mardi 28 septembre 2010

Océan-Manor passe le Pertuis de Maumusson.





Lundi 27 septembre, le ciel est plutôt couvert. Il fait froid, à peine 7°. Nous ne sommes plus habitués à des températures si fraîches. Nous quittons le port de bonne heure avec la marée descendante. Nous parcourons tout le chenal de Cayenne tant qu'il y a suffisamment d'eau. Nous nous mettons au mouillage à La Cayenne, au bout du chenal de Marennes. Nous sommes certains de laisser le bateau en eau. Nous devrons partir à mi marée montante. Christian vient compléter l'équipage. Nous allons le chercher à terre avec l'annexe. Il n'y a pas assez d'eau pour aller le chercher avec Océan-Manor, nous sommes à marée basse et les abords du quai sont vaseux. Déjeuner tranquille à bord où nous sommes bercés par le passage des plates ostréicoles qui vont sur leurs parcs.
16h30. Nous quittons notre mouillage pour descendre la Seudre et suivre un des petits chenaux qui slaloment entre les parcs à huîtres. Pas question de s'écarter du chenal sous peine de s'échouer dans les tables des parcs.



Aujourd'hui, la météo est avec nous : houle d'ouest inférieure au mètre, 2 à 3 beauforts d'ouest - nord ouest, mer belle et bonne visibilité. C'est ce que nous attendions.
Nous arrivons sur le pertuis de Maumusson. Nous voyons bien que sur la droite, côté île d'Oléron, la mer lève. La passe, elle, se trouve côté terre, vers Ronce les Bains. Nous progressons lentement. Nous sommes à contre courant, encore 1 noeud. La marée monte toujours même si c'est la fin. Le chenal est bien balisé sauf pour une bouée Rouge, Augier Sud, qui est à la plage. Le chenal ne peut pas être si près de la côte. Nous maintenons le cap du chenal en gardant un oeil sur le sondeur. 4,5 mètres, c'est la plus basse sonde que nous rencontrerons. Dans la passe, la mer lève un peu de houle mais sans déferlantes. Le pertuis est beaucoup plus dangereux au jusant (marée descendante) qu'au flot marée montante, c'est surtout l'opposition du vent au courant qui fait lever la mer et déferler les vagues.






Nous sommes à la bouée d'atterrissage de Maumusson. Le pertuis est derrière nous. Nous sommes en pleine mer avec 24 mètres d'eau sous la coque. La mer est belle et la navigation tranquille. Nous nous dirigeons doucement vers le banc de la Mauvaise qui entoure l'estuaire de la Gironde. Nous passons au large de la pointe de La Coubre et de son phare qui se voient de loin. Le soleil se couche sur un ciel un peu nuageux. L'horizon se couvre de merveilleuses couleurs.





Nous embouquons le chenal de la Gironde. Cap à l'est vers Royan. Nous passons au large de Cordouan, le phare des rois et le roi des phares, sans trop le voir. Il fait déjà trop sombre. Nous ne verrons que sa longue silhouette et surtout son feu. 22h00, nous somme à quai à Royan. Quelle belle traversée!

Océan-Manor en escale à Marennes.




Mercredi 22 septembre, Océan-Manor est amarré pour quelques jours à Marennes. Nous ne sommes pas pressés par le temps et prenons quelques jours de vacances. Pas de navigation, nous partons à la découverte des environs. De bonne heure, nous enfourchons nos vélos pour nous rendre au Chapus pour visiter Fort Louvois. Nous sommes passés à côté en bateau la veille, mais nous n'avons pas pu l'approcher à cause du manque de fonds. C'est un lieu magique qui vaut vraiment le détour. Il faut y aller à marée basse pour pouvoir parcourir la chaussée qui le relie à la terre. Dès la mi-marée, elle est submergée et Fort Louvois devient une île. La visibilité n'est pas très bonne mais nous pouvons apercevoir l'étendue des parcs à huîtres qui couvrent le coureau d'Oléron ainsi que le pertuis de Maumusson. Nous observons aussi le ballet des plates ostréicoles qui parcourent le coureau dès que la marée est basse. Leur temps est compté pour travailler sur les tables en eau de mer.



