samedi 26 mai 2012

Océan-Manor navigue enfin sur la Charente.



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Lundi 21 mai, le ciel est gris, le vent souffle mais la pluie s’est arrêtée. Maria quitte le San Francisco pour faire la nounou chez sa fille Isabelle. Nous partons à Royan pour faire quelques courses. Nous déjeunons au Dauphin. 

Le serveur nous fait découvrir la cuillère charentaise qui permet de boire le jus des moules sans s’en mettre plein les doigts. 

Kim l’expérimente aussitôt. Christian, notre ami « voileux » de Royan,  vient nous rejoindre pour le dessert. Il ne naviguera pas cette année avec nous, nous sommes amarrés à Port Médoc et nous partons trop tôt pour le bac. De plus cette année, nous ne nous arrêtons pas à La Rochelle mais à Boyardville. Ce n’est pas évident de revenir à Royan après une journée de navigation. Nous reprenons le bac pour traverser l’estuaire et le bac remue. La pluie refait son apparition, il est temps de rentrer au bateau.
Mardi, BMS en cours, gros coup de vent attendu : avis de grand frais ! Ce n’est pas encore aujourd’hui que nous quittons le port. Quelques coins de ciel bleu sont annonciateurs d’une amélioration. Nous croisons les doigts pour demain.

Mercredi, le vent est tombé et le soleil est là. 7h00, les moteurs sont mis en route, nous quittons enfin Port Médoc. Nous partons avec une houle longue d’1 mètre. En arrivant à la hauteur du banc de la Mauvaise, nous roulons bien et l’estomac de Chantal n’apprécie pas de trop. 9h45, nous coupons à la cardinale sud n°6, cap plein nord vers Oléron. 

Une fois que nous retrouvons une grande profondeur d’eau, la mer se calme et nous retrouvons Chantal sur le pont. Nous déjeunons au large de la pointe de Chassiron. 14h00, nous enroulons la pointe d’Antioche. Le vent se lève, mais pour nous le vent souffle dans le sens du courant, calme et tranquillité après une traversée où le roulis était présent. Nous levons la machine et mettons les lignes de traîne à l’eau. Nous avons Fort Boyard en ligne de mire. 

Descente très agréable vers Boyardville, nous ne devons pas aller trop vite, il faut attendre l’ouverture des portes de l’écluse du bassin à flot. Au tableau de pêche, 2 orphies, ce n’est pas une pêche miraculeuse… C’est juste bon pour une mise en bouche. Nous entrons dans le port avec le « Joshua », bateau mythique qui a fait le tour du monde avec Bernard Moitessier. 17h00, nous sommes amarrés par 2 à couple au ponton d’accueil. Nous recevons un accueil très agréable de la part de tout l’équipage du « Joshua », ce n’est pas toujours le cas entre les bateaux à voile et à moteur, et c’est bien dommage. Un petit briefing pour préparer la navigation du lendemain avant de nous rendre au restaurant, bien mérité au vu des 10h00 de navigation mouvementée. Philippe et la Grenouille souffre tous les deux du mal de terre ! Le sol tangue sous leurs pieds, même assis à table.

Jeudi, nous aurions pu partir à l’ouverture de l’écluse ce matin, mais démarrer à 4h00 du matin après les 10 heures de navigation d’hier, ce n’est plus de la plaisance mais le bagne ! Même la proposition de passer la journée au mouillage à Aix n’a pas été retenue. Grasse matinée donc pour tous les équipages. Déjeuner tranquille avant une promenade digestive sur les bancs de sable devant le port. 

Nous pouvons admirer les premiers pêcheurs qui rentrent en force dans le chenal où il n’y a pas encore beaucoup d’eau. 16h30, les portes s’ouvrent, nous quittons Boyardville sans traîner. 

La météo est clémente, soleil et mer calme pour nous accompagner vers Fouras où nous embouquons la Charente et ses curieux alignements qui nous permettent de naviguer sans danger alors qu’il n’y a aucune balise ou bouée pour nous indiquer le chenal. Enfin la navigation sans le stress de météo, une petite navigation journalière sans risque d’être bloqué plusieurs jours à cause du Dieu Eole. 

La navigation est paisible et la Charente toujours aussi belle avec ses fortifications qui assuraient sa défense. Nous arrivons au port de Soubise où nous trouvons de la place au ponton pour les 4 bateaux. Magnifique coucher de soleil pour clore cette journée. Nous sommes sur la Charente et nous ne devons plus tenir compte de la force du vent pour nos prochaines navigations.

