mardi 24 juillet 2012

Océan-Manor reprend une navigation tranquille sur les canaux.


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Dimanche 8 juillet, le temps est mitigé mais sec. Nous avons une alternance de nuage et de belles éclaircies. Nous partons visiter le château des Ducs de Bretagne. 

Un superbe musée y a été installé. Nous y sommes rentrés à 10h00, il est 13h00 lorsque l’on en ressort. Nous rejoignons Kim et Philippe aux « Oubliettes », qui est le restaurant du château pour un déjeuner en terrasse. Le temps se maintient plutôt côté soleil. Nous retournons à l’île Beaulieu pour aller voir l’expo sur les chantiers navals de Nantes et sur l’exposition temporaire sur la construction aéronavale de la région. Nous rentrons au bateau en fin de journée. Yves Borbeau vient nous saluer au bateau. Malgré son âge, il est toujours en vélo. Il se prépare pour aller à Orléans, toujours en vélo, bien sûr ! Océan-Manor quitte Nantes en fin de journée avec La Kim Anh. Nous naviguons à couple, c’est plus facile pour dîner tout en naviguant. Nous sommes en terrasse, avec un pull, mais nous profitons de la remontée de l’Erdre avec la lumière douce de la fin de journée. 

Nous nous arrêtons en face du château de la Gascherie et nous admirons le coucher de soleil tout en dînant.
Lundi, ciel bleu et beau lever de soleil sur l’Erdre. Le petit déjeuner se fait sur la terrasse. Le San Francisco et le Solfanne viennent nous rejoindre en fin de matinée. 

Jeu d’eau, godille, annexe, pagaie, pêche, … Une petite navigation pour nous rendre à Sucé sur Erdre. La Kim Anh reste à couple, c’est plus pratique pour profiter du paysage sur le pont supérieur. Nous slalomons sur l’Erdre pour aller voir tous les châteaux. Nous arrivons à Sucé sur Erdre, Bernard est là pour nous prendre les amarres. Nelly, sa femme vient nous rejoindre avec Jean pour le dîner. 

Soirée très agréables sur le ponton… qui manque un peu de largeur pour être bien installé.
Mardi, le ciel est couvert. Nous quittons Sucé sur Erdre sans nous presser. Nous n’hésitons pas à sortir un peu du chenal pour aller voir les berges d’un peu plus près et surtout les oiseaux qui y habitent. Nous nous arrêtons en fin de matinée à Nort Sur Erdre. L’après-midi est consacrée à la laverie et à l’avitaillement. Une partie des courses est faite en annexe, le parking donnant sur l’Erdre mais plus navigable pour nos gros bateaux. C’est une manière aisée de transporter les packs d’eau. Jean, Nelly et Bernard viennent nous rejoindre pour la soirée. Chaque équipage reçoit un petit cadeau breton une bouteille de cidre, un petit bocal de berlingots bretons, une boite de pâté, des galettes bretonnes, … Tous des produits de la région, super sympa. Merci les copains ! Sans oublier quelques bouteilles de muscadet produit non loin de la Sèvre Nantaise.

Mercredi, le ciel est couvert mais le soleil montre son nez. La péniche « Océan » arrive. Nous avons le plaisir de visiter la salle des machines ou trône un Baudouin DB4. Nous quittons Nort Sur Erdre. Une partie de l’équipage va explorer les petits étiers, anciens canaux qui servaient pour l’extraction de la tourbe. Nous nous retrouvons tous à l’écluse de Quiheix pour déjeuner. 

Dominique l’éclusier, vient nous rejoindre pour le repas. En 2 bassinées, nous continuons notre navigation sur le canal de Nantes à Brest. Il n’y a pas trop de fond, nous touchons souvent. Il doit y avoir des branches dans le fond. Nous nous arrêtons en sauvage en amont de l’écluse de Cramezeul.
Jeudi, le ciel est gris et il fait humide. La péniche « Cap Vert » passe. Elle slalome entre nos bateaux, 2 amarrés en rive droite et 2 amarrés un peu plus loin en rive gauche et le tout dans les méandres de Cramezeul. Nous reprenons notre navigation lente, il n’y a pas plus de fond qu’hier. Nous faisons halte à la Chevalerais pour déjeuner, en cas de pluie, il y a une table couverte. L’après-midi, la pluie est avec nous. 