Après un bon repas sur le port du Chapus, nous continuons notre route à vélo vers Brouage. C'est une citadelle qui se trouve au coeur des marais salants. Son chenal qui relie Brouage à le mer s'ensable et s'envase. Il n'y à pas assez d'eau à marée basse pour qu'Océan-Manor puisse y aller. Arrivé au bout, il n'aurait pas pu faire demi-tour pour retourner vers la mer. Brouage est une ville qui a été supplantée par Rochefort à cause de ce problème d'ensablement. Pas question de construire un arsenal si l'on ne peut pas sortir les bateaux facilement vers la mer. Nous y croisons Jacques, un ancien de Castelsarrasin qui s'est installé en Charente Maritime. Il a son bateau à Brouage, c'est un pêche promenade qui ne fait que 6,5 mètres. Brouage est une belle citadelle mais il y manque un peu d'animation. Nous sommes au mois de septembre et en Charente Maritime, la période des vacances c'est juillet-août. Il y a déjà beaucoup de choses qui sont fermées. C'est bien dommage. Nous rentrons au bateau après un joli parcours de +/- 40 km. Il ne faudra pas nous bercer ce soir.




Jeudi, il fait un peu plus frais. Après la longue journée en vélo d'hier, nous nous contenterons de Marennes et de ses environs proches. Nous montons au sommet du clocher de l'église. D'où que l'on navigue sur le coureau, sur la Seudre, ou même en mer, nous l'apercevons. Il se décroche bien dans le paysage. D'en haut, nous avons une vue à 360° sur toute la région. Nous voyons Ré et même le pont, Oléron, Aix, Madame, le pont transbordeur de la Charente, fort Boyard, ... C'est vraiment époustouflant. Sans oublier les parc à huîtres dans tout le coureau d'Oléron et sur la Seudre et les claires et les salines.





Vendredi, le temps est pourri, il fait du vent et il pleut. Nous restons au bateau une grande partie de la journée. En fin d'après midi, le ciel se découvre et nous partons visiter la cité de l'huître. Une escapade rapide dans les claires et au retour, une petite halte dans une des multiples baraques ostréicole pour acheter quelques huîtres.




Samedi, le soleil est de retour malgré un vent qui continue à souffler. Notre voisin de quai part pour une escapade en mer. Il risque de se faire un peu secouer. Nous reprenons nos vélos pour partir sur l'île d'Oléron. Nous passons cette fois au-dessus du pont d'Oléron, d'où nous avons une superbe vue sur le Fort Louvois. A marée basse à l'aller et à marée haute au retour. Nous allons visiter la citadelle de Château d'Oléron. Elle faisait face à Fort Louvois pour verrouiller l'accès au coureau d'Oléron pour défendre ainsi l'accès à la Charente et donc à Rochefort. C'est une région riche en constructions "Vauban". Aujourd'hui à Château d'Oléron, c'est jour de chasse. Non pas la chasse avec un fusil mais une grande chasse d'eau qui permet de désenvaser le chenal d'accès au port. C'est assez impressionnant à voir.




Nous continuons notre promenade vers Grand village, son port des salines très coloré et sa plage. C'est un spot de surf et il y a du monde sur l'eau. Les vagues sont là. Il y a une houle de 2,8 mètres d'annoncée ainsi que 4 à 5 beaufort de vent. Cela donne une idée de l'état du passage de Maumusson qui est à peine à 4 km au bout de la plage, avec de telles conditions météo. Pas question de le passer avec Océan-Manor. Il faut rester raisonnable. En mer celà remue plutôt beaucoup. Retour au bateau en vélo en repassant le pont d'Oléron.




