samedi 24 septembre 2011

Direction Frontignan pour le carénage.






Vendredi 16 septembre, le soleil est avec nous. Une grande navigation d’une heure pour Océan-Manor, nous quittons l’embranchement de Beaucaire pour Gallician. La Kim Anh continue sa navigation pour Lattes. Pour Kim et Philippe c’est la fin de la navigation. Nous avons la visite de Martine dans l’après midi. En fin de journée, nous voyons passer le Rana. Héléna va à Aigues Mortes.



Samedi, nous sommes bien à Gallician dans la brousse. Vers 11h00, nous voyons le Ger’Emy arriver. Emilie et Gérard ont embarqué Nicole et Yves pour une petite escapade à Gallician. Une journée tous ensemble bien agréable. Nous allumons un barbecue pour nourrir tout ce petit monde. Merci le chef pour ces délicieux repas. Nous allons jusqu’à la cave, qui est en pleine vendange, pour un peu de vin en direct du producteur.





Dimanche, le temps est gris et même pluvieux. Ger’Emy retourne à Aigues Mortes. Martine revient nous faire un petit coucou. Nous sommes aux premières loges pour voir les bateaux de location qui arrivent pour leur premier accostage. Ce sont des manœuvres brusques et irréfléchies. Tout avant puis tout arrière… ça cogne souvent fort.







Lundi, le soleil est revenu. Le vent est là aussi. C’est l’anniversaire de la grenouille. Nous quittons Gallician pour Aigues Mortes. Il faut faire quelques courses. Nous allons chercher Maria et Michel à la gare. Après un bon repas, ils embarquent sur leur bateau, le San Francisco. Moteur, nous partons malgré le vent. Il y a de belles rafales.





Océan-Manor s’arrête quelques minutes à Palavas pour saluer Isabelle et Henri. Livraison d’antifouling en direct de la Belgique (C’est plus facile pour la compatibilité de garder le même produit d’une fois à l’autre). Merci les copains. Océan-Manor et San Francisco continuent encore quelques kilomètres avant de s’amarrer à Maguelone. Le vent est toujours bien présent. Nous avons droit à un magnifique coucher de soleil.




Mardi, le soleil est là et le vent est tombé, superbe journée en perspective. Nous allons mettre nos pieds dans la mer avant une petite visite à l’abbaye. Nous repartons vers Frontignan après un agréable déjeuner en terrasse. Il y a du monde pour le passage du pont. Nous patientons sans passer le pont.







Le dernier bateau qui passe, c’est l’Ascras avec Denise et Bernard. Nous encadrons cette petite cacahuète et embouquons le canal qui mène à la mer. 1 milles en mer et nous voilà dans le port maritime de Frontignan. Nous allons nous amarrer à la zone technique. Denise nous maudit un peu pour cette navigation maritime, ça bouge un peu plus que le canal ! Repas tous ensemble.






Mercredi, soleil. 9h00, San Francisco est sorti de l’eau le premier, Océan-Manor prend sa suite à 9h25. Un quart d’heure plus tard, le bateau est calé pour quelques jours à sec.










Une bonne surprise, la coque est très propre. Nous pouvons constater qu’Océan-Manor navigue. Il faut démonter l’hélice tribord… Elle a une corne faite sur le canal de la Marne au Rhin au mois d’août. Pas de mauvaise surprise, c’est surtout de l’entretien et de la prévention pour pouvoir continuer à naviguer sans problème. Nous en profitons pour nettoyer la coque pour refaire l’antifouling.





Jeudi, vendredi, samedi, le travail ne manque pas. Il faut démonter les safrans pour démonter les hélices, changer les passes-coques par sécurité, redémonter l’accouplement, l’arbre d’hélice, … Il faut bien de temps en temps. Grande cure de nettoyage et de remise en ordre des œuvres vives du bateau.

La mise à l’eau sera faite lorsque les hélices seront de retour de Cannes, elles sont parties pour redressage et équilibrage chez France Hélice. En attendant, nous vivons perchés dans la zone technique.

Michèle et Paul du Morgenster sont venus nous saluer, de passage entre l’Alsace et Castelsarrasin.

jeudi 15 septembre 2011

Le Rhône c’est fini pour Océan-Manor.