Nous déposons Jean Marie et son vélo à Blain pour quelques courses, Océan-Manor continue la navigation. C’est le Solfanne qui récupère Jean Marie lors de son passage à Blain. Nous nous amarrons tous en sauvage en amont de l’écluse de Barel. Nous avons navigué toute l’après-midi sous la pluie, et maintenant, le temps se calme. C’est dommage de ne pas avoir un beau rayon de soleil, l’endroit est plutôt idyllique. Les mousaillons vont explorer les environs en annexe malgré le temps gris.
Vendredi, le ciel ne s’est pas éclairci. 

La navigation est toujours aussi tranquille. Nous croisons quelques bateaux montants. Il y a de la navigation en Bretagne malgré la météo incertaine, mais ce n’est pas l’affluence du canal du midi. Nous arrivons pour déjeuner à Guenrouët. A peine arrivés, la pluie fait son retour en force. Nous restons là pour la journée. Il y a de la place pour les 4 bateaux mais 1 seule prise électrique, on se la partage comme on peut. Le parapluie est de rigueur pour aller faire un tour au village et aller à la cidrerie de Kerisac. La livraison du cidre se fera en fin de journée. Jeux de société pour passer le temps. Françoise, la cousine de Jean Marie, vient nous saluer en fin de journée. Vu le temps pourri, le feu d’artifice est annulé.

Samedi 14 juillet, le soleil est revenu même si quelques gros nuages sont encore dans le ciel. La navigation est agréable, nous ne naviguons plus sur le canal mais l’Issac, c’est large et beaucoup plus sauvage. Nous récupérons le canal pour la dernière ligne droite vers l’écluse du Bellion. Nous ne la passons pas. Nous continuons sur le petit canal qui mène à Saint Nicolas de Redon pour nous amarrer devant chez Françoise et Alexandre. Ils sont sur le quai pour nous accueillir. 

Nous posons les 4 bateaux en épis dans la berge. Nous avons une alternance de belles éclaircies et de courtes averses, nous sommes bien contents de trouver la grange chez Françoise pour nous mettre à l’abri. Pour le repas du soir, Tiffany nous concocte des choux à la mousse de chèvre sur salade et des profiteroles au chocolat en dessert. Un véritable régal.

Dimanche,  le ciel bleu est de retour malgré quelques nuages. Nous passons l’écluse de la Digue dans la deuxième bassinée, les « Pédro » sont partis en premier. Lorsque nous arrivons dans le port de Redon, le San Francisco est en marche arrière. Il n’a plus de point mort ni de marche avant. Il coupe son moteur et Océan-Manor le tire à quai. Ce n’est pas très grave, ce n’est que le câble de l’inverseur qui est cassé, il suffit juste de le changer. La conduite peut encore se faire de l’intérieur mais Michel décide de rester au port de Redon. Charles reste avec lui. Océan-Manor repart avec La Kim Anh pour quelques km. 

Nous allons jusqu’à La Gacilly, le village d’Yves Rocher. Nous déjeunons tous en terrasse avant d’aller voir l’exposition photo qui colore la ville. Une exposition photo toujours aussi surprenante même si cette année certaines photos n’ont rien d’exceptionnel.
Lundi, il fait doux, le ciel est un peu couvert. Tiffany est allée nous chercher des croissants et de la ficelle pour un copieux petit déjeuner. Nous quittons La Gacilly en descendant l’Aff, petite rivière étroite qui serpente dans les bois, la nature et puis les marais avant de se jeter dans l’Oust à hauteur  de Glénac. 

Nous nous amarrons sur le long quai à l’Ile aux pies.Alexandre, Amarin, Françoise et Maria viennent nous rejoindre pour le déjeuner. Parcours d’accro-branches et d’escalade pour tous, ils s’envoient en l’air tout l’après-midi. En fin de journée, Yvettes et Pierre viennent nous rejoindre, suivis de près par Gilberte et Franz qui vont rester quelques jours à bord d’Océan-Manor. 