Dimanche, le soleil est là, le vent est tombé mais la mer est toujours agitée. Nous ne partirons pas aujourd'hui, nous préférons attendre demain pour quitter Marennes. Nous profitons de cette journée supplémentaire pour terminer de visiter les environs. Nous longeons le chenal de Marennes. A marée basse, il n'y a plus d'eau. Nous explorons les claires et salines des alentours. Il y a une faune exceptionnelle. C'est très agréable de voir évoluer tous ces oiseaux. Nous rentrons au bateaux avec quelques huîtres bien sûr. Ce serait dommage d'être dans la région de production et de ne pas en profiter... Le tout avec un petit vin blanc sec au soleil sur la terrasse d'Océan-Manor...
Superbe les vacances.

mardi 21 septembre 2010

Océan-Manor prolonge son escale à Rochefort.


Dimanche 19 septembre, soleil et ciel bleu. Aujourd'hui c'est la journée du patrimoine et l'anniversaire de la grenouille. Une année de plus pour l'équipière du bord. Nous partons visiter la corderie royale. Nous avons toutes les explications sur le bâtiment en lui-même, mais aussi sur toute l'évolution de la ville de Rochefort et son développement. Il y a également une exposition temporaire sur les cartes marines. L'après midi, nous revenons à la corderie mais en extérieur. Les chanvriers de Montjean sur Loire sont là pour nous donner toutes les explications sur la réalisation de cordages à partir du chanvre.


Les maîtres cordiers de la corderie royale sont en train de commettre (réaliser) un cordage de 75 mètres de long. Pour le réaliser, ils vont mettre plus de 2 heures. Quand on sait qu'il en faut 32 kilomètres pour gréer et faire naviguer l'Hermione, ils ont encore du pain sur la planche... Nous revenons en fin de journée au bateau. Marie-Thérèse et Jack, viennent prendre l'apéro au bateau. Nous les avions croisés au Grand Pavois. Ils nous emmènent pour dîner à terre, chez eux, à Angoulin et passer ainsi une très agréable soirée. Nous pouvons constater que leur jardin à retrouvé son visage d'origine. Il avait en effet bien souffert à cause de la tempête, heureusement, pas leur maison.


Lundi matin, nous partons visiter les entrailles de l'Hermione. Nous ne pouvons pas sortir du port, nous devons attendre la marée haute. Nous en profitons donc pour visiter, en petit comité, le coeur de l'Hermione. Nous avons ainsi l'occasion de voir ce qui se passe à l'intérieur. Les travaux avancent à grand pas. Elle devrait bientôt être mise en eau. 16h30, nous quittons Rochefort, les portes de l'écluse qui maintiennent le port en eau, sont ouvertes.



Descente tranquille de la Charente. Nous repassons devant Fort Lupin et ses carrelets. Nous n'irons pas plus loin. Nous nous posons à Port des Barques pour la nuit. Pas question de nous engager dans le coureau d'Oléron de nuit.
Mardi, ciel bleu et temps chaud. Nous quittons notre amarrage vers 11 heures. Nous repassons devant l'île Madame. Nous apercevons le fort de La Pointe, au loin Fort Enet. Nous passons devant l'île d'Aix. Pas d'escale sur l'île cette année. Nous voyons aussi fort Boyard vers le large. Nous ne le verrons pas de près aujourd'hui, nous nous engageons dans le coureau d'Oléron avec une météo de rêve. Peu de vent et ciel bleu.





Nous passons au large du Château d'Oléron avant de doubler le Fort Louvois. Encore un fort pour la défense de l'embouchure de la Charente. A y regarder de plus près, il est beaucoup plus joli que Fort Boyard. Il a de la classe. Nous passons sous le pont d'Oléron avant de slalomer entre les parc à huîtres. Nous apercevons Maumousson de loin. Pas une vague ne déferle. Nous changeons de direction pour remonter la Seudre. Nous allons à Marennes. Après avoir passé le viaduc de la Seudre, nous embouquons le petit canal de Marennes. Il est toujours aussi étroit et encombré de plates et de petits bateaux de pêche ainsi que quelques voiliers.




Nous posons Océan-Manor dans le port de Marennes. Il n'y a pas beacoup de place. Nous sommes à couple d'une autre vedette. L'équipage d'Océan-Manor y restera quelques jours pour visiter les environs de Marennes.

En route pour le Grand Pavois.






