samedi 25 août 2012

Océan-Manor navigue autour de Redon.


Voici le lien vers l'album picassa pour voir toutes les photos en ligne
Il suffit de cliquer dessus pour y accéder.


Samedi 18 août, nous sommes à l’île aux Pies. Ce matin le ciel est bleu sans un nuage, une chaude journée en perspective. Un peu de nettoyage et de rangement avant l’arrivée d’Audrey, Gauthier et leurs enfants, Noé et Nathaniël. Une place se libère au grand quai. Nous déplaçons Océan-Manor sans tarder. Ici, les places près du seul point d’eau sont très prisées. 

Déjeuner en terrasse avec notre nouvel équipage. Une courte sieste avant une bonne baignade pour se rafraîchir puis un bon gouter. Nous quittons l’île aux Pies pour une courte navigation. Nous partons pour La Gacilly. 

 Le plan d’eau de Glénac s’est couvert de jussie, il y en a bien plus qu’au mois de juillet. Nous remontons l’Aff, une navigation agréable dans la fraîcheur des arbres. Nous profitons de la fin de journée pour aller faire le tour du village sans la foule.
Dimanche, le ciel est voilé mais il fait bon. Nous partons voir l’expo photos qui est installée dans les espaces verts. Cela fait une grande promenade à pieds qui creuse l’appétit. Un bon repas pour requinquer tout le monde. Une sieste pour les plus jeunes, une balade en amoureux pour les parents. 

Un apprentissage de la godille pour Noé avant le gouter. Nous repartons en navigation. Nathaniël est très intéressé par le GPS. Nous nous arrêtons en sauvage sur une île. Corvée bois pour tous avant d’allumer un grand feu, un peu disproportionné par rapport aux quelques saucisses et courgettes et aubergines que l’on a à cuire ! 

On profite de la bonne braise encore là en fin de repas pour déguster un bon camembert chaud.
Lundi, le ciel est plutôt chargé. Une petite navigation nous mène à l’île aux Pies. Nous avons de la chance, le grand quai se libère lors de notre arrivée. Le ciel se dégage, certain en profite pour faire un petit tour en annexe pour explorer les îles avant le déjeuner. 

14h30, la voiture est chargée, il est temps de prendre la route, il y a encore 700 km à faire pour rentrer, le petit week-end à bord d’Océan-Manor sonne la fin des vacances. Repos pour l’équipage d’Océan-Manor.
Mardi, soleil, ciel bleu et grosse journée de nettoyage. Après tout le va-et-vient qu’il y a eu à bord, il y a de l’ouvrage. Les tâches ne manquent pas aspirer tous les petits coins, brosser, nettoyer, laver, battre les matelas, secouer tout le couchage, aérer, vérification du bac de douche, des pompes de relevage, … La Kim Anh vient nous rejoindre dans la journée. Ils s’amarrent juste derrière nous sur le grand quai, il y a de la place. Kim et Philippe en  profite aussi pour un nettoyage. Le temps en avec nous et nous en profitons. Journée très fatigante, il ne faudra pas nous bercer ce soir !

Mercredi, réveil en douceur, il est 9h30 lorsqu’on se lève. Le brouillard est là et donne des petits airs féeriques à l’Oust. Nous allons saluer Alex, d’ « Escapades Verticales » avant de quitter le site. Tiffany a passé du bon temps sur son site, perchée dans les arbres ou accrochée à la falaise. Une idée germe, une traversée de la rivière en tyrolienne en aller-retour pour un nouveau parcours rouge ou noir… Ce serait vraiment super. Là il manque encore une petite autorisation, une signature sur un bout de papier parce que techniquement, Alex a déjà tout gambergé.  Nous remettons le cap au sud et quittons définitivement l’Ile aux Pies pour cette année, mais promis on y reviendra dans 2 ans ! 

Moteur, nous partons vers Redon pour les courses, frigo et gasoil, sans oublier la laverie… En fin de journée, nous quittons la voie passante de Saint Nicolas de Redon et son supermarché pour nous mettre sur la Vilaine en sauvage à l’ombre des arbres, c’est bien plus frais et très calme !
Jeudi, le ciel est bleu et un petit vent frais souffle. Nous descendons la Vilaine jusqu’à Rieux où nous trouvons une toute petite place pour nous amarrer, il n’y a pas beaucoup de place entre les bateaux. 