Nicolas du bateau Rousinette, pêche un superbe brochet qui est mis en papillote pour le repas du soir. Bon appétit !
Mardi, journée de relâche, nous restons à quai à l’île aux Pies. Nous partons explorer toutes les îles en annexe. 

Encore un petit tour dans les airs pour ceux qui veulent… Tiffany fait même les parcours en nocturne avec une lampe sur le front ! Retour au bateau vers minuit. Encore une journée bien remplie même si nous n’avons pas navigué.
Mercredi, grand ciel bleu. Nous avons droit à un petit déjeuner en terrasse. Franz et Jean Marie partent en voiture à Redon. Ils sont à la recherche d’un alternateur, nous avons un régulateur qui a rendu l’âme. Cela  ne nous empêche pas de naviguer mais la recharge des batteries est moins bonne. 

Nous nous amarrons sur le vieux quai à Redon pour déjeuner avant de passer l’écluse de la Digue. Nous allons nous amarrer devant le Leclercq pour faire le plein de gasoil. Tiffany en s’approchant un peu trop de l’eau y descend intégralement… un joli plongeon ! Lors du désamarrage, c’est au tour de Jean Marie de mettre son téléphone à l’eau. 

Il plonge pour aller le rechercher, et il le retrouve. Il faut juste le laisser sécher pour le réutiliser. Nous déménageons de 500 mètres et nous changeons de rive pour nous réinstaller en face de chez Françoise et Alexandre. Nous nous retrouvons avec les équipages du Solfanne et du San Francisco pour dîner une dernière fois tous ensembles. Les chemins se séparent et se recroiseront au fil de l’eau.
Jeudi, le soleil brille, il y a juste quelques nuages pour décorer le ciel. Nous profitons de la proximité des commerces pour terminer l’avitaillement pour les jours avenirs. 

Les équipages du Solfanne et du San Francisco viennent manœuvrer l’écluse de la Digue pour nous dire au revoir.  Nous virons cette fois à droite en sortant de l’écluse pour remonter le Vilaine en direction de Rennes. Nous nous arrêtons en sauvage pour déjeuner. Le barbecue est allumé et nous y grillons une épaule d’agneau que Kim a fait mariner. Un délice. Nous continuons notre remontée  de la Vilaine pour nous arrêter, en fin de journée à la Hordrais, la halte nautique de Sainte Anne sur Vilaine. Un petit coin calme dans la nature.

Vendredi, le ciel est mitigé. Cette fois, c’est au tour de Loïc d’aller nous chercher les croissants. Le village n’est pas trop loin et nous avions vérifié la veille que la boulangerie existait encore. Nous faisons le plein d’eau en mettant tous nos tuyaux bout à bout. Nous passons l’écluse de Malon, première écluse que nous rencontrons sur la Vilaine. Les portes sont en défaut, elles ne veulent pas se fermer. Nous attendons un bon quart d’heure avant que la manœuvre se fasse. 

L’amarrage se fera devant l’écluse de Guipry, nous arrivons avec 5 minutes de retard pour pouvoir la passer. Nous déjeunons sur le quai de Guipry avant de repartir vers Messac. Une petite halte à la base de location de Messac pour aller saluer Marie Madeleine et Loïc de la base du Boat qui ne sont pas avares de bons tuyaux. Nous repartons avec un beau soleil et des températures estivales… enfin ! 

La communication entre écluse fonctionne bien, toutes les écluses sont prêtent pour nous. C’est un réel plaisir. Nous arrêtons en fin de journée sur le nouveau quai de Bourg les Comptes. Des défenses pour les péniches y ont été installées, c’est un peu la galère pour nous, c’est bien trop gros pour des petits bateaux comme les nôtres. 

Franz et Loïc s’essaient à la pêche, sans grand succès. Un nouveau bornier pour l’électricité et l’eau a été installé. Il fonctionne avec des jetons… 1 jeton pour 55 minutes d’électricité ou 10 minutes d’eau, encore faut-il avoir le bon embout !