Jeudi 16 septembre, nous quittons le port un peu tristounet du Douhet. C'est un port qui n'est pas très animé et qui est planté au milieu de nulle part dans les salines. Sans oublier que nous sommes relativement agité, même dans le port, à cause d'une belle houle du nord-ouest. Le temps est plutôt gris, nous avons perdu notre beau ciel bleu des derniers jours.





Nous traversons le pertuis et passons au large de Fort Boyard. Nous doublons l'île d'Aix. Vu la météo, nous éviterons le mouillage aujourd'hui. Nous doublons l'île Madame pour embouquer la Charente. Nous passons Fort Lupin, toujours aussi joli. Nous ne pourrons malheureusement pas le visiter, ce n'est possible qu'en juillet et en août. La Charente serpente dans un paysage plat. Elle est bordée de carrelets plutôt bien entretenu même si certain on fort souffert de la tempête. Nous faisons halte à Soubise dans une eau couleur café au lait, bien caractéristique des estuaires.



Vendredi, le soleil est de retour. Matinée cool, nous attendons la marée pour continuer notre remontée vers Rochefort. Nous passons sous le pont transbordeur de Martrou qui fonctionne toujours pour les vélos et piétons. Nous arrivons à la corderie lorsqu'un cargo pointe son nez. Nous remontons encore un peu pour atteindre l'entrée du port. Les portes s'ouvrent, nous sommes à Rochefort.



Samedi, nous prenons le train pour La Rochelle. C'est le Grand Pavois, nous partons y faire un tour. Il y a du monde. Sur le ponton d'honneur, nous croisons un petit bateau jaune que nous avions déjà vu aux Sables d'Olonne. Rencontre chaleureuse avec Alessandro Di Benedetto, un garçon courageux qui a fait le tour du monde en solitaire en 268 jours... Jusque là, rien d'extraordinaire, si ce n'est que son bateau ne mesure que 6,5 mètres de long.






Un tour sur les pontons du village de bois des vieux gréements. Nous avons l'occasion de visiter le Joshua, encore un bateau qui a fait le tour du monde, mais il y a bien longtemps, c'était avec Bernard Moitessier. Nous quittons le grand pavois avec de superbes images plein les yeux. Nous nous dirigeons vers les quais en face du vieux port. Nous nous y installons pour pique-niquer.





Devant nous défilent quelques vieux gréements, en avant première du spectacle "Voiles de Nuit". Cette année, l'accent du spectacle sera mis sur la tempête Xinthia qui a lourdement touché la région au mois de février. Spectacle haut en couleur, magique et fabuleux. Nous nous sommes régalés. A la fin du spectacle, retour en stop vers Rochefort, il n'y a plus de train, ni de bus à 23h30. Nous avons de la chance, 2 agréables personnes nous déposerons au port. Elles retournaient sur Saintes. Encore un tout grand merci à elles de nous avoir menés à bon port.

mercredi 15 septembre 2010

Océan-Manor en escale à l'Île de Ré.








Lundi 13 septembre, sur le pont de bonne heure. Le ciel est bleu le soleil brille. Le Mutin largue les amarres, les Olonnois sont là pour l'accompagner dans sa sortie des Sables d'Olonne. Nous suivons le mouvement. La sortie est colorée même s'il y a nettement moins de bateaux que samedi. La navigation est agréable mais nous sommes à contre courant. Nous sommes sortis en même temps que le Mutin. Nous pouvons sortir à toutes heures mais lui est obligé d'attendre la marée haute. Nous faisons donc relâche à Bourgenay en attendant la renverse de marée et un courant plus favorable pour nous. Après le déjeuner, nous repartons. Au loin, le Hope navigue vers La Rochelle. Nous n'avons pas tout à fait le même cap.



