dimanche 26 juin 2011

Océan-Manor met le cap à l'est.











Dimanche 19 juin, le ciel est mitigé. Nous avons droit à une alternance de ciel bleu et de nuages avec quelques gouttes de-ci de-là. Les premiers bateaux quittent le port à 7h00. Nous sommes dimanche et les écluses n’ouvrent qu’à 9h00. Il va y avoir la queue à la première écluse… Nous partons vers 10h00 et malgré tout, nous devons encore attendre à la première écluse. Halte pour déjeuner à Varangéville. Nous pouvons ainsi allez visiter son église-halle de St Gorgon ainsi que la basilique St Nicolas, un peu plus loin à St Nicolas du Port.











Nous repartons pour une navigation agréable, le ciel reste gris mais il ne pleut plus nous avons même droit au soleil pour terminer la journée. Nous nous arrêtons en amont de l’écluse 18 avant Einville. Il y a un très beau cerisier qui croule sous les cerises. Le capitaine sort le barbecue pendant que les filles cueillent les cerises. Pendant le dénoyautage, un gigot d’agneau cuit sur le feu et nous met l’eau à la bouche… 7 kg de cerises prêtes à cuire. Elles attendront la fin du repas. Nous avons une petite pensée pour nos amis suisses, Evelyne et Stéphan, qui nous avaient fourni les pots vides pour les confitures.










Lundi, au petit déjeuner, nous goutons la confiture mise en pot la veille. Elle est un peu liquide mais succulente. La navigation se fait avec un temps plutôt gris. Le soleil n’est pas franc, mais sur l’eau, il faut s’en méfier, Yvon prend une couleur écrevisse. Nous nous arrêtons à Lagarde pour dire bonjour à Jacques le responsable de Navig’France. Il nous informe de toutes les dernières nouveautés du canal. Encore quelques écluses et nous voilà au pied de l’écluse n°2 de Réchicourt. Elle a une chute de 16 mètres et remplace une chaîne de 6 écluses. Nous ne la passerons plus aujourd’hui.










Mardi, l’écluse n’est pas prête pour nous. Nous devons attendre. Ici il y a un éclusier, le regroupement des bateaux est une réalité. Il faut attendre un second bateau pour écluser celui qui attend en haut. 1h30 d’attente pour nous. 10h30, l’écluse est enfin prête pour nous. Une halte à Xouaxange pour un déjeuner en terrasse dans un décor campagnard. Nous reprenons notre navigation jusqu’au tunnel de Nidderviller puis celui d’Arzviller avant la descente du plan incliné. Nous ne pouvons pas passer la nuit en haut.












Mercredi, nous reprenons le plan incliné pour aller faire la visite du site et de la salle des machines. C’est un site impressionnant. Dénivelé de 44,55m qui se fait en 4 minutes et remplace une vallée de 17 écluses et tout cela presque sans énergie.













Nous redescendons pour allez jusqu’à Lutzelbourg. La pluie se montre. Nous avons droit à une très grosse averse avant d’être amarré. Nous voyons passer le nouveau bateau du Boat que nous avions vu au Salon Nautique à Paris cet hiver et vu sur l’eau à quai à Hesse mardi. Annick et Yvon avaient même eu l’honneur de pouvoir le visiter. Nous repartons sous la pluie. Vers 16h00 le soleil se montre et nous arrivons à Saverne avec un timide rayon de soleil.









Jeudi, Annick et Yvon partent à la découverte de Saverne. Le capitaine nous prépare un délicieux déjeuner en terrasse avec une superbe vue sur le château de Saverne. Nous partons pour une courte navigation. Nous nous arrêtons à Steinbourg pour voir le centre de réimplantation des cigognes, malheureusement, il est fermé.















Nous pouvons malgré tout observer les cigognes. Il y en a beaucoup dans le village. Il suffit de lever la tête. Nous nous arrêtons en pleine nature au milieu d’une chaîne d’écluses. Nous n’irons pas plus loin, il est trop tard. Par contre, en contrebas, il y a un cerisier bien garni ainsi que quelques cassis. Un ramassage de tous ces fruits pour les mettre en pot est obligatoire. Ce serait un crime de les laisser sur l’arbre. Pendant que les filles sont à la cueillette, Yvon s’occupe du feu pour la cuisson de la côte à l’os. Vu l’heure, les 4 kg de fruits sont mis au sucre, ils seront cuits demain matin pendant le petit déjeuner.