La Kim Anh est rentrée au chausse-pied après avoir légèrement déplacé un voilier inhabité depuis quelques temps déjà. Les anglais qui étaient à quai n’étaient pas décidés à reculer le voilier d’un mètre pour nous laisser nous installer, mais nous l’avons fait.  Océan-Manor se met à couple de La Kim Anh.  Ici sur la Vilaine, les anglais sont rois et ils font un peu la loi, c’est bien dommage. 

Nous profitons des installations de Rieux, barbecue et tables à l’ombre pour nous cuire une bonne côte à l’os. Après ce délicieux repas, nous reprenons notre navigation. Une légère chauffe sur le moteur de la Kim Anh et nous le prenons à couple pour le reste de la navigation. La Vilaine est large et nous ne gênons personne. 

Pour les filtres et crépines nous verrons plus tard. La navigation est paisible, nous avançons à 8 km/h. Nous croisons quelques voiliers dont on voit les voiles dans les champs avant de les voir sur l’eau. 

Lorsque nous arrivons en vue du ponton de Béganne, un gros voilier anglais accélère et s’installe juste devant nous sur le milieu de ce qui reste de ponton. Vu sa manière de s’amarrer, il nous interdit toute  possibilité de nous y amarrer aussi. Les anglais doivent laisser leur fair-play en Angleterre lorsqu’ils traversent la Manche. Ici tout leur est permis, ils sont en pays conquis… Essayez donc d’en faire autant en Angleterre ! Nous manœuvrons donc difficilement, La Kim Anh est toujours à couple, pour venir nous mettre à son couple. Et là, il refuse nos amarres. La Kim attaque, le couteau entre les dents comme un bon petit soldat Viet, il n’a pas le droit de refuser nos amarres surtout que l’on a un bateau en difficulté. Elle a l’amarre dans une main et la gaffe dans l’autre et elle sait se faire menaçante. 2 solutions : - ou il recule et il nous laisse de la place – ou il nous prend à son couple. Avec l’appui du « Maxante 2 », un petit voilier qui est déjà amarré tout au bout du ponton, l’anglais finit par reculer son bateau et nous laisser un tout petit bout de ponton. Il se fout royalement qu’il y ait un bateau en panne, il est arrivé premier et c’est sa place ! L’équipage du « Maxante 2 », qui est un navigateur français du coin, déplore l’invasion des anglais mais surtout leur attitude et leur sans gêne. Nous sommes en amont du ponton, avec un léger vent de face. Nous ne sommes appuyés que sur 4 mètres de ponton, c’est un peu juste pour nos 2 bateaux à couple. Océan-Manor mais une ancre au large pour sécuriser l’amarrage. 


Soirée tranquille, nous avons droit à des chants de marins qui viennent du « Maxante 2 » pour finir la soirée. Plutôt sympathique, nous apprécions. Côté anglais, c’est plutôt cris et castagne, auraient-ils un peu trop bu ?

Vendredi, nous continuons notre descente de la Vilaine. Le ciel est gris et plutôt menaçant. Le vent se lève. Nous continuons notre navigation à couple. Nous arrivons à la Roche Bernard. Il est 11h30, le nombre de place visiteur est limité. 

Nous devons nous mettre à couple d’un bateau en bout de ponton. Nous nous installons au bout du ponton D à double et à triple. Le capitaine du port vient nous dire qu’il faut bouger La Kim Anh. Un avis de grand frais est annoncé pour le soir et pour le lendemain. Philippe redémarre ses moteurs le temps de la manœuvre. Il s’amarre sur le bateau juste derrière nous. Pour plus de facilité, nous installons une passerelle entre nos 2 plages arrières. 

Quel confort pour passer d’un bateau à l’autre sans devoir en escalader 2 autres qui sont plus haut que nous. Une fois amarrés, c’est le déluge. Le ciel nous tombe sur la tête, le vent forcit, ce n’est pas le moment d’aller se promener. Josiane vient nous rejoindre pour le repas. L’après-midi est passée à regarder des photos et à conter les récits de voyages. Jean Marie et Philippe se rendent à la capitainerie, ils en reviennent dégoulinants. Ce n’est pas un temps à mettre un chien dehors. Un nettoyage des filtres est fait mais l’arrivée d’eau n’est pas encore très bonne. Peut-être un sac plastique dans la crépine mais il faut plonger. Pas vraiment la météo pour le faire. On verra en navigation. Nous changeons juste de bord pour dîner.
Samedi, la nuit a été ventée, pluvieuse et agitée. 