Entrée à Saint Martin de Ré. La porte de l'écluse n'est pas encore ouverte. Nous devons patienter un quart d'heure. Il y a déjà du monde qui attend. Saint Martin est un petit port, il n'y a pas beaucoup de place. Nous sommes à couple en troisième position. Nous voyons arriver le Hope. Avant la fermeture des portes de l'écluse, le capitaine du port nous met 3 autres bateaux en plus à couple. Pour s'amarrer à Saint Martin, il faut généralement faire un créneau. Nos voisins voileux, un peu dédaigneux vis à vis du bateau à moteur que nous sommes, n'est pas très bon à la manoeuvre. Il fini quand même amarré, avec beaucoup de gueulantes et d'aides. Pourtant, ils sont toute une équipe à bord. Fil électrique trop court pour se brancher, à 22h00, il met le moteur en route, il n'a pas assez d'énergie pour faire fonctionner sa pompe pour faire la vaisselle mais toutes les lumières sont allumées. Il y a des chefs de bord plutôt incompétents.






Mardi, nous ne sommes pas pressés. Il fait beau, nous en profitons. Nous déchargeons les vélos... Pas facile vu notre position. L'île de Ré est une île plutôt fleurie, même en cette saison. Nous n'avons plus la foule et nous profitons pleinement de cette journée magnifique.








Nous terminerons la journée par l'ascension du clocher de l'église d'où nous avons une superbe vue sur le port et d'où nous apprécions le coucher du soleil. Lumière de feu sur l'île. Une journée d'escale bien agréable.
Mercredi, nous quittons Saint Martin de bonne heure et avec la marée. Nous longeons la côte, il est tôt, le soleil se lève et les couleurs sont magnifiques.






Nous sommes près de la marée haute, nous en profitons pour faire un petit détour à La Flotte en Ré. C'est un port à échouage, donc impossible d'y rester avec Océan-Manor. Nous y rentrons pour en ressortir aussi vite. C'est un très joli port. Nous continuons notre route. Nous passons à côté du port de La Palice, le port de commerce de La Rochelle. 4 remorqueurs terminent la mise en place d'un immense cargo, d'une largeur impressionnante.






Nous continuons notre route, direction le vieux port de La Rochelle. A peine rentré, nous nous faisons jeter. Nous n'avons rien à faire là. Bonjour l'accueil! Il faut dire que c'est aujourd'hui l'ouverture du Grand Pavois de La Rochelle. Nous n'essayons même pas de faire une escale aux Minimes. Le capitaine du port ne doit pas être plus aimable. La Rochelle, une escale pourtant bien agréable habituellement. Nous mettons le cap sur Oléron. Nous traversons le pertuis d'Antioche pour le Douhet. Le port n'est pas très visible de loin. Pas facile de le trouver sur la côte. Il ne faut pas traîner, la marée baisse et le port du Douhet est un port avec un seuil. La passe d'entrée n'est pas large. Nous arrivons à temps, il reste encore 2 mètres au dessus du seuil. Nous avons changer d'île nous sommes aujourd'hui au milieu de l'île d'Oléron.

Océan-Manor à la Grande Bordée.





Vendredi 10 septembre, le soleil est là et le vent s'est calmé. Nous avons une belle houle résiduelle, Océan-Manor surfe sur les vagues. Nous quittons port Joinville et l'île d'Yeu pour de bon. Un petit vent frais nous pousse gentiment. Après une belle traversée, nous arrivons aux Sables d'Olonne. Les dégats de la tempête sont presque tous effacés. Petit tour sur les pontons et sur le ponton de course L qui est le ponton du Vendée Globe. Nous y trouvons Véranda Akéna d'Arnaud Boissière. Nous y retrouvons aussi "Loulou" et Yannick que nous avons croisé aux fêtes des rendez-vous de l'Erdre.
-"Demain, c'est la journée de la Grande Bordée. Tu pavoises ton bateau et tu viens avec nous!"









Nous pensions partir à l'île de Ré, mais, un programme est fait pour être changé. Nous décidons donc de rester et de participer à la fête avec les vieux gréements présents : Le Mutin pour la Marine Nationale, le Hope pour les bateaux du patrimoine ainsi que tous les Olonnois patiemment restaurés.