Vendredi, nous repartons avec un temps clément. Un bateau de location est avec nous pour passer les écluses. Arrêt à Waltenheim sur Zorn pour un déjeuner en terrasse bien agréable. L’équipage allemand qui naviguait avec nous démarre un peu avant nous. Il faut demander la reprogrammation des écluses. Il ne l’on pas fait, l’écluse ne s’ouvre pas ! Avec le vent léger, ils sont poussés vers l’écluse, un joli travers avec le bateau 15 mètres devant les portes avant de perdre un équipier à l’eau.













Notre capitaine au grand cœur va les sauver de cette mauvaise passe… Aussi bien le bateau que le nageur ! Un peu inutile, nous observons tout cela de loin, tout en riant bien. Notre nageur un peu surpris et étourdi s’en sortira sans aucun mal. Il a même gardé aux pieds ses chaussures noires de ville et sa casquette et ses lunettes sur la tête. Nous continuons notre navigation après ces quelques émotions.
















Pour ne pas s’arrêter à Strasbourg pour la nuit, nous faisons encore une halte à Souffelweyersheim.
Samedi, encore quelques km de navigation et 2 écluses pour arriver à Strasbourg.












Nous remontons l’Ill jusqu’à l’entrée de la Petite France. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire tout le parcours, nous devons faire demi-tour à cause de la hauteur des ponts. A midi, nous sommes au cœur de Strasbourg. Nous avons retrouvé d’autres bateaux pavoisés pour les Rencontres Fluviales de Strasbourg. Océan-Manor hisse haut son pavois comme les autres. Annick et Yvon ont toute l’après-midi pour visiter la ville et faire un petit tour en bateau mouche pour voir toute la Petite France de l’eau. Un soir n’est pas coutume, nous allons dîner au restaurant pour déguster une flammekuch bien typique de la région.












Dimanche, le temps de petit-déjeuner et de boucler les valises (sans oublier quelques pots de confiture à la cerise), nos passagers ont encore le temps de faire une petite balade le long du canal. Un déjeuner tranquille avant de nous quitter pour retrouver la capitale. Une semaine bien remplie, qui malgré un temps pas toujours génial, est passée très vite.

vendredi 17 juin 2011

C’est parti pour la descente.










Dimanche 12 juin, nous retournons à Epinal, toujours en vélo pour aller voir le château, son jardin médiéval et la roseraie de la bibliothèque municipale. Après ces visites, nous reprenons notre descente vers Nancy. Une halte à Thaon les Vosges après être passé sous le pont le plus bas du canal. 3,45 m, et le niveau d’eau est plutôt bas. En temps normal, c’est plutôt 3,40 m de tirant d’air. La navigation est tranquille, nous ne rencontrons pas beaucoup de bateaux, mais qu’est ce qu’il y a comme cyclistes. Il faut dire que les Vosges ont fait un gros effort dans les pistes cyclables. C’est très agréable de rouler le long du canal.














Nous passons Charmes sans nous y arrêter. Le quai est presque complet, on aurait pu se trouver une petite place, mais sur le quai, les camping-cars sont collés les uns contre les autres. Comme panorama, on a déjà vu mieux ! Nous passons l’écluse et les feux s’éteignent. Renseignements pris, le dimanche les éclusiers travaillent une heure de moins. Nous allons nous mettre un peu plus loin dans un joli coin de verdure.
Lundi, aujourd’hui c’est la pentecôte. Le temps est gris, après une grasse matinée, nous travaillons un peu à l’intérieur. Nous repartons après le déjeuner. Ecluse 39, nous croisons un éclusier qui cherche après les bateaux. Il est heureux de nous trouver pour parler un peu. Nous nous arrêtons en amont du pont-canal de Flavigny sur Moselle. Nous avons tout le temps d’aller le voir de plus près et surtout d’en dessous. Vu le manque d’eau, nous traversons la Moselle les pieds dans l’eau sans se mouiller le short.