Samedi, ciel bleu, il fait doux dès le matin. Il fait délicieusement bon pour naviguer. La navigation est très agréable hormis les pêcheurs qui sont plutôt déplaisants. Ils pêchent côté chenal et ne relèvent pas leur ligne… Bilan, 2 lignes dans les hélices pour Océan-Manor et 1 pour La Kim Anh qui nous suit. Nous nous arrêtons en amont de l’écluse de Boël en sauvage pour le déjeuner. 

Nous mettons nos chaussures de marche pour une promenade digestive sur les falaises qui bordent la Vilaine. Le point de vue y est merveilleux mais il faut y monter, le chemin grimpe un peu ! 

Nous repartons vers Rennes après cette agréable marche. Nous passons le fameux pont de Pont Réan, petit par sa hauteur et long par sa taille. Il faut bien prendre l’arche marinière. 

L’éclusage est tranquille aussi bien à l’écluse de Pont Réan qu’à  l’écluse de Mons. A cisé, ce n’est pas la même chose, il  nous faut moins de temps pour écluser les 2,82 m de dénivelé que pour écluser à Mons où il n’y a que 1,22 m. On se fait chahuter dans l’écluse, heureusement Océan-Manor a une bonne marche arrière pour se stabiliser à 50 cm des portes amonts. Il ne doit pas avoir l’habitude d’écluser 2 bateaux à la fois. Ce doit être un éclusier pressé d’en finir pour retourner à ses occupations, nous devons le déranger. Nous n’avons pas eu l’habitude d’être malmené comme cela sur les écluses de Bretagne. Nous nous amarrons en fin de journée sur le grand quai d’Apigné pour rester en pleine campagne, nous ne sommes qu’à 6 km de Rennes mais au calme.

Dimanche, le soleil est présent et la température estivale. Nous passons les 2 dernières écluses de la Vilaine. Une petite halte rapide sur le ponton d’attente pour un peu d’avitaillement avant de continuer sur le canal d’Ille et Rance. Il faut tout démonter, verrière, main courante, phare, … tout ce qui dépasse 2,50m ! 

Ici les ponts ont bas. L’écluse du Mail est passée, en pleine ville de Rennes, puis l’écluse de Saint Martin avec sa curieuse porte tournante qui sert également de barrage. Nous nous posons sur le ponton d’attente de Saint Grégoire pour déjeuner avant de continuer la remontée du canal. L’éclusière vient nous voir pour connaître notre heure de départ. Toutes les écluses sont prêtent pour nous. 

Toutes les écluses sont prêtes pour nous, c’est super en plus les éclusières et éclusiers sont tous bien accueillants. Les écluses sont fleuries et très bien entretenues. C’est un vrai plaisir de naviguer en Bretagne. 

Nous croisons Philippe et aussi Babette à l’écluse des Brosses puis à l’écluse de la Grugedaine qui sera leur future écluse. Ils sont passés, il y a peu, dans l’émission des Racines et des Ailes. 

L’Armor, leur péniche d’hôtes va changer, elle aussi d’écluse. Nous continuons jusqu’à Saint Germain en Ille, le premier pont très bas du canal. Nous nous amarrons en face des ateliers des gestionnaires du canal. Un petit nettoyage des pare-battages s’impose, c’est Franz qui a pris les commandes et la barre d’Océan-Manor et les défenses ont souffert plus que d’habitude, mais elles sont là pour ça.

Lundi, ciel bleu soleil… C’est super. Nous allons visiter les ateliers qui construisent toutes les portes d’écluses en bois. Les charpentiers présents nous donnent toutes les explications sur leur fabrication et leur construction. Ils ne comptent pas leur temps pour nous donner toutes les indications et répondre à nos nombreuses questions. Nous y avons reçu est très chaleureux accueil. Rien que pour ça, nous reviendrons en Bretagne.


dimanche 8 juillet 2012

L’armada se fait secouer en mer.