Nous terminons la journée à flaner dans les rues des Sables d'Olonne. Nous y découvrons un très joli coin, le Quartier de l'Île Penotte qui est décoré avec des fresques réalisées avec des mosaïques de coquillages. Nous finissons notre promenade sur la digue entièrement restaurée depuis la tempête. Nous sommes à la période des grandes marées et les restaurants de la plage ont les pieds au bord de l'eau. Il vaut mieux retirer ses chaussures pour dîner sous peine de les avoir trempées en fin de repas.
Samedi, le soleil brille. Après un petit tour au marché local pour l'approvisionnement, nous pavoisons le bateau pour nous joindre aux bateaux déjà pavoisés sur le ponton des régates. Une agréable animation règne sur les pontons. Aujourd'hui, il y a changement de commandant sur le Mutin. Les sardines et anchois sont conditionnnées à l'ancienne avec des feuilles de fougère pour les maintenir au frais. Leur vente aura lieu au coeur de la ville après un débarquement à l'ancienne.







Vers 16h00, les bateaux commencent à bouger, il y a de l'animation sur le plan d'eau du port. Le défilé nautique est bien organisé, tous les bateaux sortent. Le Joshua, ancien bateau de Bernard Moitessier, est là aussi. Les bateaux de pêche sont eux aussi pavoisés. Tout le long des jetée des Sables d'Olonne, il y a un monde fou. Les gens chantent, dansent, ... Les quais sont animés comme autrefois lorsque les bateaux remplis de sardines revenaient du large.





Tous les bateaux pavoisés sortent du port pour le lancer de la gerbe. C'est une tradition en hommage aux hommes péris en mer. Nous ne verons pas le lancer de la gerbe à l'eau. La Messaline qui en était chargé n'a pas cru bon attendre que tous les bateaux soient sur zone pour la lancer. Une déception plutôt palpable au sein des différents équipages. Après cette escapade en mer, les bateaux rentrent au port.







Le dernier à rentrer, c'est le Hope. Il se fait haler à l'ancienne. Les hommes et femmes de la Chaume sont au rendez-vous en tenue pour ramener le bateau à quai, la coiffe, la jupe courte et les sabots. A l'époque, elle arrivaient au son des sirènes pour haler les bateaux et les échouer sur la grêve. Là, elles retiraient leurs sabots pour les laisser secs et allaient les pieds dans l'eau (d'où les jupes courtes)chercher les sardines dans les caissettes en bois pour les décharger le plus vite possible. Nous revenons à quai avec les autres bateaux. Pour terminer la journée, nous organisons une Sardine Party sur les pontons du Vendée Globe. Ils sont bien larges. Une soirée bien agréable au pays des Olonnois.
Dimanche, nous continuons notre visite des Sables avant d'aller déjeuner chez Christine et Yannick. Encore un petit tour sur les quais des Sables en promenade digestive.

jeudi 9 septembre 2010

Océan-Manor en mer.






Vendredi 3 septembre, le soleil brille et le vent est tombé. Avant de quitter Vertou, nous allons faire une petite visite chez le vigneron, Pierre Yves Perthuy, pour remplir les cales de Muscadet avant d'aller en mer. Son Muscadet est primé "Pipette d'or 2010". Nous prévoyons les boissons pour les repas futurs. 11h30, la marée est assez haute pour passer l'écluse, il faut la passer avant midi, horaire oblige. Nous nous amarrons juste en aval de l'écluse, il n'y a pas encore assez d'eau pour passer le barrage qui est à l'embouchure avec la Loire. Nous déjeunons une dernière fois avec nos amis, Denise et Bernard de l'Ascras. Ils remettent leur bateau sur la remorque pour rentrer chez eux. Finie la navigation pour notre jeune équipage, il est temps qu'ils s'occupent de leur vendange. Après ce déjeuner convivial, avec Jaky et Yolande, nous reprenons notre navigation vers la Loire. Nous passons le barrage juste à l'ouverture. Nous sommes enfin sur la Loire. Nous longeons l'île Beaulieu. Ce n'est pas la plus belle vue de Nantes.



