dimanche 8 juillet 2012

L’armada se fait secouer en mer.


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Samedi 23 juin, le soleil se lève sur les tours de La Rochelle, le vent est tombé. Nous en profitons et quittons le port de bonne heure. Nous passons le pont de l’île de Ré. Le ciel se couvre et nous avons droit à quelques gouttes de pluie. Quelques milles plus loin, le soleil est de retour, par contre, nous ne sommes plus à l’abri de l’île de Ré et nous subissons la houle résiduelle du coup de vent des jours précédents. Nous passons la bouée d’atterrissage de Bourgenay, nous ne la virons pas comme prévu au départ. Demain la météo n’est pas géniale, il vaut mieux continuer jusqu’aux aux Sables d’Olonne. Nous arrivons vers midi au port et nous sommes accueillis sur le ponton par un joueur d’accordéon, Yannick que nous avions rencontré il y a 2 ans lors de notre passage aux Sables lors de la « Grande Bordée ». Il est là pour nous prendre les amarres… Super sympa ! 

Nous quittons le ponton d’accueil pour le ponton du Vendée Globe, il n’y a pas d’autre place pour mettre nos 4 vedettes pour que nous restions ensemble. Nous sommes amarrés juste à côté d’Akéna Véranda, le bateau d’Arnaud Boissière. Un peu plus loin, c’est celui de Vincent Riou, le PRB et au bout du ponton, celui de Alessandro Di Benedetto qui a fait le tour du  monde sans escale sur un bateau de 6.5m ! Cette fois, il recommence son périple sur un 60 pieds, c’est un peu plus grand.
Dimanche, pluie et vent, 4 à 5 beaufort, un peu trop pour une navigation tranquille. Nous décidons de rester à quai. Nous épions les « grands ». Nous avons l’occasion de visiter le bateau d’Alessandro. 

Il faut supporter le bruit parce que même au port, le vent le long du mât résonne dans toute la coque, qu’est-ce que cela doit être en navigation ? Le PRB revient de navigation avec un casier dans la quille.  Faut dire qu’il y en a beaucoup dans les environs des Sables, cela dit, ça ne l’a même pas ralenti.
Lundi, météo identique à celle d’hier. Nous sommes bien au port. Malgré le temps maussade, nous partons visiter la ville. Nous profitons de quelques courtes éclaircies pour nous promener.

Mardi, la météo est toujours aussi humide mais le vent est tombé. Le baromètre remonte doucement. Nous quittons le port avec les bancs de brouillard, nous n’y voyons pas grand-chose. Nous croisons quelques voiliers qui sont tous au moteur, pour eux il n’y a pas assez de vent. Par contre, nous souffrons tous d’une houle d’ouest plutôt creuse. Il faut attendre d’être à 2 milles de l’île d’Yeu pour enfin apercevoir la Pointe des Corbeaux. Le port de Port Joinville est plein. Nous sommes à double voir à triple… D’autres bateaux veulent encore venir à notre couple mais lorsqu’ils savent que nous partons avec la marée à 4 heures, ils vont se mettre un peu plus loin. Pas de visite de l’île, au lit couché de bonne heure, demain nous partons tôt.
Mercredi, 4h00 : Moteur. C’est un peu tôt mais nous naviguons avec la marée. Le ciel est clair, nous évitons de justesse quelques casiers, sauf Philippe qui en cogne un sans le prendre dans ses hélices. On l'entend râler... Derrière ses pare-brise, il ne voit pas grand chose. La lune est là mais pas bien épaisse pour nous éclairer. 

Le ciel s’éclaire doucement et nous profitons d’un magnifique lever de soleil en mer. Vu la beauté du spectacle, Philippe se radoucit. Nous arrivons à la passe des bœufs avec une belle luminosité pour profiter de notre arrivée sur l’île de Noirmoutier. Nous mettons nos lignes à l’eau mais nous revenons bredouilles. Il est 9h00 lorsque nous sommes amarrés à l’Herbaudière. Nous faisons une razzia dans la première boulangerie près du port pour un second copieux petit déjeuner en terrasse. Journée tranquille promenade autour du port, sieste pour compenser une nuit un  peu courte, matelotage, …
Jeudi, après 6 km en vélo, nous prenons le bus pour Nantes, 2 heures de trajet. Tiffany et Loïc nos 2 petits moussaillons arrivent de Belgique en TGV avec leur vélo. Retour par le même chemin, bus puis vélo mais avec les valises cette fois ! Kim et Philippe nous attendent sur le ponton pour nous accueillir. Une journée bien remplie dans les transports en commun.