Il y a 50 cm de houle dans le port de La Roche Bernard. Nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi nous ne pouvions pas garder La Kim Anh à couple. Kim est un peu barbouillée ce matin, le bateau remue un peu trop à son goût. Que ce soit l’ordinateur ou la lecture, ce n’est pas génial quand le bateau bouge. Le vent forcit encore, 8 beauforts, mais le soleil fait de belles apparitions. L’équipage de La Kim Anh descend à terre pour visiter la ville et pour déjeuner au restaurant. 

Nous partons aussi après le repas, promener dans les jolies ruelles de La Roche Bernard, c’est plutôt joli et très animé. Le retour se fait au bateau en fin de journée. Le vent s’est un peu calmé et nous nous retrouvons sur Océan-Manor pour réaliser quelques nems pour le repas. Soirée tranquille. La décision est prise de reprendre le canal vers Nantes plutôt que de partir en mer pour un petit tour dans les îles. 

Les prévisions météo pour les jours avenirs ne sont pas bonnes, une semaine avec du vent de 4 à 5 beauforts et une mer agitée. Très peu pour nous. Nous passons donc au plan B pour aller participer aux fêtes de l’Erdre sur Nantes mais en passant par le canal. Même si le vent est un peu gênant, sur le canal, il ne nous empêche pas de naviguer.


dimanche 19 août 2012

Océan-Manor et La Kim Anh en direction de Lorient.



Pour accéder à toutes les photos (il y en a de plus en plus) de Bretagne et au diaporama, il faut cliquer sur le lien ci dessous :

Jeudi 9 août, notre capitaine a quitté Océan-Manor à 5h00 ce matin pour aller à Paris puis en Picardie. Il fait bon dès le matin. Après une petite visite chez Locaboat pour récupérer notre courrier, nous quittons notre amarrage sauvage pour aller chercher notre câble morse chez Chris Boat. Nous y sommes très bien reçu. C’est une adresse à retenir si nous avons besoin de pièces sur la Bretagne. Une fois notre câble récupéré, nous reprenons notre navigation. Nous traversons le port de Redon. 

Il y a déjà 4 bateaux qui attendent le passage de l’écluse. Nous restons au milieu du bassin. Vu le monde, nous sommes un peu juste avec l’horaire mais l’éclusier nous fait malgré tout passer. Merci monsieur l’éclusier de nous avoir passé en débordant sur votre heure de table. Il est 12h45 et nous quittons l’écluse, direction l’Ile aux Pies. 

Une bonne heure de navigation plus tard, nous y arrivons. Les amarrages sont complets, c’est un endroit plutôt couru et les places y sont rares. Nous nous mettons à double et à triple du Baladin de Nelly et Bernard. Nous déjeunons en terrasse dans ce décor magnifique. Une première place se libère et Océan-Manor se met à quai. La Kim Anh prendra la place suivante qui se libère un peu plus tard. Pour Océan-manor, un peu de mécanique. La Grenouille aidée de Tiffany font vidange, nettoyent les échangeurs et les filtres. Nous terminons par le câble morse qu’il faut changer. Nous avons besoin de beaucoup de mains pour le faire avancer tout le long de son parcours. Philippe et Bernard nous aident dans cette tâche. Nous passons ainsi rapidement le câble d’un bout à l’autre. A peine terminé, Gauthier, Audrey, Noé et Nathaniel nous téléphonent. 

Ils sont au camping de l’Ile aux Pies, de l’autre côté de l’Oust. Ils arrivent de Dunkerque et ils en ont marre de la voiture. Ils arrivent donc en 3 voyages en annexe au bateau. Pour la voiture, on verra demain. 