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Samedi 23 juin, le soleil se lève sur les tours de La Rochelle, le vent est tombé. Nous en profitons et quittons le port de bonne heure. Nous passons le pont de l’île de Ré. Le ciel se couvre et nous avons droit à quelques gouttes de pluie. Quelques milles plus loin, le soleil est de retour, par contre, nous ne sommes plus à l’abri de l’île de Ré et nous subissons la houle résiduelle du coup de vent des jours précédents. Nous passons la bouée d’atterrissage de Bourgenay, nous ne la virons pas comme prévu au départ. Demain la météo n’est pas géniale, il vaut mieux continuer jusqu’aux aux Sables d’Olonne. Nous arrivons vers midi au port et nous sommes accueillis sur le ponton par un joueur d’accordéon, Yannick que nous avions rencontré il y a 2 ans lors de notre passage aux Sables lors de la « Grande Bordée ». Il est là pour nous prendre les amarres… Super sympa ! 

Nous quittons le ponton d’accueil pour le ponton du Vendée Globe, il n’y a pas d’autre place pour mettre nos 4 vedettes pour que nous restions ensemble. Nous sommes amarrés juste à côté d’Akéna Véranda, le bateau d’Arnaud Boissière. Un peu plus loin, c’est celui de Vincent Riou, le PRB et au bout du ponton, celui de Alessandro Di Benedetto qui a fait le tour du  monde sans escale sur un bateau de 6.5m ! Cette fois, il recommence son périple sur un 60 pieds, c’est un peu plus grand.
Dimanche, pluie et vent, 4 à 5 beaufort, un peu trop pour une navigation tranquille. Nous décidons de rester à quai. Nous épions les « grands ». Nous avons l’occasion de visiter le bateau d’Alessandro. 

Il faut supporter le bruit parce que même au port, le vent le long du mât résonne dans toute la coque, qu’est-ce que cela doit être en navigation ? Le PRB revient de navigation avec un casier dans la quille.  Faut dire qu’il y en a beaucoup dans les environs des Sables, cela dit, ça ne l’a même pas ralenti.
Lundi, météo identique à celle d’hier. Nous sommes bien au port. Malgré le temps maussade, nous partons visiter la ville. Nous profitons de quelques courtes éclaircies pour nous promener.

Mardi, la météo est toujours aussi humide mais le vent est tombé. Le baromètre remonte doucement. Nous quittons le port avec les bancs de brouillard, nous n’y voyons pas grand-chose. Nous croisons quelques voiliers qui sont tous au moteur, pour eux il n’y a pas assez de vent. Par contre, nous souffrons tous d’une houle d’ouest plutôt creuse. Il faut attendre d’être à 2 milles de l’île d’Yeu pour enfin apercevoir la Pointe des Corbeaux. Le port de Port Joinville est plein. Nous sommes à double voir à triple… D’autres bateaux veulent encore venir à notre couple mais lorsqu’ils savent que nous partons avec la marée à 4 heures, ils vont se mettre un peu plus loin. Pas de visite de l’île, au lit couché de bonne heure, demain nous partons tôt.
Mercredi, 4h00 : Moteur. C’est un peu tôt mais nous naviguons avec la marée. Le ciel est clair, nous évitons de justesse quelques casiers, sauf Philippe qui en cogne un sans le prendre dans ses hélices. On l'entend râler... Derrière ses pare-brise, il ne voit pas grand chose. La lune est là mais pas bien épaisse pour nous éclairer. 

Le ciel s’éclaire doucement et nous profitons d’un magnifique lever de soleil en mer. Vu la beauté du spectacle, Philippe se radoucit. Nous arrivons à la passe des bœufs avec une belle luminosité pour profiter de notre arrivée sur l’île de Noirmoutier. Nous mettons nos lignes à l’eau mais nous revenons bredouilles. Il est 9h00 lorsque nous sommes amarrés à l’Herbaudière. Nous faisons une razzia dans la première boulangerie près du port pour un second copieux petit déjeuner en terrasse. Journée tranquille promenade autour du port, sieste pour compenser une nuit un  peu courte, matelotage, …
Jeudi, après 6 km en vélo, nous prenons le bus pour Nantes, 2 heures de trajet. Tiffany et Loïc nos 2 petits moussaillons arrivent de Belgique en TGV avec leur vélo. Retour par le même chemin, bus puis vélo mais avec les valises cette fois ! Kim et Philippe nous attendent sur le ponton pour nous accueillir. Une journée bien remplie dans les transports en commun.

