

Jeudi, nous sommes de nouveau en présence d’un mûrier très fourni. Nous remplissons 2 saladiers de mûres, encore 6 pots de confiture. C’est tellement bon avec du fromage blanc. Nous quittons le canal de Nantes à Brest pour remonter l’Erdre au plus haut de sa partie navigable : Nort sur Erdre.

Vendredi est un grand jour, Grenouille a aujourd’hui un an de plus. Nous quittons Nort pour descendre en direction de Nantes. Nous profitons pleinement de paysages bucoliques, mais aussi de très belles demeures et de quelques châteaux qui bordent cette charmante rivière. Petite visite de Jean, qui connaît très bien la région et qui nous « tuyaute » sur le coin mais surtout sur la remontée de la Loire. Zone de navigation inconnue pour nous, elle est prévue pour dimanche.

Que de beaux paysages et de joli décor, Louis notre caméraman du moment a de quoi s’occuper et de quoi filmer. Il n’a pas le temps de se reposer, il ne veut rien perdre de son voyage. Le plus difficile sera de choisir les images à garder lors du montage…

Samedi, journée du patrimoine, nous arrivons à Nantes et nous profitons de cette superbe journée pour visiter le château. Yves vient nous faire une visite malgré son emploi du temps bien chargé, pour nous donner un maximum d’infos sur la Loire. Il sera de nouveau présent lors de notre passage à l’écluse de descente en Loire le soir à 19h00. Merci à Jean et à Yves pour toutes les infos sur la Loire. Nous sommes fin près pour la remonte de la Loire. Nous passerons la nuit sur un ponton qui reste à flot. A Nantes, on subit encore l’effet des marées. Au lit de bonne heure, demain nous partons avec la marée, pourvu que le soleil ne se lève pas trop tard.



mardi 16 septembre 2008

Une petite escapade à La Rochelle.



Le bateau amarré à Redon en toute sécurité, nous l’abandonnons pour quelques jours. Après un déjeuner aux galettes bretonnes chez Marguerite, nous quittons Redon en direction de Rochefort avec Liliane, Michel et Nana. Petite soirée sympa chez Jaquouille.

Samedi matin nous quittons tout le monde, nous prenons le train pour La Rochelle. Un petit tour au Grand Pavois. Nous y retrouvons John et ses guides. Le dernier sortit, la Garonne et la Gironde. Bientôt une mise à jour de la Rance en fluvio maritime. Le brouillon est déjà fait. Nous retrouvons aussi Nicole et Louis, des québécois qui embarqueront avec nous pour quelques jours. Nous les guidons dans La Rochelle pour une soirée à ne pas manquer : Voile de nuit. Une fois encore, nous ne serons pas déçu du spectacle. Grandiose surtout que nous étions très bien placés, aux premières loges.

Nous passerons la nuit tous les 4 chez Marie Thérèse et Jacky, des amis de Nicole et Louis à Angoulins à quelques km de La Rochelle. Nous sommes reçu comme des princes. Dimanche, réveil avec vue sur la mer et le petit port d’échouage. La mer baisse et les bateaux commencent à se poser. Spectacle magique que l’on contemple de son lit. Déjeuner copieux avant de repartir pour La Rochelle. Un dernier petit tour dans la ville avant de prendre le train pour Redon. Nous retrouvons Océan-Manor avec bonheur après 3 journées trépidantes. Nous allons pouvoir continuer notre croisière.



La Vilaine, l’Oust et l’Aff… Tout un programme.

Nous quittons Rennes entre 2 averses après une matinée de pluie… La Vilaine porte bien mal son nom. Même sous les averses, nous pouvons admirer ses jolis paysages. Arrivée à Pont Réan le soir sous une bonne averse bretonne. Le temps d’amarrer le bateau, nous sommes bien mouillés et le soleil montre son nez… Un peu tard. Nous pouvons admirer le superbe pont de Pont Réan et un magnifique arc en ciel. Samedi 6 septembre, le soleil est de retour, nous terminerons notre navigation sur la Vilaine avec le soleil. Tantôt bordée de plaine, tantôt coulant paisiblement au pied des falaises, tantôt traversant des valons boisés, la Vilaine prend une multitude de visages. Le parcours est jalonné d’écluses près desquelles nous pouvons admirer d’anciens moulins. Halte pour déjeuner à Bourg des Comptes, barbecue, on en profite. En Bretagne, on ne sait pas combien de temps on va garder le soleil. Nous terminerons notre journée à Guipry, dernière écluse de la journée. Nous éclusons avec un bateau de location. C’est sa première écluse… Pas facile. Le dimanche soir, nous passons Redon pour arriver à Rieux, terre des ancêtres de Michel. Demain nous ferons la fête avec la famille : cousins et cousines de Michel. Barbecue géant en bord de Vilaine. Après ce délicieux repas, nous réembarquons tables, chaises, … pour finir la journée en navigation. Nous descendons la Vilaine jusqu’à la Roche Bernard. Joli village construit sur un éperon rocheux. Nous trouvons un port avec un nombre important de voiliers. Ils sont sur des pontons mais aussi sur des corps morts au milieu de l’eau. C’est un très joli spectacle.