Mardi, le temps est mitigé. Cette nuit, nous avons pris un gros orage. Ce matin, nous sommes envahis de fourmis, avec la pluie qui est tombée, elles se sont mises, avec leurs œufs, au sec et au chaud sous le tapis. Elles sont montées à bord en utilisant les amarres. La chasse est ouverte. Heureusement, nous avons ce qu’il faut à bord. L’écluse est au bout du pont-canal mais nous ne pouvons pas la passer, le double rouge est mis depuis 9h00 ce matin.














Il y a un préavis de grève, serait-ce encore pour nous. Après notre traque aux fourmis, nous allons à pieds à l’écluse. Il y a une grosse fuite sur un fourreau de porte et les plongeurs sont au travail. Il faut patienter. Nous pouvons enfin passer l’écluse après le déjeuner. La navigation est courte. Nous allons jusqu’au port de Richardménil, un petit quai bien agréable.
Mercredi, journée de relâche. Nous restons à Richardménil. Un peu de nettoyage et de rangement. La mise à jour du guide et le classement des photos demande aussi du temps. La Grenouille en profite pour se rendre chez le coiffeur.













Le « Kir Royal », un bateau belge que nous avions déjà croisé, vient s’amarrer derrière nous. Ilse et Charles viennent prendre l’apéritif à bord d’Océan-Manor, nous irons manger des frites à bord du « Kir Royal ». En bon belge, ils ont la friteuse sur le bateau. Pendant le repas, nous pouvons observer une superbe éclipse de lune.














Jeudi, le temps gris est de retour. Nous partons en fin de matinée, pas pour longtemps. La première écluse que nous passons se met en défaut à cause d’une motte de racines de roseaux qui bloque la porte. La panne nous laisse le temps l’aller voir le canal de Jonction vers Nancy qui est toujours fermé à cause d’un éboulement. Tout est automatisé et les portes sont neuves… VNF va-t-il tout laisser pourrir ou va-t-il rouvrir un jour la vallée ? Personne n’a pu nous répondre.















Nous repartons, une écluse encore en petit gabarit puis nous retrouvons les grandes écluses de la Moselle. La pluie nous accompagne dans cette jolie vallée.












En fin de journée, de belles éclaircies se font voir et nous arrivons à Liverdun sous le soleil. Le petit port est plein. Il y a toujours autant d’herbe dans le port, pas facile pour manœuvrer. Nous nous mettons à couple du Flamingo, un bateau allemand.
Vendredi, nous quittons Liverdun avec le soleil. Nous naviguons encore un peu sur la Moselle avant d’embouquer le canal de la Marne au Rhin.












Nous retrouvons les petites écluses. Encore quelques km et nous voilà à Nancy en début d’après midi. Une halte laverie, nettoyage et avitaillement. Demain nous embarquons Annick et Yvon en direction de Strasbourg.

Océan-Manor et la montée des Vosges.









Jeudi 9 juin, 6h00 du matin, nous sommes dans le brouillard. Nous ne voyons pas le bout du quai. Vu le temps, il vaut mieux se recoucher. Vers 9h30, le soleil montre son nez. Nous démarrons pour une navigation tranquille. Fini les longs biefs et les 15 km/h de la Saône, ici c’est plutôt : 1 km = 1 écluse !













Nous passons Selles et son pont tournant. Il est tout neuf mais il a été refait identique à l’ancien. C’est encore un pont tournant manuel. Pour la signalisation routière, un système de câbles et de poulies permet de baisser les 2 barrières en même temps. C’est original. Nous nous arrêtons en pleine nature pour déjeuner aux chants des oiseaux. Nous reprenons notre navigation au milieu des bois. Nous sommes au bout du monde.