Vendredi, soleil et vent, nous restons au port avec le bateau. En vélo pour certains, à pieds pour d’autres, nous partons explorer l’île, par les petits chemins de traverse. Nous commençons par les marais salants et les oiseaux qui y vivent. Un déjeuner  au restaurant « Au P’tit Noirmout » pour y déguster du poisson à la plancha. Nous profitons d’être à Noirmoutier en l’île pour visiter son château avant de nous diriger vers les jolies plages de l’île. 

Il y a de la place aux corps morts, il faut dire que l’état de la mer ne favorise pas le mouillage forain. Après une bonne vingtaine de km, nous sommes de retour au port. Le temps de se rafraîchir et nous repartons à la plage et plus particulièrement sur l’estran, à la recherche d’huîtres, palourdes, coques, … Une belle récolte pour le repas. Ce fut une journée bien remplie même si nous n’avons pas navigué.
Samedi, vent et pluie… des cordes ! Tiffany va chercher les croissants pour l’armada, pour nous ce sera petit déjeuner au lit. Vu le temps, nous flemmardons, lecture, jeux, … Le temps n’est pas avec nous cette année. Nous n’avons pas encore eu la possibilité de faire une belle traversée sans être trop agité. 

Vu le temps, ce ne sera pas encore aujourd’hui. Nous restons à l’Herbaudière une journée de plus. Finira-t-on par rejoindre des eaux moins tumultueuses où nous serons moins sujets à la météo.
Dimanche, le ciel est mitigé et le vent un peu tombé. Nous en profitons pour traverser vers Pornichet. Vu le vent qui souffle depuis plusieurs jours, nous allons avoir de la houle. Tant que nous sommes à l’abri de l’île du pilier, c’est très calme, mais une fois l’île dépassée, nous prenons la houle de ¾ avant. 

Nous roulons bien. Heureusement, la navigation n’est plus trop longue, il reste à peine 2 heures de nav. Nous sommes contents d’arriver à Pornichet, une traversée dans ces conditions, c’est fatiguant. Le ciel s’est bien dégagé et le soleil est généreux, un vrai bonheur que l’on savoure. Fin de journée tous ensemble sur les pontons, nous sortons tables et chaises et nous nous installons en bout du ponton L. Il faut profiter de ce beau temps, le baromètre dégringole et la pluie est annoncée.

Lundi, les prévisions météo d'hier étaient bien juste. Le vent a fait son retour en force avec la pluie et la brouillasse. Comme la navigation à la sortie de Pornichet se fait entre les cailloux, le bon sens nous fait patienter une journée de plus à quai. Malgré l’humidité, il ne fait pas froid. Nous partons donc pour la plage. 


Nous allons même mettre les pieds dans l’eau. Pas plus, le drapeau rouge est hissé pour la baignade à cause des déferlantes. Retour au bateau en fin de journée.
Mardi, le temps s’est amélioré mais cela ne va pas durer. Nous profitons de ces quelques heures de calme pour quitter Pornichet et embouquer l’estuaire de la Loire. 


Une heure après notre départ, le vent se lève. Nous passons sous le pont de Saint Nazaire, le vent continue à forcir mais nous ne craignons plus rien, nous avons le courant et le vent qui nous poussent dans le bon sens. Nous déjeunons tout en naviguant. Il n’y a pas beaucoup de halte sur la Loire, en plus, il vaut mieux continuer à remonter la Loire avec la marée. 


Nous naviguons à une moyenne de 8 nœuds avec des pointes à 9 à 1900 tours. Nous nous amarrons en aval de l’écluse de Saint Félix, seul endroit où l’on peut s’accoster à Nantes sur la Loire. Le ponton « Anne de Bretagne » est en réfection, pas question de l’utiliser. Nous n’avons pas pu aller sur la Sèvre Nantaise et nous amarrer à Vertou, il y a une écluse à passer mais pas d’éclusier. Il faut en faire la demande 48 heures à l’avance ! Avec la météo capricieuse de ces derniers jours, c’est mission impossible. A force de tempêter, nous obtenons le passage pour demain matin. Soirée tranquille avec les restes des frigos et quelques crêpes en dessert.
Mercredi, nous passons la porte de la Sèvre Nantaise de bonne heure, il faut y être en même temps que la marée. 