Mardi, nous quittons la Roche Bernard sous une pluie fine. Nous embarquons avec nous Josiane pour 2 heures de navigation. Elle remonte avec nous jusqu’à Rieux pour le plaisir.

Mercredi, nous embouquons le canal de Nantes à Brest vers Brest. Petit escapade dans les marais de Glénac puis remontée de l’Aff jusqu’à La Gacilly. Il y a de l’eau sous le bateau mais c’est très étroit et très sauvage. Nous reviendrons sur nos pas pour revenir à l’Ile au Pies pour la nuit. Décor fabuleux entre falaises et marais.

Jeudi, avant de retourner à Redon, nous faisons une petite incursion sur le canal de Nantes à Brest pour admirer ses écluses magnifiquement fleuries.

Vendredi, nous posons le bateau au port de Redon pour quelques jours.





vendredi 5 septembre 2008

Le canal de l’Ille et Rance.

Vendredi 29 août, le temps est toujours gris. La marée varie pas mal ici à Plouër sur Rance mais nous n’avons aucune donnée. C’est EDF qui gère les hauteurs d’eau en fonction des besoins en électricité.

En attendant que la marée soit assez haute pour pouvoir sortir du port, nous allons nous promener sur les berges. L’eau est encore salée mais moins qu’en mer et il y a des huîtres plates. Ce seront les dernières avant les huîtres d’Atlantique.

Une fois libéré du port de Plouër, nous continuons la remontée de la Rance avec la marée jusqu’à l’écluse du Chatelier. Il faut bien suivre le balisage, la rivière est bien envasée.

Une fois cette écluse passée, nous ne subissons plus la marée. Nous continuons jusqu’à Dinan. Jolie petite ville perchée au dessus de la Rance.

Samedi 30, nous visitons Dinan avec Annick comme guide. La visite terminée, nous partons pour une grande navigation : 2,5 km et une écluse. Nous allons à Léhon.

Dimanche 30, Liliane et Michel viennent nous rejoindre, nous embarquons aussi, Mathis et Aurélie. Nous retournons voir sous l’écluse du Chatelier. La Rance est à marée basse… Il n’y a que de la vase et un tout petit chenal.

Lundi, nous continuons la remontée du canal de l’Ille et Rance. Le ciel est gris mais le soleil montre son nez entre les nuages. Nous pouvons même déjeuner en terrasse. Nous arrivons au pont du Gacet, un des plus bas du canal. Tout est démonté, le tirant d’air est de 2,50 m … Les ponts sont bien bas. Nous passons sans problème mais le bief est baissé de 40 cm.

Mardi 2 septembre, navigation tranquille entre les averses. Les écluses bretonnes sont joliment fleuries. Elles ne sont pas très éloignées les unes des autres. Un peu de marche, un peu de vélo, … le chemin de hallage est bien entretenu. Nous arrivons le soir à l’échelle d’Hédé. 11 écluses en 2,3 km. Il ne faut pas chômer ! Nous en passons 3. Nous laissons le reste pour demain.

Mercredi, il nous faut la matinée pour escalader les 8 écluses restantes. Nous croisons 2 bateaux au milieu de l’échelle. Il n’y a pas trop de trafic sur ce canal. La première écluse après le bief de partage est magnifique. A partir d’ici, nous descendons, nous sommes sur le versant Ille et nous nous dirigeons vers Rennes.

Jeudi, le temps est froid, nous aurons droit à quelques gouttes de pluie avant de se prendre une bonne averse à 3 km de Rennes. L’eau est tombée une heure trop tôt.

Vendredi, nous sommes en plein cœur de Rennes, il tombe des cordes depuis ce matin… Nous restons à quai. Même la visite de la ville par ce temps là n’est pas possible. Il pleut à seau !

Cela devrait aller mieux cet après midi.