Vendredi, soleil et vent, nous restons au port avec le bateau. En vélo pour certains, à pieds pour d’autres, nous partons explorer l’île, par les petits chemins de traverse. Nous commençons par les marais salants et les oiseaux qui y vivent. Un déjeuner  au restaurant « Au P’tit Noirmout » pour y déguster du poisson à la plancha. Nous profitons d’être à Noirmoutier en l’île pour visiter son château avant de nous diriger vers les jolies plages de l’île. 

Il y a de la place aux corps morts, il faut dire que l’état de la mer ne favorise pas le mouillage forain. Après une bonne vingtaine de km, nous sommes de retour au port. Le temps de se rafraîchir et nous repartons à la plage et plus particulièrement sur l’estran, à la recherche d’huîtres, palourdes, coques, … Une belle récolte pour le repas. Ce fut une journée bien remplie même si nous n’avons pas navigué.
Samedi, vent et pluie… des cordes ! Tiffany va chercher les croissants pour l’armada, pour nous ce sera petit déjeuner au lit. Vu le temps, nous flemmardons, lecture, jeux, … Le temps n’est pas avec nous cette année. Nous n’avons pas encore eu la possibilité de faire une belle traversée sans être trop agité. 

Vu le temps, ce ne sera pas encore aujourd’hui. Nous restons à l’Herbaudière une journée de plus. Finira-t-on par rejoindre des eaux moins tumultueuses où nous serons moins sujets à la météo.
Dimanche, le ciel est mitigé et le vent un peu tombé. Nous en profitons pour traverser vers Pornichet. Vu le vent qui souffle depuis plusieurs jours, nous allons avoir de la houle. Tant que nous sommes à l’abri de l’île du pilier, c’est très calme, mais une fois l’île dépassée, nous prenons la houle de ¾ avant. 

Nous roulons bien. Heureusement, la navigation n’est plus trop longue, il reste à peine 2 heures de nav. Nous sommes contents d’arriver à Pornichet, une traversée dans ces conditions, c’est fatiguant. Le ciel s’est bien dégagé et le soleil est généreux, un vrai bonheur que l’on savoure. Fin de journée tous ensemble sur les pontons, nous sortons tables et chaises et nous nous installons en bout du ponton L. Il faut profiter de ce beau temps, le baromètre dégringole et la pluie est annoncée.

Lundi, les prévisions météo d'hier étaient bien juste. Le vent a fait son retour en force avec la pluie et la brouillasse. Comme la navigation à la sortie de Pornichet se fait entre les cailloux, le bon sens nous fait patienter une journée de plus à quai. Malgré l’humidité, il ne fait pas froid. Nous partons donc pour la plage. 


Nous allons même mettre les pieds dans l’eau. Pas plus, le drapeau rouge est hissé pour la baignade à cause des déferlantes. Retour au bateau en fin de journée.
Mardi, le temps s’est amélioré mais cela ne va pas durer. Nous profitons de ces quelques heures de calme pour quitter Pornichet et embouquer l’estuaire de la Loire. 


Une heure après notre départ, le vent se lève. Nous passons sous le pont de Saint Nazaire, le vent continue à forcir mais nous ne craignons plus rien, nous avons le courant et le vent qui nous poussent dans le bon sens. Nous déjeunons tout en naviguant. Il n’y a pas beaucoup de halte sur la Loire, en plus, il vaut mieux continuer à remonter la Loire avec la marée. 


Nous naviguons à une moyenne de 8 nœuds avec des pointes à 9 à 1900 tours. Nous nous amarrons en aval de l’écluse de Saint Félix, seul endroit où l’on peut s’accoster à Nantes sur la Loire. Le ponton « Anne de Bretagne » est en réfection, pas question de l’utiliser. Nous n’avons pas pu aller sur la Sèvre Nantaise et nous amarrer à Vertou, il y a une écluse à passer mais pas d’éclusier. Il faut en faire la demande 48 heures à l’avance ! Avec la météo capricieuse de ces derniers jours, c’est mission impossible. A force de tempêter, nous obtenons le passage pour demain matin. Soirée tranquille avec les restes des frigos et quelques crêpes en dessert.
Mercredi, nous passons la porte de la Sèvre Nantaise de bonne heure, il faut y être en même temps que la marée. 