Arrivés en aval de l'île, un cargo nous barre la route. Il prend toute la largeur de la Loire. Que fait-il là? Un blocus? Nous n'en n'avons pas entendu parler... En se rapprochant, nous distinguons 4 remorqueurs. Ils sont en train de faire virer le navire au seul endroit suffisamment large. Nous assistons à une très belle manoeuvre, il faut dire que le bébé n'est pas très petit. Nous descendons la Loire avec la marée. C'est un petit coefficient, mais il vaut mieux tenir compte du courant. Nous croisons d'autres cargos, plus petits. Il y a pas mal de trafic commercial sur la Loire. A terre, les paysage sont toujours aussi agréables. Nous bénéficions d'une superbe météo.




Après quelques heures de navigation, nous arrivons au pont de Saint Nazaire, la météo est bonne nous continuons notre chemin. Le port de Saint Nazaire n'est pas fait pour la plaisance, une bonne raison de plus pour continuer notre route. Il préfère de loin accueillir les cargos. Nous continuons donc jusqu'au port de l'Herbaudière sur la presqu'île de Noirmoutier. Nous la finissons notre navigation avec un coucher de soleil sur l'île du Pilier, superbe! Nous sommes en fin de saison et malgré tout, les places se font rares dans le port. Nous trouvons malgré tout un petit trou pour poser Océan-Manor. Une belle journée de navigation.
Samedi, nous avons droit à la brume. Il n'y a pas de vent mais nous n'y voyons rien. Nous avons le temps de faire le tour de la ville avant de partir et surtout, un passer chez le poissonnier. Ce midi, ce sera de la raie aux câpres et au beurre noisette aux échalotes. Il faut le ventre bien rempli pour affronter la mer... Nous avons bien sûr le petit muscadet de Vertou au frais pour accompagner ce délicieux repas. Nous quittons l'Herbaudière en début d'après midi. Il y a toujours de la brume nous ne voyons pas grand chose de la passe de la Grise et de la passe des Boeufs. Pourtant, habituellement, dans le coin, il y a pas mal de cailloux bien visibles.




Nous mettons une petite traîne à l'eau... Et un lieu jaune dans le frigo. Nous arrivons en fin de journée au port de Port Joinville sur l'île d'Yeu après une navigation agréable, le soleil ayant fini par montrer son nez. Nous dînerons en terrasse avec des huîtres et quelques pinces de crabe. Nous sommes dans une région de pêche, autant en profiter.
Dimanche, nous passons la journée à explorer l'île en vélo. Nous commençons par la traverser de part en part sur sa plus petite largeur, nous passons par Saint Sauveur pour arriver à Port La meule, un tout petit port de pêche niché au coeur des rochers.



Océan-Manor y a déjà mouillé l'ancre, mais pour y rester en eau à marée basse, il faut un très petit coefficient, et là, nous allons vers les grandes marées. Déjeuner, pique-nique dans les rochers de la côte sauvage de l'île devant un panorama magnifique. Nous passons devant le vieux château, mais nous ne sommes pas dans les heures de visite. Nous continuons jusqu'à la plage des Sabias pour une petite sieste, c'est plus confortable que les cailloux. Retour au bateau en musardant tranquillement.











Au repas ce soir, pour réconforter l'équipage après une si grande randonnée, huîtres et langoustines... Le vin blanc est toujours au frais.
Lundi, le départ est prévu de bonne heure pour Saint Gilles. Mais un coup de vent est annoncé. Nous jouons la prudence et nous restons à quai. Nous renvoyons nos passagers, Yolande et Jaky, par le ferry de l'après midi. Ils devaient être en anjou en fin de journée. En bateau on ne peut pas tout prévoir.






Mardi, mercredi et jeudi, la météo ne s'arrange pas. Le vent souffle et les orages sont là. Pour Océan-Manor, c'est vacances! Nous ne naviguons pas. Nous continuons notre visite de l'île. Un jour la pointe ouest, un autre la pointe est, toute la côte sauvage. Le soleil est là malgré le vent. Nous avons l'occasion de rencontrer un pêcheur de dorades sur la côte sauvage, il faut le coeur bien accroché et ne pas avoir peur des vagues. Que de jolies pièces, il en a quand même remontée 4 le temps que nous avons passé avec lui. C'est une bonne pêche nous a-t-il dit sans plus de commentaires. Nous ne saurons donc pas plus comment pêcher la dorade royale.

mardi 7 septembre 2010

Océan-Manor en escapade sur la Sèvre Nantaise et la Maine.





