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Lundi
11 juin, le temps est toujours maussade. Nous louons une voiture pour aller à
Archiac. C’est à 20 km de Cognac, un peu loin pour y aller en vélo, surtout que
c’est une route passante et sans piste cyclable. Vu le temps, c’est mieux
aussi. Une visite très instructive qui complète bien notre escapade dans le
pays du cognac et du pineau.
L’après-midi est plus sec et nous en profitons pour aller faire le plein de
gasoil au Leclercq un peu plus en aval de Cognac. Le parking donne sur la Charente. Il faut
sortir les bidons et faire quelques allers retours entre la pompe et le bateau.
En Charente, c’est la seule solution pour faire le plein du bateau. Nous
retournons nous amarrer sur le quai de Cognac.
Mardi,
nous n’avons pas encore un beau ciel bleu mais c’est bien plus dégagé qu’hier.
La descente se fait sans problème, le niveau de la Charente a monté de 10 cm
avec tout ce qui est tombé hier. Nous préparons l’écluse de Crouin, la dernière
écluse manuelle, pour La Kim
Anh et le Solfanne. Nous les éclusons. Le ciel se couvre et
noircit dangereusement. Nous rebasculons l’écluse pour l’Océan-Manor et le San
Francisco. Les premières gouttes tombent à la sortie de l’écluse et nous faisons
quelques km sous des trombes d’eau.
Le ciel se dégage rapidement et le soleil
brille magnifiquement lorsque nous arrivons Chez Landart. Nous allumons le
barbecue et mangeons sur le ponton. Nous allons saluer Christian Babinot avant
de reprendre notre chemin. Le soleil reste de la partie. Il y a du trafic
aujourd’hui, nous croisons quelques bateaux de location, il y a de l’attente à
l’écluse de la Baine. Nous
en profitons pour aller faire un petit tour au moulin qui est juste à côté de
l’écluse. Nous arrivons à Chaniers.
Le bac est en action, pas question de
passer, il y a un câble tendu entre les 2 rives pour maintenir le bac dans sa
trajectoire. Nous attendons la fin de sa manœuvre et le feu vert du pontier
pour passer. Nous nous amarrons à Chaniers pour la nuit, sauf le Solfanne qui
continue jusqu’à Saintes. Martine et Patrick viennent nous rejoindre pour la
soirée. Nous sommes heureux de voir Patrick en pleine forme, lors de notre
remontée de la Charente ,
nous avions été le voir à Saintes mais à l’hôpital.
Nous dînons tous sur les
tables de la halte. Un repas fort agréable surtout que le temps se maintient et
que le soleil reste avec nous pour la soirée jusqu’à son coucher.
Mercredi,
le ciel ne se remet pas au beau fixe, il reste de gros nuages parfois
menaçants. Une petite navigation tranquille nous conduit jusqu’à Saintes.
Vu le
nombre de bateaux de location qui remontent la Charente , nous devrions
avoir de la place sur le ponton à Saintes. Nous y rejoignons le Solfanne pour
déjeuner. Nous naviguons encore quelques km pour nous rendre à Port d’Envaux.
Nous trouvons tous de la place sur le ponton. Un petit tour dans le village
pour aller voir les Lapidiales, une ancienne carrière de pierre où des
sculpteurs internationaux devraient travailler. Lorsque nous arrivons, tout est
fermé et sans vie.
Nous voyons bien l’entrée de la carrière mais c’est tout.
Déception, surtout que plusieurs personnes rencontrées nous en avaient dit du
bien : A voir absolument. De retour au bateau, le percepteur est là pour
nous faire payer la place de port : 12,60 € pour une nuit : il y a
l’eau (des robinets qui goutent), un peu d’électricité, seulement 2 ampères,
juste de quoi brancher un téléphone à recharger et c’est tout pour les
services… La commune exagère un peu ses tarifs. C’est le seul port payant sur la Charente et en plus, avec
un tarif prohibitif ! Nous y resterons mais 1 nuit, pas plus. Nous en
avions prévu 2 ainsi qu’un restaurant qui nous avait été recommandé. Dommage
pour lui.