Pour l’instant, ils profitent de la situation très agréable. Un barbecue en fin de journée pour rassasier tout ce petit monde. Dîner en terrasse à la lueur des bougies puis tout le monde au lit. Une journée bien remplie !
Vendredi, soleil et grand ciel bleu. Réveil en douceur. Tout le monde a bien dormi sauf Nathaniël qui s’est réveillé 2 fois. Petit déjeuner et douce mise en route. Gauthier part en annexe avec Loïc. Il faut aller chercher la voiture. Gauthier en profite pour aller à Redon faire le plein ainsi que quelques courses. Il revient en fin de matinée suivit de près par Jean Marie qui arrive en voiture avec Rosélita, Daniel et Christophe. 

Nous déjeunons tous ensemble à l’ombre. Après une courte sieste, les occupations sont diverses. Jean Marie et Daniel retourne près de Rennes pour un alternateur. 



Baignade et accro branches pour les jeunes et moins jeune, même Audrey s’y essaye., un peu de travail sur les ponts de Charente pour la Grenouille. 



Daniel remonte le nouvel alternateur avant le dîner, tous ensemble sur le quai… Il y a du monde, la terrasse d’Océan-Manor est trop petite. Pour loger tout le monde, Daniel et Rosélita dormiront sur le pont supérieur sous le taud. Jean Marie, La Grenouille et Tiffany squatteront l’arrière de La Kim Anh.
Samedi, soleil et chaleur dès le matin, une chaude journée en perspective. Petit déjeuner sur l’esplanade devant le bateau pour pouvoir se mettre tous autour de la table. Daniel, Rosélita et Christophe nous quittent après le petit déjeuner. 

Promenade en annexe, baignade, accro branche pour la plus assidue, Tiffany, avant l’arrivée de la grand-mère et la maman d’Audrey, ainsi que Bernard.  Nous déjeunons tous ensemble avant le départ de tous vers Lorient où ils ont leur location de vacances. Le calme est de retour sur Océan-Manor. Après un peu de rangement et de nettoyage, nous partons en fin d’après midi pour une petite navigation. 

Avec la chaleur qu’il fait, la brise  que procure la navigation est fort agréable. Nous enquillons le canal de Nantes à Brest en direction de Pontivy, Lorient. Après un canal de dérivation de quelques km tout rectiligne, nous retrouvons le cours de l’Oust et ses méandres. Nous nous amarrons sur le ponton de Saint Martin d’Oust. En arrivant pour nous désaltérer, nous allons boire une bolée de cidre à la taverne en face du quai. Chaque équipage revient à bord avec 12 bouteilles de cidre brut. Le ciel se voile et le baromètre descend. Demain, nous risquons de perdre notre beau soleil.

Dimanche, ce matin de gros nuages ornent le ciel. Certains sont bien gris. Nous quittons le ponton juste avant un Nicol’s de location, des espagnols. La Kim Anh part juste derrière eux. Le bateau de location trépigne derrière nous. Ils veulent absolument nous doubler. Après une navigation d’un bief à 8 km/h, nous les laissons passer juste après l’écluse. Ils nous doublent à 12km/h, musique à fond et manette dans le coin… Bonjour les berges. Nous arrivons à l’écluse de Beaumont, William est à son poste, nous éclusons de nouveau avec La Kim Anh, c’est plus tranquille qu’avec les espagnols. 

Nous amarrons les 2 bateaux à Saint Vincent d’Oust. Un beau feu est allumé avec le bois qui traîne autour de la halte. Nous avons une épaule d’agneau à cuire. William, l’éclusier vient boire un verre avec nous. Nous repartons en milieu d’après-midi quand le gros du flot des bateaux de location est passé. 

Pour aller à Lorient, les nouvelles se confirment, elles ne sont pas bonnes. Il y a beaucoup d’herbes. Les faucardeurs sont au travail mais il y a tellement à faire qu’ils n’auront pas fini pour nous permettre le passage. Ceux qui y voulu passer, ont fait demi tour. Les bateaux qui sont passés ont tous très peu de tirant d’eau (60 cm) et sont malgré tout passé avec beaucoup de difficultés. Il y a deux ans, nous y avons laissé un damper… Nous continuons notre navigation jusqu’au Roc Saint André. 