Mercredi 1er septembre, le soleil est là, mais il fait plutôt frais ce matin. Hier soir, nous avons embarqué Yolande et Jaky pour quelques jours. Nos amis, Denise et Bernard avec leur Ascras sont encore avec nous pour 2 jours. Ce matin, démarrage en douceur. Nous attendons que le soleil réchauffe l'atmosphère. Nous quittons le joli village de Vertou pour remonter la Sèvre Nantaise, c'est une rivière plutôt sauvage où nous ne croisons pas beaucoup de bateaux, juste quelques barques de pêche. Il y a effectivement beaucoup de pêcheurs, mais ils sont plutôt sympathiques et, ce n'est pas souvent le cas, contents de voir passer des bateaux. Nous avons droit à de grands saluts. Nous remontons jusqu'à La Canterie. Nous ramassons un peu de bois pour le barbecue. Il nous faut un bon feu pour cuire les entrecôtes. Le repas fini, une sieste s'impose. Nous redémarrons en début d'après-midi pour aller explorer la Maine.




C'est une rivière très sauvage qui n'est plus classée comme navigable. Nous l'embouquons avec beaucoup de précautions et de prudence, les yeux rivés sur le sondeur. Sous la quille, aucun problème, il y a près de 3 mètres d'eau partout pour autant que nous restions au milieu de la rivière. Par contre, au dessus, ce n'est pas la même chose. Les arbres ne sont pas élagués et certains penchent dangereusement dans l'eau, ne nous laissant que peu de place pour passer. Nous sommes parfois obligés de soulever les branches pour pouvoir continuer notre navigation. Nous arrivons sans aucun dommage à l'écluse de Pont Caffino après 1h30 de navigation. Elle n'est plus en service, son sas a été utilisé pour réaliser une passe à poissons. La navigation s'arrête ici pour Océan-Manor. Pour la suite, le canoé et le kayak s'imposent.






Nous accostons sur un quai en pierre et montons à pied jusqu'à Château Thébaud, le village perché au dessus d'une falaise abrupte qui borde les rives de la Maine à cet endroit. Panorama remarquable et vue imprenable sur la vallée de la Maine. Après cette escapade sur les hauteurs, nous reprenons le chemin de l'eau. Nous faisons demi-tour et redescendons le cours de la Maines en slalomant à nouveau entre les obstacles. Le soleil est déjà bas et les lumières sont superbes au travers des feuillages. De retour sur la Sèvre Nantaise, nous retournons à La Canterie, la halte du village de Saint Fiacre sur Maine en plein coeur du Muscadet Sèvre et Maine. C'est le village le plus viticole de France en pourcentage entre la superficie du village et celle plantée de vignes.




Jeudi,après avoir été jusqu'au village, nous remontons la Sèvre jusqu'au plus haut de sa partie navigable avant de faire demi-tour. Nous nous arrêtons pour déjeuner à l'ombre des saules à Gué Joubert, un ancien village qui eu une riche activité marchande grâce à son port. Quelques anciens magasins existent encore et ont été transformés en habitations. C'est un coin très tranquille et fort agréable. Après le déjeuner, nous redescendons tranquillement la Sèvre jusqu'à Vertou. Nous ne pouvons pas passer l'écluse aujourd'hui.






Nous sommes au mois de septembre et pour avoir un éclusier il faut téléphoner 24h00 à l'avance à l'écluse de St Félix à Nantes pour demander le passage. Nous passerons donc demain en fin de matinée, il faudra attendre que la marée remonte pour pouvoir sortir de l'écluse. Nous repasserons donc une soirée de plus à Vertou. Ce qui n'est pas pour nous déplaire. Bien au contraire, c'est un très joli village et le panorama de la terrasse du bateau est très agréable.