Vendredi, marée oblige, la DDE ne travaillant pas aux heures de marées mais bien aux heures de bureaux, nous quittons Soubise à 5h00 du matin. Petite frayeur pour Philippe qui depuis son poste de pilotage intérieur, ne voit pas où il va. Pour Michel, un GPS illuminé en position « jour », ne favorise pas sa vision dans le noir, il couvre donc son GPS d’un torchon… Pas génial pour lire la carte ! Cela dit, la luminosité est bien suffisante pour naviguer. Nous passons Rochefort où nous apercevons l’Hermione puis la corderie Royale et l’entrée du port de Plaisance, malheureusement, il n’y a pas encore assez de lumière pour les photos. 

Nous continuons notre remontée de la Charente avec la marée. Le soleil se lève et nous profitons d’une jolie lumière qui inonde la campagne environnante. Nous profitons pleinement de cette navigation paisible en pleine nature. A 8h30, nous entrons dans l’écluse de Saint Savinien. 

Nous nous y arrêtons pour la journée. C’est un joli village qui vaut bien une halte. Nous sommes curieux de voir la Charente en dessous du barrage à marée basse… Il ne reste pas beaucoup d’eau pour naviguer.


Samedi, nous quittons Saint Savinien à 7h00 pour profiter de la poussée de la marée qui diminue légèrement le courant. Le soleil est avec nous malgré quelques nuages menaçant. Océan-Manor est heureux de retrouver la Charente. La navigation se fait au milieu d’un écrin de verdure d’où émerge de-ci, de-là de magnifiques demeures ou châteaux. 

Nous passons Port d’Envaux et Taillebourg sans nous y arrêter, il faut laisser quelques haltes pour le retour. Nous arrivons à Saintes en fin de matinée. C’est une ville chargée d’histoire qui a mis en valeur tout son patrimoine historique. Un régal pour les yeux. 

Il est difficile de tout voir en une après-midi, nous y repasserons à la descente. Quelle agréable rivière et que de plaisir d’y naviguer.

dimanche 20 mai 2012

Océan-Manor patiente en attendant une météo clémente…





Un petit problème informatique qui ne se résout pas et un diaporama qui ne veut plus s'afficher correctement sur la droite de l'écran.  Il est toujours visible en cliquant sur le lien ci-dessous : 


 Mercredi 9 mai, le soleil est avec nous. Après quelques jours d’escale pour une étape très culturelle dans la ville de Bordeaux, nous attendons la bonne heure de marée pour descendre vers Blaye. Il y a toujours beaucoup d’embâcles qui flottent. 

13h50, nous quittons le ponton d’honneur de Bordeaux et le « Simbad » de Jean Yves qui nous a tenu compagnie pendant notre escale. Nous l’avons déjà croisé à plusieurs reprises sur l’estuaire.  http://www.voiles-humanitaires.fr/index.html 
A Bassens, nous passons au pied du nouveau pont de Bordeaux qui est en construction. C’est le même type que celui qui a été construit à Rouen et qui a été inauguré lors de l’Armada 2008. 
La navigation est tranquille mais rapide, le courant de marée nous pousse bien, le coefficient  est de 98. Il faut être très vigilant avec tous les troncs d’arbres qui voyagent eux aussi avec la marée. Nous arrivons au Bec d’Ambès, point de confluence entre la Garonne et la Dordogne, où nous bifurquons  entre les bouées rouges BA 0 et BA 2 vers le chenal secondaire pour nous diriger vers Blaye. Amarrage tranquille sur le ponton de Blaye, nous sommes presque à l’étal de basse mer. Nous y croisons David de « Cœur d’Estuaire » avec sa barge. Nous l’avions déjà croisé il y a 2 ans ; toujours aussi sympathique. www.coeurdestuaire.com

Solfanne organise un apéritif dînatoire sur le ponton. Nous bénéficions d’un magnifique coucher de soleil sur l’estuaire et ses îles.
Jeudi, le soleil est bien présent mais un petit vent frais lui tient compagnie. Le départ est prévu à 9h00. San Francisco et Solfanne quittent le quai à l’heure dite, mais pour Océan-Manor et La Kim Anh, impossible de partir, une grosse bille de bois entrave l’arrière du bateau, il faut la dégager avant de partir. Nous devons attendre la renverse pour  la retirer. 

Nous partons avec une bonne heure de retard. Nous passons entre l’île Paté et l’île Nouvelle pour couper au plus court. La navigation est rapide pour aller jusqu’à Pauillac. Le courant n’est pas encore trop fort pour entrer dans la chicane du port de Pauillac. Une bouteille de Bordeaux en indique l’entrée. Il n’y a pas beaucoup de place pour les visiteurs, Océan-Manor est amarré au ponton des pêcheurs. Le Croisi Europe « Princesse d’Aquitaine » vient s’amarrer sur l’estacade extérieure dans l’après-midi. 