Il n’y a pas beaucoup de trafic et plus un seul éclusier, tout est automatisé. De temps en temps, nous trouvons encore une maison éclusière habitée mais elles se font rares. Nous nous arrêtons à Fontenoy le Château. Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui. Ici, le quai est bas, c’est super pour nettoyer un peu la coque du bateau. Un bon coup de nettoyage était nécessaire après tous les km déjà parcourus.
Vendredi, le ciel est mitigé. Après le plein d’eau, nous partons. Les écluses sont montantes et hautes. Pour ne pas être trop remué, il vaut mieux rester en arrière de l’écluse, alors que les perches sont plutôt sur l’avant. La Grenouille prend son vélo pour aller d’une écluse à l’autre. C’est bien plus facile et c’est bon pour la forme ! Arrêt pour déjeuner sur un joli quai aménagé… mais en pleine nature. Il n’y a pas d’autre accès qu’en bateau. Après le repas et une courte sieste, nous repartons pour une nouvelle série d’écluses. Le capitaine à la barre, la Grenouille en vélo pour l’amarrage dans l’écluse et la manœuvre des perches pour l’éclusage… Nous avançons bien. Nous ne croisons pas grand monde. Quelques éclusiers sympas qui travaillent sur les écluses, nous donnent les bons plans pour l’amarrage.












Les berges n’étant pas facile d’accès à cause du manque d’eau, ce n’est pas toujours commode de trouver un coin pour s’arrêter. Nous nous posons pour la nuit sur un quai bien aménagé, pelouse tondue, tables pique-nique, barbecue, … Quel luxe ! Nous sommes bien contents de trouver ce petit coin de paradis et profiter de cette halte après une journée bien remplie. Nous avons passé plus d’écluses que de km parcourus : 26 écluses sur 22 km.











Samedi, nous repartons pour la fin de la montée du Canal des Vosges. Nous passons encore quelques écluses manuelles. Ce sont les 3 dernières avec des manivelles et une jeune éclusière pour les manœuvrer. Pour l’année prochaine, tout le canal des Vosges sera automatisé. Nous arrivons sur le bief de partage.











Là, il manque de l’eau, surement 50 cm, si pas plus. Nous parcourons tout le bief doucement. Nous nous arrêtons devant la première écluse descendante pour déjeuner. Une fois repus, nous entamons la descente de Golbey jusqu’à Epinal. 14 écluses en 6 km, mais nous descendons, c’est facile. Nous nous arrêtons au centre de contrôle de Golbey sur une barge. L’accès au port d’Epinal est fermé à cause du niveau d’eau trop bas sur la Moselle. L’embranchement est fermé avec un batardeau. Nous ferons donc les 3,5 km qui nous séparent de la ville en vélo. Nous trouvons un port désert.

jeudi 9 juin 2011

Martine et Patrick remonte la Petite Saône sur Océan-Manor.







Dimanche 6 juin, le ciel s’est nettoyé. Un peu de pluie a fait du bien à la nature. Navigation tranquille. Ici, la taille des écluses s’est un peu réduite. Nous retrouvons le gabarit Freycinet (38m par 5m). Plus d’éclusier non plus. Tout est automatisé. Première écluse, nous arrivons, le feu est vert. A 10m, il passe au rouge, il ne reste plus qu’à faire rapidement marche arrière. Vive la location, ils nous ont fermé la porte au nez.











Nous patientons et attendons la bassinée suivante. Nous continuons notre navigation tranquille à la recherche d’oiseaux un peu extraordinaire. Il faut être très attentif. Ecluse 17 d’Appremont, un propriétaire français nous ferme délibérément les portes… Il ne veut pas abimer son bateau en se mettant devant dans l’écluse ! Et cela en période de restriction d’eau et de regroupement de bateau. Il y a des C… partout. Le ciel se couvre.









Nous passons Gray avec un ciel très menaçant. Nous continuons encore un peu pour nous sortir de la ville. Amarrage sauvage. Le ciel se dégage, le nuage noir est passé sans nous donner de pluie. Un barbecue est allumé après une corvée bois très rapide. Patrick se charge du feu, c’est un joli brasier. Soirée autour d’un feu de camp dans un endroit très tranquille.










Lundi, nous quittons notre coin tranquille après avoir vu passer 2 bateaux avalants. Les écluses sont ouvertes. Il n’y a pas grève dans le secteur ! Nous naviguons jusqu’au port de Savoyeux. Déjeuner en terrasse sous les yeux envieux des voisins de pontons. Nous repartons après cette halte gastronomique.











Nous faisons un petit crochet par l’embranchement de Ray sur Saône attiré par son château et le clocher de son église. Nous embouquons l’embranchement de Traves pour y passer la nuit. Nous découvrons une ancienne sablière transformée en une petite base de loisir. Danièle et Hervé viennent se joindre à nous pour le dîner. Une soirée bien animée. Ils nous attendent demain soir à Port sur Saône pour dîner tous ensemble à terre.