Lundi 12 septembre, le soleil est de retour avec un magnifique ciel bleu et un léger vent du nord pour la fraîcheur. Juste au dessus d’Ampuis, nous partons à pieds dans les vignes des Côte Rôtie, nous partons sur le côté de la Côte Brune. Nous avons vu des vignerons occupés à vendanger, nous partons à les saluer. Ici pas de machine, tout se fait à la main et à dos d’homme jusqu’à la route.



Très agréable rencontre au cœur des vignes avec un vigneron et ses saisonniers qui ne sont pas jeunes. Un vigneron qui ne fait pas son vin, il vend toute sa récolte à la cave Delas. C’est un homme qui aime le travail de la terre et de la vigne, le remontage et l’entretien des murs qui fait la typicité du coteau et tout le travail en plein air mais pas l’air confiné de la cave et son alchimie. Il en faut pour tous les goûts !



Après un avant-midi à crapahuter dans les coteaux, nous reprenons le cours de notre navigation. Après les coteaux d’Ampuis, ce sont les Condrieu, fameux vin blanc, qui s’offrent à nous. Des paysages bien agréables en plein travaux de vendange. Les écluses sont prêtes pour nous, Océan-Manor n’a plus qu’à entrer.





Nous passons Tournon sans nous y arrêter, le port est envahi par les herbes. Aux Roches de Glun, le ponton est plein. Nous passons l’écluse de Bourg Les Valence pour aller nous mettre à l’ancre dans le bras du vieux Rhône.





Vu la chaleur, une petite baignade dans les eaux tranquilles fait le plus grand bien. Nous bénéficions d’un superbe coucher de soleil pendant le dîner en terrasse, cela va de soi.






Mardi, nous quittons notre ancrage idyllique pour continuer la descente. Soleil et ciel bleu, le vent du nord est toujours là pour un peu de fraîcheur. Jean Marie refait ses vernis, il profite de cette belle météo. Nous devons attendre à l’écluse de Logis Neuf, la bassinée montante n’est pas encore terminée. Navigation très tranquille. Nous sommes loin du trafic que nous avons rencontré sur le Rhin, ici Océan-Manor croise 2 ou 3 commerces sur la journée, sur le Rhin c’était 4 à 5 toutes les heures !

Nous nous amarrons pour la nuit à Viviers. Jeannot et Viviane du Jeanviv viennent prendre l’apéro sur Océan-Manor avec Gérard et Cathy. En fin de journée, nous voyons Helena, l’heureuse capitaine du Rana, arriver à son rythme.






Mercredi, le ciel est toujours aussi bleu mais le vent souffle fort, heureusement dans notre dos. Il y a quelques moutons en face de Saint Etienne des Sorts, ce n’est pas un bon coin pour s’arrêter aujourd’hui. La météo prévoit 60 km/h de vent pour la soirée. Mauvaise journée pour la navigation, 55 minutes d’attente à la première écluse et 1h30 à la deuxième, même le Rana nous rattrape.


C’est toujours les jours de grand vent qu’Océan-Manor doit attendre devant les écluses. Nous nous amarrons en fin de journée sur le quai de Roquemaure. La Kim Anh y est déjà installé.

Un bon barbecue est allumé (il y avait longtemps) pour un saumon grillé. Vu le vent, nous sommes bercés voir même un peu secoués lors du passage de bateaux. Nous avons droit à un superbe coucher de soleil sur le Rhône mais aussi à un très beau lever de lune sur Château Neuf du Pape. Nous avons passé une très bonne nuit, le vent s’étant calmé.

Jeudi, soleil et petit vent frais, super pour notre dernier jour de descente du Rhône. Nous avons retrouvé notre chance, l’écluse de Villeneuve s’ouvre lorsqu’Océan-Manor et la Kim Anh s’en approchent.





Nous passons Vallabrègues avec autant de facilité. En dessous de l’écluse, nous retrouvons du courant et Océan-Manor descend à 15 km/h sans mettre trop de machine. Quelques kilomètres encore et nous embouquons le petit Rhône.