Wiky, un des matelots, fils d’anciens mariniers du canal du midi que nous connaissons bien, vient prendre l’apéro avec nous. Le commandant, Jean Marc et son capitaine, Jean Marie, nous font l’honneur de venir déjeuner à bord d’Océan-Manor avec l’équipage de La Kim Anh. Soirée fort agréable en terrasse même si la vue sur l’estuaire n’est pas aussi belle qu’hier.
Vendredi, journée  ensoleillée. Nous déménageons du ponton des pêcheurs. Nous traversons juste le port. Très grande navigation pour l’équipage d’Océan-Manor ! Nous préparons la navigation vers Royan ou Port Médoc.
Samedi, après une nuit très venteuse, le soleil est là mais le vent du nord-ouest est toujours très présent. Vent soufflant contre le courant, cela risque de lever en bout d’estuaire. Nous décidons de rester à Pauillac une journée de plus. Même dans le port, nous sommes secoués avec les vagues de gironde.
Dimanche, nuit venteuse et journée houleuse, même entre Pauillac et l’île de Patiras. Le soleil est là mais le vent ne faiblit pas. Nous traçons la route de Royan à Boyardville sur l’île d’Oléron.
Lundi, le soleil est là avec quelques nuages annonciateurs d’une dégradation. Le vent est tombé. Nous quittons Pauillac avec la marée en début d’après-midi. Le vent étant plus établi au nord-ouest,  nous restons dans la passe des cargos plutôt que de suivre la côte nord bien plus jolie. Vers 16h00, le vent augmente et la mer se creuse. 

Vers 17h00, le vent augmente encore d’un cran, la houle se lève et croise. Nous passons une heure de navigation très mouvementée… autrement dit, on se prend une bonne branlée, avant d’être à l’abri de la pointe de la Chambrette. Pas de place pour nos 4 bateaux à Royan, le port est en travaux et ils attendent les bateaux pour les voiles de l’estuaire. Nous entrons donc à Port Médoc. Il y a eu un peu de remue-ménage dans les bateaux. Pas de dégâts majeurs. Sur Océan-Manor, nous déplorons la perte d’un paquet de beurre mou qui s’est éclaté sur le sol de la cuisine. Pour La Kim Anh, un peu d’eau entrée par une fenêtre remplacée à Saint Jean de Losne en 2009 (Mino n’avait délibérément pas mis de mastic sur le haut du carreau) ainsi que par le fil  de l’antenne télé qui passait par la petite fenêtre avant et la laissait un tout petit peu ouverte.

Mardi, le vent est toujours bien présent, 3 à 4 beauforts du nord-ouest. Trop pour le passage du banc de la mauvaise avec nos petits bateaux à moteur. Nous restons donc au port en attendant une bonne option météo et nous partons à la découverte des environs.
Mercredi, nous pensions partir cette nuit mais le vent est encore bien présent. Trop pour une première navigation de nuit pour 3 des 4 bateaux. Nous préférons jouer la sécurité et rester au port.
Jeudi, soleil et vent. 9h00, nous partons avec la Bohême, un "promène couillons", pour aller à Cordouan.  Le voyage « aller » est tranquille. 

Le débarquement se fait les pieds dans l’eau. Selon le chemin suivit, l’eau est plus ou moins haute. Ce n’est pas évident pour tout le monde. 

Visite du phare qui est une merveille d’architecture. Nous montons à son sommet. La vue est magnifique mais il faut se tenir, il y a 40 km/h de vent…  ça décoiffe ! 

La marée monte et l’embarquement sera plus aisé que le débarquement. Le retour est beaucoup moins calme que l’aller. Il est 13h00, nous déjeunons tous ensemble au bistro du phare avant de revenir dans nos pénates.
Vendredi, grisaille et vent. Nous allons visiter le phare de la Pointe de Grave. Il est plus facile d’accès que le phare de Cordouan. 

On y accède à pied sur la terre ferme. Un musée qui retrace l’histoire de Cordouan et du balisage de l’estuaire y est installé. Nous pouvons y découvrir les explications de la lentille de Fresnel dont le principe est encore utiliser sur tous les phares actuels. C'est une lentille inventée en 1821 par Augustin Fresnel pour équiper le système optique des phares pour la signalisation maritime. Sa conception permet d'obtenir avec une petite lentille légère pour un résultat plus puissant qu'une lentille standard lourde et encombrante. Nous montons à son sommet, le temps est brumeux et la visibilité moins bonne qu’hier. Avant de rentrer, nous allons jusqu’au village du Verdon à la recherche de pain frais. Nous ne sommes pas au meilleur endroit pour l’avitaillement.
Samedi 19 mai, voilà 5 jours déjà que nous sommes à Port Médoc. Aujourd’hui, temps gris, pluie, vent, rafales, … On cumule tout. Toujours pas de départ possible pour Oléron. Nous devons patienter encore. 