Jeudi,
nous profitons de notre halte et l’ouverture
de la mairie pour dire notre mécontentement des aménagements portuaires.
La Kim Anh et
le Solfanne descendent à Saint Savinien. Nous gardons Kim avec nous et nous
partons en vélo au château de Panloy.
Un magnifique pigeonnier avec ses niches
et son échelle tournante trône au milieu du jardin, près de 4000 pigeons y
vivaient à l’époque. Nous sommes reçus par le châtelain lui-même qui nous
compte l’histoire de son château au travers les âges et plus particulièrement,
l’histoire de la Marquise de Grailly qui
a sauvé son château en se séparant de son mari en utilisant la loi
révolutionnaire du divorce. Son ex-mari, exilé en Angleterre, revient pour se
remarier 10 ans plus tard avec la Marquise, lorsqu’il est amnistié en 1802.
Le
château de Panloy est magnifiquement meublé, avec des meubles qui ont toujours
été au château et pour certains même, qui ont été créés pour le château. Un
salon tendu de tapisserie de Beauvais réalisées aux dimensions des murs dans un
remarquable état de conservation. Sans oublier les objets parfois insolites tel
un rafraîchissoir, une baignoire ou une machine à café. Malheureusement,
interdiction de faire des photos… si vous voulez le voir, il faudra aller le
visiter. Après cette très belle visite, nous nous rendons au château de
Crazannes. Demeure magnifique au milieu de son parc et de ses douves.
Nous
montons en haut du donjon et nous nous y installons pour déjeuner. Nous
déballons notre pique-nique, quel plaisir de pouvoir manger dans un tel lieu.
Après le repas, nous parons à la découverte du parc, de la chapelle et des
douves avant de rejoindre le château pour une visite guidée.
Autant les
extérieurs sont beaux, autant l’intérieur est décevant. On croirait se trouver
dans une brocante. Les meubles sont certes jolis mais hétéroclites et agencés
sans âme. Autant on imagine bien la vie à l’époque dans les pièces du château
de Panloy, autant on se trouve chez un marchand de meubles dans le château de
Crazannes. Retour au bateau en faisant un petit crochet vers l’église de Port
d’Envaux et ses 2 derniers châteaux que ne se visitent pas. Nous repartons pour
une courte navigation qui nous mène à
Saint Savinien où nous retrouvons les 2 autres bateaux de l’armada partis ce
matin.
Vendredi,
nous montons tous à bord d’Océan-Manor.
Philippe prend la barre pour nous mener
à Crazannes en sauvage à Port la
Touche , ancien port du village où il n’y a aucune
installation. Nous débarquons tous pour nous rendre sur le chemin de la pierre
et visiter les anciennes carrières de Crazannes d’où sont parties les pierres
des quais de Londres, de la cathédrale de Cologne, du socle de la statue de la
liberté mais aussi de la corderie de Rochefort et fort Boyard. Toutes les
visites guidées sont complètes par des scolaires… Impossible de visiter.
Nous
revenons à Saint Savinien pour déjeuner avant de prendre la marée pour
Rochefort. La descente se fait tranquille. Nous arrivons sur les pontons
d’attente pour la nuit. Les portes de l’écluse du port ne s’ouvrent qu’à Marée
haute. La marée descend et nous nous posons doucement dans la vase à marée
basse. Il faut descendre à l’échelle pour rejoindre le ponton, et il est bas.
Michel frotte les échelons pour que Kim puisse descendre. En fin de journée,
Maria rejoint le bord de San Francisco à marée basse bien sûr.
Le
samedi est consacré à la visite de la corderie. Il ne fait pas super beau.