Ici il y a du trafic, nous croisons 4 péniches sur les 20 km du Petit Rhône. Océan-Manor passe l’écluse de Saint Gilles avec La Kim Anh, une péniche de 110 m et encore 2 autres plaisances. Il y a bientôt plus de trafic ici que sur le Rhône.





Nous voilà sur le canal. Amarrage dans la nature pour la nuit. Une petite côte d’agneau au barbecue au menu ce soir. Une descente du Rhône rapide et fort agréable. Nous sommes de retour sur le canal avec ses petites largeurs et ses écluses de 40 mètres. Une toute autre navigation.

dimanche 11 septembre 2011

Océan-Manor descend la Saône.




Lundi 5 septembre, nous quittons Auxonne avec le soleil et un petit vent frais. Depuis que nous sommes sur la Saône, nous croisons beaucoup de bateaux et nous retrouvons des bateaux de location. Nous recroisons le Rana amarré sur un petit quai. Nous continuons jusqu’à St jean de Losne. Nous trouvons même une place chez Blanquart. Nous profitons de cette halte pour faire un peu de mécanique, la vidange est à faire, ainsi qu’un peu d’avitaillement. Danièle et Hervé viennent nous saluer. Nous n’avons pas pu repasser à Port sur Saône, le canal des Vosges était fermé. Un repas délicieux et une soirée bien agréable à bord d’Océan-Manor. Helena vient nous dire bonsoir en fin de repas. Elle s’est amarrée sur les gradins.

 
Mardi matin grand soleil, c’est une journée pour faire la lessive. Nous attendions du courrier, il n’est pas arrivé. Nous resterons donc une journée de plus à St Jean de Losne. Nous partons nous installer sur les gradins… Pour voir passer les bateaux.





Mercredi, le temps est toujours aussi radieux et la poste toujours aussi peu pressée. Nous attendons toujours notre courrier qui a été posté vendredi ! Peut-être arrive-t-il par bateau !


Ce soit Helena fait un petit spectacle chez Jeanne au « Si par Hasard… », un petit salon de thé très agréable sur le quai National. Nous avons assisté à une soirée « fables » improvisée.

Elle y raconte son histoire en fables, chansons, contes, histoires… sur un fond de voyage. Un public international qui écoutait sagement au départ et qui, pris dans son tourbillon, participait ensuite à cette soirée conviviale, musicale et très colorée avec une consonance exotique.







Jeudi, nous quittons enfin St Jean de Losne. Nous avons pris le Rana à notre couple pour une descente plus rapide pour elle, à peine plus lente pour nous. Nous avons notre nouvelle pompe à eau qui fait un bruit de casserole. Le roulement est en train de lâcher. A surveiller de très près, il ne faudrait pas que le moteur chauffe. Renseignements pris, les nouvelles pompes chinoises ne valent rien. Ted Johnson, le spécialiste en la matière nous le confirme. Mais, même si elle fait du bruit, elle peut encore tenir, nous continuons donc.





Les éclusiers sur la Saône sont compréhensifs et nous pouvons écluser à couple sans difficulté. Merci Messieurs les éclusiers. Nous nous arrêtons en sauvage sur le Doubs en amont de Verdun en pleine nature, que du bonheur.




Vendredi, le ciel est chargé mais il fait très doux, nous petit-déjeunons en terrasse avant de partir. Nous continuons avec notre petit voilier à couple. Nous arrivons à Tournus, le quai est plein et les pontons plus bas réservés pour les bateaux de location.