Nous nous amarrons en aval de l’écluse de Vertou. Là, il nous faut patienter, les horaires d’éclusage ne sont pas calqués avec ceux de la marée. Une fois l’écluse passée, nous nous amarrons tous au ponton pour refaire le plein des frigos… Le supermarché n’est pas trop loin. Nous déjeunons tous ensemble sur le quai. Nous avons la visite de François  et de Jean Baptiste du remorqueur « Farfadet ». Ce sont des locaux qui nous donnent quelques bons tuyaux de navigation dans les environs. Nous repartons pour une courte navigation jusqu’à La Canterie. « Océan-Manor » et  « La Kim Anh » sur le ponton, le « Solfanne » et le « San Francisco » en sauvage un peu plus loin. 


Nous profitons de la halte et de ses installations : quelques petites sardines grillées et quelques pommes de terre à la cendre pour un repas chaleureux. Veillée autour du feu de camps. Vive les amarrages sauvages après toutes ces nuitées dans de grandes marinas.
Jeudi, le soleil est avec nous malgré quelques nuages menaçants. Dessalage des annexes et de leur moteur, cours de godille (ce n’est pas gagné pour tout le monde), visite au village, … Nous rallumons le feu pour  quelques grillades, nous passons entre les gouttes pour le repas mais le repli est rapide juste avant le dessert, nous avons droit à une bonne averse. Pour les batteries et l’eau chaude, il faut faire tourner un peu les moteurs. Vers 16h00, nous quittons La Canterie pour la Haie Fouassière quelques km un peu plus en amont. Nous avons droit à une bonne averse malgré tout avant notre arrivée. 


Amarrage sur les quais. Malgré le temps, nous sommes l’attraction de la journée, les villageois n’ont jamais vu autant de bateaux chez eux. Les seuls que, visiblement nous dérangeons, ce sont les pêcheurs !
Vendredi, nous profitons de quelques périodes ensoleillées entre les averses pour aller faire le tour du village avant de déjeuner tous ensemble… Ce n’est pas toujours gagné de trouver une table où l’on peut se mettre à 10 autours. Nous repartons pour Vertou après une petite étape  jusqu’au Gué Joubert. 


Océan-Manor fait aussi une petite incursion sur la Maine jusqu’au château du Coin avant de rejoindre l’armada à Vertou pour passer l’écluse vers 17h30. Nous avions demandé le passage mercredi lorsque nous étions passés la première fois. Nous nous amarrons quelques km plus bas à l’ASPPM aux remorqueurs de l’association. Nous y rencontrons quelques passionnés de navigation et de patrimoine flottant : Delis, Philippe Jérôme et Antoine. 


Nous devons attendre l’ouverture de la porte de Loire. Nous visitons les remorqueurs avant de partager le verre de l’amitié. 20h00, la marée remonte, la porte est ouverte. Nous quittons nos amarrages pour rejoindre Nantes et le ponton en aval de l’écluse Saint Félix. Les éclusiers ne travaillent pas avec la marée, à 20h40, il n’y a plus personne pour nous ouvrir les portes.

Samedi, nous passons l’écluse de bonne heure. 2 km de navigation et nous voilà à l’île Versailles. Malgré le temps maussade, nous profitons de notre journée à Nantes. Visite du site des Machines de l’île avant de faire un tour sur le dos d’un éléphant mécanique. 


La promenade vaut le détour malgré la pluie. Nous trouvons une petite brasserie sympathique pour nous réchauffer et nous revigorer avant de continuer la découverte de Nantes. L’après-midi, nous visitons le Maillé Brézé, ancien navire de combat qui n’a jamais fait la guerre et qui est donc en parfait état pour une visite guidée très instructive.


Encore une escale à la Tour LU de Nantes avant de d’aller voir la cathédrale Saint Pierre et son gisant magnifique qu’Anne de Bretagne à fait réaliser pour ses parents. Une journée bien remplie, nous rentrons au bateau.