Océan-Manor s’amarre en sauvage à côté du ponton. La kim Anh s’y trouve une toute petite place en bougeant un bateau de location. Il y a aussi un parcours d’accro branches mais il  ouvre à 11h00 et est fermé à 17h00. Nous n’aurons pas l’occasion de l’essayer.
Lundi, nous partons de bonne heure, avant tous les bateaux de location qui nous entourent. Il y a beaucoup plus de trafic par ici que sur l’Ille et Rance. Le ciel est menaçant mais reste sec. 

La navigation se fait bien, toutes les écluses sont prêtes pour nous. Le soleil se fait rare. Nous arrivons à Josselin mais trop tard pour passer l’écluse. Pas de quai pour nous amarrer, nous jetons l’ancre juste en dessous du barrage. 

Sur cette partie du canal, il n’y a pas de ponton d’attente et ça manque cruellement lorsque l’on doit attendre pour écluser. A peine ancrés, la pluie est là. Nous déjeunons avant de passer l’écluse. Nous nous amarrons à couple d’une péniche en attendant qu’une place se libère au ponton. Il tombe des cordes. Une heure plus tard, nous déménageons sur le ponton. Nous profitons de ce mauvais temps pour se mettre un peu à jour sur le blog et répondre à tous les mails reçus. Il y a pas mal de choses à faire sur le bateau, peu de temps pour se connecter à Internet et quand on pourrait avoir le temps, on est dans un endroit où le réseau n’est pas bon. Je suis désolée pour le retard pris et le nombre d’articles plutôt restreints.

Mardi, nous partons avec la pluie. Nous rebroussons chemin, le passage vers Pontivy n’est pas assuré et nous avons nos 2 jeunes mousses, Loïc et Tiffany qui doivent reprendre le train le 17 août. La Kim Anh continue la montée jusqu’à Rohan pour voir l’état du canal. Océan-Manor descend vers Redon. Il y a du monde qui navigue malgré la mauvaise météo. Nous naviguons avec un gros Nicol’s mais l’équipage à bord le manœuvre bien. L’arrêt à midi se fait à Montertelot. Nous croisons le Mamalou et Guy que nous avions déjà croisé à Malestroit en montant. Ici, une fête se prépare, il y a des barnum partout le long du quai. Espérons pour eux que la météo s’améliore. Nous repartons l’après midi avec un temps sec. Nous avons même droit au soleil. 

Arrivé à Malestroit, le ciel bleu est de retour. Nous pouvons aller faire un tour dans la ville qui est très jolie. 

Pendant la nuit, le temps se dégrade et nous avons droit à un bon gros orage. Ses éclairs illuminent comme en plein jour.
Mercredi, nous quittons Malestroit de bonne heure avant tout les bateaux de location et il y en a quelques uns. Nous avançons bien, les écluses sont prêtes pour nous. Il vaut mieux, il y a du vent et pas de ponton d’attente. Nous arrivons juste à temps pour passer la dernière écluse et arriver à l’Ile aux Pies. 

Pas de place comme d’habitude.  Une fois de plus, nous nous amarrons au Baladin qui nous sauve la mise pour un bon amarrage. Nous changeons de place lorsqu’une place se libère. Nous nous mettons tous en cuisine pour faire des nems selon la recette de Kim en attendant de la place pour aller faire un parcours d’accro branches. Tiffany voulait en remanger avant de rentrer en Belgique. Jean Marie les cuit pendant que les 2 jeunes partent à l’escalade. Ils feront la fermeture. 

Merci Alex de les accepter ainsi toute la journée.
Jeudi 16 août, le temps est mitigé mais sec. Dès 10h00 les jeunes sont à l’accro branches. Difficile de les en sortir même pour déjeuner, pourtant quand ils arrivent, ils sont affamés. Tiffany y retourne dès son repas avalé. C’est leur dernière journée, elle a raison d’en profiter. Pendant se temps là, nous sommes dans la merde, les toilettes électriques sont en panne. Nous démontons tout, moteur aussi, tout fonctionne mais une fois branché, le moteur ne démarre pas. On le branche directement sur la batterie et là, ça tourne sans problème. Nous changeons toute l’alimentation en y mettant un fil de 2,5 mm sans autres connexions et, oh miracle, le w.c. fonctionne parfaitement. Tout est rentré dans l’ordre. Nous y avons quand même passé la journée. 