Nous
rentrons les bateaux dans le port à la marée haute de l’après-midi. Nous sommes
tous les 4 ensembles à couple 2 par 2.
Dimanche,
le soleil est revenu. Nous avons rendez-vous pour la visite guidée de
l’Hermione.
Nous avons de la chance, il y a un groupe qui s’est désisté, sinon
nous n’aurions pas pu visiter l’intérieur. Toutes les places sont prises
jusqu’au 15 juillet.
Lundi,
le temps est plutôt ensoleillé. Nous terminons la visite de Rochefort. C’est
une très belle ville où il y a plein de choses à voir et à visiter. Au lit
coucher de bonne heure, demain matin le réveil sonnera tôt.
Mardi,
5h40, nous sortons du port pour retourner en Charente. Nous partons pour la mer.
Quelques km encore et nous voilà à la pointe de Fouras face à l’île Madame.
Encore quelques milles et nous voilà au mouillage à l’île d’Aix. 3 corps morts
libres. Nous nous y accrochons et nous laissons le San Francisco jeter son
ancre, il a un guindeau électrique, c’est beaucoup plus aisé pour remonter le
mouillage.
Les annexes sont mises à l’eau et commence le va et vient entre les
bateaux et la plage. Tout le monde débarque et nous partons visiter cette
petite île encore un peu sauvage.
C’est marée basse et la première occupation
est la recherche d’huîtres pour en goûter tout de suite mais pour l’apéritif de
ce midi. Pique-nique sur l’île.
Nous allons visiter Fort Liédot, nous ne sommes
pas encore en saison (1er juillet 31 aout) et le fort n’est ouvert que le
dimanche après-midi ! Nous continuons notre visite de l’île avant de se
prendre une bonne averse. Une crêpe pour se réchauffer avant de réembarquer
dans les annexes et rejoindre nos bords respectifs. 16h00, nous levons l’ancre,
sauf pour le San Francisco.
Impossible de relever l’ancre, elle est bien
coincée. Après plusieurs essais infructueux, même avec l’aide d’Océan-Manor,
nous décidons de scier la chaîne qui nous relie à l’ancre bloquée. Il est
17h00, nous quittons enfin le mouillage, l’ancre est restée au fond, il
faudrait y revenir à marée basse. Nous naviguons sur une mer calme avec un ciel
de plus en plus menaçant. Nous ne resterons pas sec, à l’approche de La
Rochelle, nous sentons les premières gouttes, la tour Richelieu passée, c’est
le déluge !
Nous passons les 2 tours de La Rochelle sous une pluie
battante. Nous trouvons place au vieux port, les pontons sont presque vides.
Nous avons juste les 2 Pédro à couple.
Mercredi,
nous restons à La Rochelle pour pouvoir visiter la ville pour certains. Pour
d’autres, c’est la recherche d’une ancre qui peut remplacer celle laissée au
fond de l’eau et ce n’est pas une mince affaire lorsque l’on voit l’avant du
San Francisco. Une journée bien remplie.
Jeudi,
nous sommes toujours à La Rochelle, la troisième nuit y est gratuite, autant en
profiter ! Nous restons donc une journée de plus. Le soleil est avec nous
mais le vent souffle plein ouest.
Nous continuons la visite de la ville sans
oublier le tour des bassins pour voir les bateaux et il n’en manque pas. Une
visite à l’aquarium qui est toujours aussi joli à voir, un lieu dédié au rêve
mais aussi à la compréhension de la mer.
Encore une journée bien remplie. Le
vieux port est animé ce soir, c’est la fête de la Musique, le port est cerné
d’orchestres en tout genre, il y en a pour tous les goûts.
Vendredi,
nous restons une journée de plus à La Rochelle, la météo n’est pas avec nous, 3
à 4 beaufort d’ouest forcissant 5 en milieu de journée.
Nous ne voulons pas
prendre de risque en prenant la mer avec une telle météo. La sagesse nous
commande de rester à quai.