Vers 11h30 les bateaux qui participent aux Voiles de l’Estuaire arrivent dans le port avec une petite accalmie. Joli défilé avant leur amarrage au pied de la capitainerie. 

L’après-midi, nous profitons d’une éclaircie pour aller chercher du poisson directement chez le pêcheur. Il a sa petite échoppe ouverte 2h00, 3 fois par semaine sur le quai de Port Bloc. 3 euros la sole, il faut en profiter surtout que nous avons le chef qui nous les prépare à merveille.
Dimanche, temps gris et vent fort. Nous restons une journée de plus à quai. Cela risque de durer encore un peu, il y a un avis de « Grand Frais » pour les jours à venir… La météo n’est pas très clémente pour un mois de mai. Les vieux gréements quittent Port Médoc sous un ciel de plomb.


mardi 8 mai 2012

Océan-Manor part en Garonne en armada.



 Vendredi  4 mai, nous sommes tous réunis et prêts à partir. Océan-Manor n’est pas tout seul, il est accompagné de 3 autres bateaux :
-         La Kim Anh et son équipage Kim et Philippe, qui ont déjà accompagné  Océan-Manor sur le Rhin l’année passée.  C’est un ACM  9.80.
-         San Francisco avec Maria et Michel. C’est un Pédro bleu marine. Ils ont aussi navigué avec nous en Septembre 2011 sur le Canal du Midi.
-         Solfanne avec Chantal et Charles. C’est un Pédro blanc. Ils ont navigué avec nous en 2010 sur l’estuaire jusqu’à Nantes.
A Fourques, sur le quai  où nous sommes amarrés, il n’y a pas d’eau au bornier. Jean Marie traverse le canal en annexe pour brancher le tuyau sur la rive d’en face. Nous pouvons tous faire le plein.
Samedi, le ciel est mitigé. Quelques sombres nuages sont l’annonce d’orages futurs. La navigation se fait en 2 groupes. Pas moyen de rentrer les 4 bateaux ensemble dans l’écluse. Michèle et Paul du Morgenster sont venus en voiture de Castelsarrasin. Ils sont là pour nous prendre les amarres à Meilhan. A peine arrivés, nous avons droit à une bonne grosse averse ! 

Le déjeuner sur le quai est compromis. Après avoir remis une table supplémentaire, nous voici tous les 10 attablés sur La Kim Anh. Le soleil revient après le repas et nous en profitons pour monter sur le tertre de Meilhan d’où nous avons une vue panoramique sur les méandres de la Garonne en crue. Après cette promenade digestive, nous repartons pour 1 heure de navigation ensoleillée jusqu’à Fontet. Nous cueillons au passage quelques fleurs d’acacias à l’écluse de l’Auriole. Chantal nous les cuisine en délicieux beignets pour l’apéritif.


Dimanche, le temps est moins clément, une fine pluie nous accompagne. L’écluse de Bassanne se met en défaut. Nous attendons 20 minutes avant de voir un nagent VNF arriver. Nous repartons, il ne faut pas rater la marée à Castets en Dorthe. Nous entrons les 4 bateaux dans la dernière écluse pour la dernière bassinée avant l’estuaire. Une fois en bas, les portes ne veulent pas s’ouvrir. 12h20, nous sommes enfin sur la Garonne. Il y a de l’eau, la cote est à 2.80 m et le courant nous pousse bien. 

Les bouées sont à peine visibles. Il faut être très vigilant et bien lire la carte. Une bouée dans l’hélice, ce n’est pas très professionnel ! A cela, il faut ajouter un gros coefficient de marée. La descente jusqu’à Bordeaux se fait facilement malgré le retard pris sur le canal. Le soleil se montre de plus en plus généreux. Nous arrivons en fin de marée à Bordeaux. 


Il n’y a plus trop de remous sous le Pont de Pierre. Le faible jusant nous permet de nous amarrer directement dans le bon sens, c’est-à-dire face au flot. 



Nous admirons la barge de l’A380 qui passe le pont de Pierre avec un tronçon d’avion.
Le Croisi Europe, Princesse d’Aquitaine, s’amarre lui aussi. Nous avons la visite de Jean Marie (capitaine), Jean Marc (amiral) et Miguël (commandant) pour l’apéro. Ils partent demain matin à 4h30 pour Cadillac.
Lundi et mardi, journée de relâche à Bordeaux. Nous avons la visite de Laurent Hodebar, le responsable de la partie touristique fluviale que nous connaissons déjà depuis plusieurs années. Nous profitons de cette halte pour faire le tour des accastilleurs et pour visiter la ville.