Alex revient avec Tiffany à la fermeture de l’accro branches. Tiffany n’aura pas eu l’occasion de se joindre à un groupe pour passer la nuit dans les filets en haut des arbres. Alex est désolé, il aurait aimé lui faire plaisir. Il prend l’apéro avec nous. Le Triskell arrive et se met à couple du Baladin, bateau accueil. Nous avons déjà un bateau de location à notre couple. 21h11, nous mettons les moteurs en route. Il faut rejoindre Redon, demain matin, nous devons être à la gare de bonne heure. Nous nous amarrons sur le quai en amont de l’écluse sans difficulté, ils viennent de faucarder.

Vendredi, fin des vacances pour les jeunes mousses. Loïc et Tiffany prennent le train. Soleil et ciel bleu en quittant la Bretagne. Cet après midi, ils seront de retour en Belgique. Après quelques courses, nous repartons à l’Ile aux Pies. Nous croisons le Baladin et le Triskell. Nous n’avons plus notre bateau accueil à l’Ile aux Pies. 

Pas une place, nous jetons l’ancre. En fin de journée, une toute petite place se libère. Nous la prenons sans hésiter. Ce n’est pas le grand quai mais tant pis.

vendredi 17 août 2012

Océan-Manor sur l’Ille et Rance et la Vilaine.


Lien pour arriver aux images du diaporama.


Jeudi 2 août, nous quittons Dinan sous le soleil. Il y a encore quelques nuages mais il fait délicieux pour naviguer. Qui a dit qu’il ne faisait jamais beau en Bretagne ? Nous remontons la Rance canalisée. Les biefs sont encore sauvages. Ce n’est pas vraiment un canal droit artificiel. La navigation est tranquille. La communication entre écluse fonctionne très bien. Lorsque nous arrivons, les écluses sont prêtes pour nous. 

Nous n’avons pas à utiliser pas les pontons d’attente qui sont installés en amont et en aval de presque toutes les écluses. Les éclusiers viennent vous chercher les amarres. Que du bonheur ! La Bretagne fait vraiment tout pour contenter les plaisanciers. Pourvu que ça dure. Ajoutez au tableau des haltes fréquentes et agréables avec de l’eau et de l’électricité. Que demander de plus ? 

Nous nous arrêtons sur le ponton d’attente de l’écluse de La Roche pour déjeuner. Lorsque nous souhaitons repartir, il suffit d’aller voir l’éclusier pour qu’il nous prépare la bassinée. Cet après midi, nous avons moins de chance pour les écluses. Certains éclusiers s’occupent de 2 écluses, il faut donc patienter le temps que les bateaux qui sont devant nous aient passé les 2 écluses, en plus, il faut ajouter du trafic avalant. 

Aujourd’hui, il y a affluence. Un éclusier se plaint d’avoir du passer 12 bateaux dans la journée. Il est vrai que tous les équipages ne donnent pas un coup de main pour l’ouverture et la fermeture des portes… Mais on est loin du trafic des autres canaux. Nous passerons la nuit à l’aval de l’écluse de Gromillais, 19h02, les portes sont déjà fermées. Tous les éclusiers n’ont pas le même sens du service. La fin de la navigation est à 19h15, il aurait largement eu le temps de nous passer. Nous sommes amarrés à côté de Québriac, un joli village où il y a une très bonne boulangerie et dont l’église à un joli clocher torr.

Vendredi, nous passons l’écluse qui nous a fermé ses portes au nez hier, pour arriver à Tinténiac. Il y a un supermarché pas très loin pour un bon approvisionnement. Le retour se fera sous une bonne averse. Nous avions prévu un barbecue, ce n’est que partie remise. 14h15, nous avions été voir l’éclusière qui passait les 2 premiers bateaux dans ses 2 écluses, nous sommes prêts à partir lorsqu’un voilier nous brûle la politesse et entre dans l’écluse avant nous. Nous n’avons plus qu’à nous ré amarrer et attendre les 45 minutes qu’il faut à l’éclusière pour passer ce voilier dans ses 2 écluses. 

15h00, c’est enfin à notre tour. Toutes les écluses sont prêtes pour nous ! Nous passons l’échelle de Hédé et ses 11 écluses en un temps record.  

