"Océan-Manor" est une vedette anglaise datant de 1974. Son équipage navigue près de 6 mois par an. Une mise à jour du blog vous permettra de suivre le voyage d'Océan-Manor au fil des voies navigables mais aussi de consulter les anciens articles pour voyager de chez vous au fil de l'eau. A bord, convivialité, gastronomie et dépaysement, pour une véritable croisière au fil de l'eau. Si vous souhaitez nous contacter, voici notre téléphone : 06 14 47 11 11
jeudi 9 septembre 2010
Océan-Manor en mer.
Vendredi 3 septembre, le soleil brille et le vent est tombé. Avant de quitter Vertou, nous allons faire une petite visite chez le vigneron, Pierre Yves Perthuy, pour remplir les cales de Muscadet avant d'aller en mer. Son Muscadet est primé "Pipette d'or 2010". Nous prévoyons les boissons pour les repas futurs. 11h30, la marée est assez haute pour passer l'écluse, il faut la passer avant midi, horaire oblige. Nous nous amarrons juste en aval de l'écluse, il n'y a pas encore assez d'eau pour passer le barrage qui est à l'embouchure avec la Loire. Nous déjeunons une dernière fois avec nos amis, Denise et Bernard de l'Ascras. Ils remettent leur bateau sur la remorque pour rentrer chez eux. Finie la navigation pour notre jeune équipage, il est temps qu'ils s'occupent de leur vendange. Après ce déjeuner convivial, avec Jaky et Yolande, nous reprenons notre navigation vers la Loire. Nous passons le barrage juste à l'ouverture. Nous sommes enfin sur la Loire. Nous longeons l'île Beaulieu. Ce n'est pas la plus belle vue de Nantes.
Arrivés en aval de l'île, un cargo nous barre la route. Il prend toute la largeur de la Loire. Que fait-il là? Un blocus? Nous n'en n'avons pas entendu parler... En se rapprochant, nous distinguons 4 remorqueurs. Ils sont en train de faire virer le navire au seul endroit suffisamment large. Nous assistons à une très belle manoeuvre, il faut dire que le bébé n'est pas très petit. Nous descendons la Loire avec la marée. C'est un petit coefficient, mais il vaut mieux tenir compte du courant. Nous croisons d'autres cargos, plus petits. Il y a pas mal de trafic commercial sur la Loire. A terre, les paysage sont toujours aussi agréables. Nous bénéficions d'une superbe météo.
Après quelques heures de navigation, nous arrivons au pont de Saint Nazaire, la météo est bonne nous continuons notre chemin. Le port de Saint Nazaire n'est pas fait pour la plaisance, une bonne raison de plus pour continuer notre route. Il préfère de loin accueillir les cargos. Nous continuons donc jusqu'au port de l'Herbaudière sur la presqu'île de Noirmoutier. Nous la finissons notre navigation avec un coucher de soleil sur l'île du Pilier, superbe! Nous sommes en fin de saison et malgré tout, les places se font rares dans le port. Nous trouvons malgré tout un petit trou pour poser Océan-Manor. Une belle journée de navigation.
Samedi, nous avons droit à la brume. Il n'y a pas de vent mais nous n'y voyons rien. Nous avons le temps de faire le tour de la ville avant de partir et surtout, un passer chez le poissonnier. Ce midi, ce sera de la raie aux câpres et au beurre noisette aux échalotes. Il faut le ventre bien rempli pour affronter la mer... Nous avons bien sûr le petit muscadet de Vertou au frais pour accompagner ce délicieux repas. Nous quittons l'Herbaudière en début d'après midi. Il y a toujours de la brume nous ne voyons pas grand chose de la passe de la Grise et de la passe des Boeufs. Pourtant, habituellement, dans le coin, il y a pas mal de cailloux bien visibles.
Nous mettons une petite traîne à l'eau... Et un lieu jaune dans le frigo. Nous arrivons en fin de journée au port de Port Joinville sur l'île d'Yeu après une navigation agréable, le soleil ayant fini par montrer son nez. Nous dînerons en terrasse avec des huîtres et quelques pinces de crabe. Nous sommes dans une région de pêche, autant en profiter.
Dimanche, nous passons la journée à explorer l'île en vélo. Nous commençons par la traverser de part en part sur sa plus petite largeur, nous passons par Saint Sauveur pour arriver à Port La meule, un tout petit port de pêche niché au coeur des rochers.
Océan-Manor y a déjà mouillé l'ancre, mais pour y rester en eau à marée basse, il faut un très petit coefficient, et là, nous allons vers les grandes marées. Déjeuner, pique-nique dans les rochers de la côte sauvage de l'île devant un panorama magnifique. Nous passons devant le vieux château, mais nous ne sommes pas dans les heures de visite. Nous continuons jusqu'à la plage des Sabias pour une petite sieste, c'est plus confortable que les cailloux. Retour au bateau en musardant tranquillement.
Au repas ce soir, pour réconforter l'équipage après une si grande randonnée, huîtres et langoustines... Le vin blanc est toujours au frais.
Lundi, le départ est prévu de bonne heure pour Saint Gilles. Mais un coup de vent est annoncé. Nous jouons la prudence et nous restons à quai. Nous renvoyons nos passagers, Yolande et Jaky, par le ferry de l'après midi. Ils devaient être en anjou en fin de journée. En bateau on ne peut pas tout prévoir.
Mardi, mercredi et jeudi, la météo ne s'arrange pas. Le vent souffle et les orages sont là. Pour Océan-Manor, c'est vacances! Nous ne naviguons pas. Nous continuons notre visite de l'île. Un jour la pointe ouest, un autre la pointe est, toute la côte sauvage. Le soleil est là malgré le vent. Nous avons l'occasion de rencontrer un pêcheur de dorades sur la côte sauvage, il faut le coeur bien accroché et ne pas avoir peur des vagues. Que de jolies pièces, il en a quand même remontée 4 le temps que nous avons passé avec lui. C'est une bonne pêche nous a-t-il dit sans plus de commentaires. Nous ne saurons donc pas plus comment pêcher la dorade royale.