Nous continuons notre descente. Le ciel se dégage et le soleil se montre généreux. Nous finirons notre navigation à Mâcon à couple d’une péniche hollandaise. Ils n’ont pas pu refuser l’amarrage à Helena qui bat pavillon hollandais elle aussi. Nous nous sommes mis entre les deux. Nous retrouvons le voilier suisse, qui a été mis à l’eau à St Jean de Losne, et qui avait participé au spectacle de Fabel alias Helena. 6 jeunes qui partent à l’aventure à la voile autour de l’Afrique pour commencer. Repas tous ensemble à bord d’Océan-Manor avant de pousser la chansonnette.
Samedi, départ de bonne heure sous un ciel magnifique. Nous avons été faire l’ouverture du marché sur les quais. Le vent souffle, heureusement, nous ne sommes pas encore sur le Rhône, il doit y avoir de la houle ! Le Rana est toujours à notre couple.
 Helena est en vacances, elle ne doit pas tenir la barre et elle en profite pour composer, fredonner, … Une compagnie fort agréable. Il y a de la place à Trévoux, nous nous y amarrons. Avec ce vent, il doit y avoir de la houle à Lyon. Cela ne sert à rien d’aller plus loin. Nous en profitons pour faire un peu d’ordinateur et tracer le portrait d’Helena avec des mots. Il est juste en dessous sur le blog. Vous en saurez ainsi un peu plus sur cette petite troubadour qui suit Océan-Manor depuis quelques jours. Dîner en terrasse avec une vue magnifique sur Trévoux et son coucher de soleil.

Dimanche, le soleil est là mais cela ne va pas durer. Le baromètre descend et les petits moutons dans le ciel se font plutôt menaçants. Le vent souffle toujours du sud. Nous quittons Trévoux avec le Rana toujours sur le côté. Nous devons attendre à l’écluse de Couzon, elle n’est pas prête. Descente tranquille vers Lyon, le soleil n’est pas très présent mais le temps se maintient.



Nous traversons Lyon à couple et à petite vitesse pour pouvoir tout voir. 12h25, Océan-Manor quitte la Saône pour mettre sa quille dans le Rhône. Petit coup de radio à l’écluse, il y a déjà des plaisanciers dans l’écluse pour la descente. Nous les rejoignons.



Le Rana se décroche dans l’écluse, il ne peut pas rester à couple pour la bassinée. Nous retrouvons notre équipage suisse. Le ciel est gris mais toujours sec.



A hauteur de Vienne, nous nous faisons doubler par le Magnum, qui navigue chargé à pleine vitesse. Nous écluserons avec lui avant de nous arrêter à Ampuis. Nous allons faire un petit tour dans les vignes, c’est le moment des vendanges.

samedi 10 septembre 2011

Rencontre insolite avec une capitaine heureuse.


















Fabel, alias Helena dans la vie de tous les jours, est artiste dans l’âme. Fille de l’air et de l’eau, elle est née à Amsterdam au milieu des bateaux. Aujourd’hui, elle vit et réalise son rêve. Fille souriante que rien n’arrête, elle a une soif d’apprendre la vie, l’eau, la mer et la navigation. Capitaine du « Rana », Helena, petite troubadour qui collecte les histoires pour les transformer en conte, n’a pas de destination finale précise, elle part à la découverte du monde au fil de l’eau, poussée par le vent au gré des escales. Elle aime provoquer les rencontres pour connaître votre histoire qu’elle transformera peut-être en conte ou en chanson pour son prochain spectacle improvisé.




Helena voyage sur son bateau, le « Rana », qui signifie grenouille, c’est le nom donné par le premier propriétaire. C’est un petit voilier de 8,7 mètres qui a déjà fait ses preuves avec son ancien propriétaire et constructeur, Pacifico Egidio Papi.





Il a navigué 1 an avec Helena pour lui transmettre son savoir et tous les trucs et astuces du bord pour qu’elle puisse continuer l’aventure dans les meilleures conditions possible.



Premiers bords tirés à la voile, Helena découvre son bateau. La mer, elle connaît, ce ne sont pas ses premières navigations. Depuis qu’elle est toute petite, elle rêve de bateaux, de voyages et de grandes aventures. Elle navigue, étudie, parcours le monde, passe ses permis, travaille aussi pour enfin acheter son propre bateau : la voilà capitaine du « Rana » ! Après quelques mois de navigation au gré du vent, elle métrise correctement son bateau.





Elle a débuté son voyage il y a 2 mois à Amsterdam (NL) très grand port fluvial et maritime. Elle quitte la Hollande pour la Belgique. Anvers, une escale créative pour un festival de musique et de contes… Sa première scène depuis son départ. Grand spectacle grandiose.