18h40 lorsque nous quittons la dernière, nous sommes largement dans les temps. Nous parcourons tout le bief de partage avant de jeter l’ancre en amont de l’écluse de Villemorin. Kim, aidée de Loïc, jette l’ancre, une première fois un peu trop vite, La Kim Anh est bien trop près du bord. Il faut remonter l’ancre avant de la descendre au bon endroit pour pouvoir éviter ailleurs que dans les nénuphars et les roseaux. Jean Marie va vérifier l'ancrage.

Voyant les manœuvres de La Kim Anh, l’éclusière vient leur demander si ça va aller, sinon, comme le ponton d’attente est déjà occupé, ils peuvent s’accoster à la barge de travail. Ils passeront la nuit à l’ancre malgré tout.
Samedi, le ciel est plutôt grisonnant. Fini la montée, nous entamons le versant Ille et la descente vers Rennes. Nous levons l’ancre avec le soleil mais nous aurons droit à quelques brèves averses pendant la navigation. 

Il y a quelques ponts plutôt bas entre l’écluse du Gasset (côté Rance) et celle de St Germain (Côté Ille). C’est toujours un peu impressionnant de les passer. Il ne reste pas grand-chose entre le bateau et le pont. Il vaut mieux bien savoir viser et rester dans l’axe, surtout que les ponts sont arrondis. Nous nous arrêtons en pleine campagne en amont de l’écluse de Diallay. Le soleil brille à nouveau et le barbecue est sorti pour griller quelques sardines et dorades. 

Nous sommes amarrés du côté du halage et nous voyons passer un attelage pas effrayé du tout par notre feu. Après un bon repas et une petite sieste, nous repartons pour la descente. Quelques écluses plus loin, nous nous amarrons au quai de St Germain sur Ille, le quai des ateliers. C’est un quai bas et nous en profitons pour nettoyer un peu la coque du bateau et les pare battages. Petit travail de fin de journée.
Dimanche, le ciel bleu est de retour. La navigation est tranquille. Il n’y a pas beaucoup de bateaux, c’est dimanche matin. 

Nous prenons une bonne averse juste avant de nous amarrer à Betton. Nous trouvons juste une petite place au bout du quai. Nous y plaçons La Kim Anh et Océan-Manor se met à son couple. Lorsque nous sommes amarrés, le soleil est de retour. C’est le marché à Betton et nous avons juste le temps d’y faire un tour avant sa fermeture. Aujourd’hui, c’est la journée du canal et France 3 vient nous filmer. L’émission devrait passer lors du 19-20. Ce soir, il faudra trouver un coin où l’on capte la télé. 

Nous repartons après le déjeuner. Il y a un peu plus de trafic sur le canal nous croisons quelques bateaux montants et devant nous et derrière nous, il y a encore des bateaux avalants. A l’écluse Saint Martin, Régine (ancien  bateau « Moulin de Brange ») vient nous dire bonjour. Elle habite maintenant à Rennes. Elle passe l’écluse avec nous ainsi que l’écluse du Mail, la dernière du canal de l’Ille et Rance. 

Nous débouchons sur la Vilaine. Nous retrouvons les grandes largeurs d’une rivière. Nous redéposons Régine sur les quais de Rennes. Elle viendra nous rejoindre en voiture en fin de journée. Un petit problème technique, un câble d’accélérateur se rompt, plus moyen d’accélérer sur le moteur tribord, ce qui ne nous empêche pas de naviguer, il faut juste remettre un peu de gaz à l’intérieur. 

Nous continuons la descente de la Vilaine entre soleil (très chaud) et courtes averses (très froides). Nous arrivons à l’écluse d’Apigné qui est ouverte pour un bateau montant mais il n’y a pas d’éclusier. Nous débarquons Jean-Marie qui va voir à pied à l’écluse. Le tam-tam n’a pas fonctionné, l’éclusier n’a pas été prévenu de notre arrivée. Nous nous arrêtons un peu plus bas sur le quai d’Apigné. 