Nous nous amarrons en aval de l’écluse de Vertou. Là, il nous faut patienter, les horaires d’éclusage ne sont pas calqués avec ceux de la marée. Une fois l’écluse passée, nous nous amarrons tous au ponton pour refaire le plein des frigos… Le supermarché n’est pas trop loin. Nous déjeunons tous ensemble sur le quai. Nous avons la visite de François  et de Jean Baptiste du remorqueur « Farfadet ». Ce sont des locaux qui nous donnent quelques bons tuyaux de navigation dans les environs. Nous repartons pour une courte navigation jusqu’à La Canterie. « Océan-Manor » et  « La Kim Anh » sur le ponton, le « Solfanne » et le « San Francisco » en sauvage un peu plus loin. 


Nous profitons de la halte et de ses installations : quelques petites sardines grillées et quelques pommes de terre à la cendre pour un repas chaleureux. Veillée autour du feu de camps. Vive les amarrages sauvages après toutes ces nuitées dans de grandes marinas.
Jeudi, le soleil est avec nous malgré quelques nuages menaçants. Dessalage des annexes et de leur moteur, cours de godille (ce n’est pas gagné pour tout le monde), visite au village, … Nous rallumons le feu pour  quelques grillades, nous passons entre les gouttes pour le repas mais le repli est rapide juste avant le dessert, nous avons droit à une bonne averse. Pour les batteries et l’eau chaude, il faut faire tourner un peu les moteurs. Vers 16h00, nous quittons La Canterie pour la Haie Fouassière quelques km un peu plus en amont. Nous avons droit à une bonne averse malgré tout avant notre arrivée. 


Amarrage sur les quais. Malgré le temps, nous sommes l’attraction de la journée, les villageois n’ont jamais vu autant de bateaux chez eux. Les seuls que, visiblement nous dérangeons, ce sont les pêcheurs !
Vendredi, nous profitons de quelques périodes ensoleillées entre les averses pour aller faire le tour du village avant de déjeuner tous ensemble… Ce n’est pas toujours gagné de trouver une table où l’on peut se mettre à 10 autours. Nous repartons pour Vertou après une petite étape  jusqu’au Gué Joubert. 


Océan-Manor fait aussi une petite incursion sur la Maine jusqu’au château du Coin avant de rejoindre l’armada à Vertou pour passer l’écluse vers 17h30. Nous avions demandé le passage mercredi lorsque nous étions passés la première fois. Nous nous amarrons quelques km plus bas à l’ASPPM aux remorqueurs de l’association. Nous y rencontrons quelques passionnés de navigation et de patrimoine flottant : Delis, Philippe Jérôme et Antoine. 


Nous devons attendre l’ouverture de la porte de Loire. Nous visitons les remorqueurs avant de partager le verre de l’amitié. 20h00, la marée remonte, la porte est ouverte. Nous quittons nos amarrages pour rejoindre Nantes et le ponton en aval de l’écluse Saint Félix. Les éclusiers ne travaillent pas avec la marée, à 20h40, il n’y a plus personne pour nous ouvrir les portes.

Samedi, nous passons l’écluse de bonne heure. 2 km de navigation et nous voilà à l’île Versailles. Malgré le temps maussade, nous profitons de notre journée à Nantes. Visite du site des Machines de l’île avant de faire un tour sur le dos d’un éléphant mécanique. 


La promenade vaut le détour malgré la pluie. Nous trouvons une petite brasserie sympathique pour nous réchauffer et nous revigorer avant de continuer la découverte de Nantes. L’après-midi, nous visitons le Maillé Brézé, ancien navire de combat qui n’a jamais fait la guerre et qui est donc en parfait état pour une visite guidée très instructive.


Encore une escale à la Tour LU de Nantes avant de d’aller voir la cathédrale Saint Pierre et son gisant magnifique qu’Anne de Bretagne à fait réaliser pour ses parents. Une journée bien remplie, nous rentrons au bateau.