Et c’est reparti pour la navigation. Pour descendre dans le sud, 2 solutions s’offrent à elle : La mer ou les canaux. Elle choisira la seconde et démâte donc son voilier pour poursuivre son voyage. Après les fleuves et canaux belges, les Ardennes, « Rana » traverse le pays des bulles, la Champagne avant de descendre vers la Bourgogne et ses bon vins.





Nous la croisons à Cusey sur le Champagne Bourgogne. Sa direction : demain la Saône, après le Sud, puis l’horizon en suivant les vents et les contes qui la portent.














Helena adore les écluses, l’effort et l’attention qu’il faut y apporter, les rencontres éphémères que l’on peut y faire. Elle aime aussi la tranquillité de la navigation dans les biefs, elle profite de ce temps de répit pour cogiter, fredonner, composer, … Elle apprécie aussi l’aide et les conseils des éclusiers ainsi que le petit brin de causette qui se fait lors de l’éclusage. Elle n’hésite pas à s’arrêter dans les petits villages, s’émerveille devant les petits marchés locaux et leur diversité.













Plus de courses dans les grands magasins mais ses emplettes chez de petits producteurs locaux, fermes, fromagerie, … Le plaisir du goût et de l’authenticité retrouvés. Naviguant seule, parfois accompagnée, aimant les rencontres et les belles histoires, accrocheuse avec son franc parlé, son sourire et son bel accent, elle parle français mais aussi anglais, espagnol ou portugais et trouve toujours le moyen de communiquer. Sa guitare n’est jamais loin pour pousser la chansonnette.

















Elle continue chaque jour sa descente tranquille vers le sud en s’imprégnant du monde qui l’entoure. Elle apprécie les décors changeants du canal, cette variété de paysages qui s’accommode très bien avec le rythme doux de la navigation.






Chaque jour, elle admire ce beau jardin qu’est la France et profite de ce que la nature lui offre au fil de l’eau, quelques mûres grappillées sur un talus, quelques pommes et poires glanée ça et là ou quelques prunes ou légumes acheté chez les éclusiers. Elle s’essaie aussi à l’art de vivre français et à l’occasion aussi à sa gastronomie à bord d’Océan-Manor.





















A Saint Jean de Losne, Helena se transforme en Fabel le temps d’une soirée « Fables » improvisée. De son si petit bateau, elle sort sa malle aux trésors pour construire sa scène et planter son décor chez Jeanne au « Si par hasard… ».

















Elle monte un grand spectacle sur le pouce dans un petit salon de thé. Voyageuse fabuleuse d’un soir, elle raconte son aventure en contes et en chansons devant un public international qui au départ écoute sagement et qui, lancé dans son tourbillon, participe à son spectacle musical, convivial et coloré déjà inspiré d’une consonance exotique.












C’est une fille incroyable, pétillante et pleine d’énergie qui ne sait pas rester en place. Il faut qu’elle avance, il faut que ça bouge, à peine amarrée, elle pense déjà au départ. Elle a une telle envie de découverte qu’elle veut tout voir, tout entendre. Elle suit le vent et le courant, poursuit sa route tranquillement mais sûrement. Si vous la croisez, n’hésitez pas à aller vers elle pour lui raconter vos anecdotes de navigation.




La grande capitaine du « Rana » réalise son rêve de parcourir le monde à son rythme et selon ses envies. Fille de l’air et de l’eau, elle est libre comme le vent. Fabel voudrait revenir dans quelques années avec un livre de fables qui conteraient des histoires nautiques de toutes les nations avec la tête remplie d’airs et de chansons composés avec les musiques du monde. Vous pouvez suivre son parcours sur www.projectfabel.org .

lundi 5 septembre 2011

C'est parti pour la descente.














Jeudi 1er septembre, le ciel est bleu. Pour les écoles c’est bientôt la rentrée. Pour Océan-Manor, c’est la descente vers le sud et la descente sur l’eau aussi. Depuis le tunnel, toutes les écluses sont descendantes jusqu’en bas du Rhône. Une éclusière arrive nous prévenir de l’arrivée d’une péniche et nous propose de passer devant la péniche. Nous acceptons, elle nous programme aussi tôt l’écluse. Nous démarrons aussi vite. Navigation agréable au fil du canal entre les parties boisées et les champs fraîchement labourés. Nous arrivons à Cusey pour déjeuner. Il y a déjà un petit bateau hollandais amarré.