Vite, il faut brancher la télévision et bien orienter l’antenne, le 19-20 et les infos régionales vont commencer. Verdict, la Grenouille passe à l’écran quelques secondes : Très bien. La soirée est tranquille. Régine est bien contente de nous retrouver pour avoir des nouvelles de tous les navigateurs que nous avons en communs et pour se raconter, bien sûr, des histoires de navigation. Il est bien tard lorsqu’elle quitte le bord d’Océan-Manor.

Lundi, le ciel est dégagé. Après quelques coups de téléphone, nous commandons un câble 33C de 6 mètres de long chez Chis Boat de Redon. Il sera livré vendredi, super. En attendant, nous continuons notre descente de la Vilaine. C’est une très jolie partie. La rivière serpente entre d’abruptes falaises arborées et colorées. L’alternance de la bruyère fleurie, des roches apparentes, des buissons de genets, d’ajoncs et autres, de fleurs jaunes, … forme un joli tableau sur les rives que nous suivons. 

Aujourd’hui, pas de pêcheurs pour nous engueuler à chaque virage parce que nous avons pris leur ligne dans les hélices. Nous nous arrêtons pour déjeuner sur le quai de Pont Réan, jolie ville célèbre par son pont de 9 arches qui faisait autrefois office de péage. Tout y était taxé, aussi bien les hommes, que les animaux et que les marchandises. Aujourd’hui on navigue librement et on traverse le pont sans devoir sortir le porte-monnaie. 

Après une courte sieste nous reprenons notre descente de la Vilaine. Nous passons le moulin de Boël, c’est l’un des sites naturels les plus pittoresques de la vallée. L’ancien moulin qui date de 1652 trône encore au milieu de la rivière. Les murs sont encore en état mais le moulin n’est plus en fonctionnement. L’éclusier du Boël nous offre des œufs lors de notre passage dans son écluse. 

Dommage que le soleil ne soit pas de la partie pour faire une jolie photo comme une carte postale. Encore quelques km de descente et nous nous amarrons au ponton de Pléchatel. Nous montons à pieds jusqu’au point de vue. En redescendant, nous cueillons 1,8 kg de mûres, juste de quoi faire 4 pots de confitures. Une soirée bien agréable parfumée à la mûre dans un coin bien tranquille.

Mardi, il fait plutôt froid ce matin mais le baromètre remonte, le temps devrait se remettre au beau. Nous partons pour une toute petite navigation. Nous nous arrêtons à Saint Malo de Phily pour aller voir l’église qui domine la Vilaine. Un km d’une côte raide nous mène au village. Des ouvriers travaillent dans le clocher pour grillager les ouvertures contre les pigeons. Le maire est présent lui aussi. Il nous conte toute l’histoire de l’église et nous explique ses différentes particularités. 

Il nous invite à visiter le clocher et ainsi bénéficier du superbe point de vue que l’on a de là haut. Merci Monsieur le Maire pour cette superbe visite. Avant de quitter le village, nous allons voir la chapelle de Montserrat. Après cette agréable promenade, nous reprenons le fil de l’eau une petite heure jusqu’au port de Messac pour déjeuner. 

Cette fois la Vilaine prend des airs de Meuse et d’Ardennes. Elle serpente toujours dans une vallée bordée de bois et de roches qui font un peu penser aux Dames de Meuse. Sur la fin de la journée, la Vilaine retrouve la plaine, ses champs et ses pâtures. Nous nous amarrons sur le quai de Brain sur Vilaine. 

Un petit tour au village, où il ne reste plus que le bar-tabac-presse comme commerce, avant de faire une coupe de cheveux au capitaine puis à Kim.
Mercredi, ce matin, nous avons droit à une jolie brume sur la Vilaine. La navigation est tranquille jusqu’à Redon. Nous observons les hérons qui chassent dans les prés au milieu des vaches ou dans les champs. Qu’est-ce qu’ils y attrapent ? Impossible de le savoir, nous sommes trop loin. 

Nous passons l’écluse de Saint Nicolas de Redon juste avant midi et nous allons nous amarrer devant le Leclercq pour l’avitaillement en gasoil et pour le frigo. Il faut aussi faire escale à la laverie. En fin de journée, nous repassons l’écluse de Saint Nicolas de Redon pour nous amarrer en sauvage un peu plus loin que le vieux quai à Redon, à l’ombre des arbres. 

Le coin y est bien plus agréable qu’en face du centre commercial.