Le déjeuner est terminé et barbecue est éteint lorsque la péniche passe enfin. Les anglais qui étaient avec nous à la halte de Piépape arrivent à la suite de la péniche. Ils ne nous avaient pas suivis ce matin, ils s’en mordent les doigts. Leur bateau est un bateau de mer avec 2 moteurs de 500 ch. Beaucoup trop rapide pour une péniche… La galère !















Rencontre avec Helena, une hollandaise qui navigue seule sur son voilier « Rana ». Son projet est de faire le tour de la méditerranée avant de partir vers le Brésil… Le tout sur des fables et des contes et quelques spectacles, c’est une artiste. Il y a encore 2 bateaux qui arrivent. La halte de Cusey déborde. Un peu de bricolage pour tout le monde avant de se retrouver tous pour un dîner aux chandelles.
Vendredi, il est 7h00 lorsque les premiers bateaux partent. 9h00, nous sommes les derniers à quitter la halte. Nous rattrapons le Rana et passons une écluse à 3 bateaux. Héléna s’arrête à Saint Maurice pour aller voir la chèvrerie. Nous continuons jusqu’à Saint Seine.















Il fait chaud et nous mettons une tonnelle improvisée au dessus de la table. Nous cuisons quelques kilos de confiture de prunes que nous avons glanés au bord de l’eau. En fin de journée nous voyons le Rana arriver. Nous le prenons à couple pour la nuit, le bateau cale 1,50 m et il n’y a pas beaucoup d’eau le long de la berge.
Samedi, ciel bleu température agréable, une belle journée en perspective. La Kim Anh part en tête, Kim aime naviguer tôt le matin.
















Nous suivons une bonne demi-heure plus tard avec Héléna. La Grenouille laisse le capitaine seule à la barre d’Océan-Manor et va faire l’équipière sur le Rana. Retour aux sources sur un voilier avec une barre franche… Même si c’est au moteur. Un équipage qui navigue bien.














Nous arrivons à Cheuge pour déjeuner. Nous nous mettons à l’ombre sous les arbres. Après le repas, Helena continue sa navigation en solo. Après une promenade dans Cheuge, nous allumons un barbecue pour griller quelques andouillettes. Nous avons droit à quelques gouttes de pluie en fin de journée.
Dimanche, le ciel est gris. Nous partons de bonne heure, un peu trop tôt, les feux de l’écluse ne sont pas encore allumés, nous sommes dimanche et les écluses ne sont ouvertes qu’à partir de 9h00. Nous aurions pu rester un peu plus longtemps au lit. Encore quelques km et quelques écluses et nous terminons le canal de la Marne à la Saône. A la dernière écluse du canal, il n’y a plus d’éclusier pour reprendre les zappettes, ni pour les donner, c’est un distributeur.
















Pour les explications sur les écluses et les bons plans de navigation, ce n’est pas génial. Après, les éclusiers se plaignent que les plaisanciers font n’importe quoi et s’arrêtent n’importe où sans les prévenir. C’est tellement plus agréable de parler avec un éclusier que de s’adresser à une machine. Nous arrivons sur la Saône et ses grandes largeurs. Nous rejoignons le Rana avant l’écluse de Poncey. Nous devons attendre, il y a du monde. La Kim Anh passe avec un bateau de location. Lorsqu’il sort de l’écluse, le bateau de location tourne la perche et il n’y a pas de bateau montant ! La Kim Anh remonte pour faire une fausse bassinée et nous redescendons à 3 bateaux. Nous continuons jusqu’à Auxonne. Océan-Manor, s’y arrête avec Rana. La Kim Anh continue jusqu’à Saint Jean de Losne. Un bon déjeuner et un peu de gasoil pour le Rana et Héléna continue son chemin.
















Nous rendons une petite visite à l’Inattendu qui a son port d’attache au port Royal. Vu le temps et une pluie intermittente, nous restons à Auxonne. Nous profitons de l’électricité et du bon débit internet pour remettre le blog à jour.