Mardi, nous allons faire le tour du village avant de partir. Le clocher de l’église est par terre. Il ne reste que la charpente en bois qui est en cours de rénovation. C’est un clocher impérial avec cette forme bien particulière et recouvert de tuiles vernissées de plusieurs couleurs placées de manière géométrique. C’est une spécialité Franc-Comtoise. Après cette promenade, nous reprenons le fil de l’eau. Une petite escapade à Scey sur Saône pour aller voir la halte. C’est un coin plutôt tranquille.










Nous continuons notre chemin, halte à l’appontement bucolique de Chemilly au pied du château et tout près d’un vieux pont où trône curieusement une statue de Saint Jean Nepomucène le saint protecteur des ponts. Après un déjeuner en terrasse, nous repartons. Il fait de plus en plus chaud et le ciel se couvre. Navigation le long de cette petite Saône sauvage qui est très jolie. Nous nous arrêtons à Port sur Saône, juste devant chez Danièle et Hervé.









Après la visite de la ville et quelques courses, nous nous retrouvons tous chez Danièle et Hervé. Nous y rencontrons Mireille et Claude du Only You qui ont leur bateau dans le port. Une soirée bien animée en histoire de bateau et de navigation. Martine et Patrick, qui ne sont pas à leur première navigation, on aussi leurs petites anecdotes à raconter. Une soirée qui se terminera tard dans la nuit.
Mercredi, après une nuit très pluvieuse, il est tombé plus de 15 cm d’eau, Martine et Patrick nous quittent. C’est fini la navigation pour nos Versaillais, retour à la ville et au bruit après cette parenthèse nature, tranquillité et gastronomique.
Nous repartons pour la fin de la petite Saône.










Avec les orages et les pluies de cette nuit, la Saône a pris une couleur marron, café au lait. Tous les fossés débordent dans la rivière. Le paysage a encore changé. Nous nous retrouvons avec des pâturages et des petit bois. C’est une région qui ressemble un peu à la navigation en Haute Marne. Nous avons un temps couvert mais pas de pluie. Nous arrivons en fin de journée à Corre, PK 407 de la Saône. Nous n’irons pas plus loin, ce n’est plus navigable. Nous passons la première écluse du canal des Vosges ou du canal de l’Est branche Sud, 2 noms pour désigner un même canal… Selon la dénomination touristique ou le parlé des mariniers.

Océan-Manor participe à l'ouverture du port d'Auxonne.



Jeudi 2 juin, après avoir remis le blog à jour, nous quittons Chalon sur Saône avec un timide rayon de soleil. La navigation est bien agréable malgré un petit vent frais. A Verdun sur le Doubs, nous remontons le Doubs sur quelques kilomètres pour aller nous amarrer en pleine nature.









Nous avons la surprise de croiser des guêpiers d’Europe qui nichent sur les rives du Doubs. Il fait pourtant beaucoup plus froid ici que du côté d’Aigues-Mortes.
Vendredi, nous quittons notre île du Doubs pour reprendre notre remontée de la Saône. Le ciel a retrouvé son bleu azur, pourvu que ça dure. Nous croisons beaucoup de bateaux, il y a du monde qui navigue. On voit que c’est un long week-end. A l’écluse de Seurre, malgré un appel VHF, l’éclusier nous ferme la porte au nez. Un nouvel appel VHF, rien n’y fait, il reste sans réponse. Nous sommes pourtant juste devant son écluse.










Nous éclusons enfin et nous continuons notre route. Océan-Manor passe Saint Jean de Losne sans s’arrêter. Nous passons l’écluse d’Auxonne avec le Lazy Héron. Derrière lui à 4,5 km /h jusqu’au nouveau port d’Auxonne. Nous pavoisons le bateau. Un petit tour sur les nouvelles… Une grève chez VNF est annoncée pour lundi !











C’est aujourd’hui samedi qu’a eu lieu l’inauguration du nouveau port d’Auxonne : Port Royal. Un nom un peu pompeux mais qui est donné par sa situation géographique qui rappelle le nom de la porte d’accès à la ville ainsi que le nom que porte le bastion de défense Vauban au pied duquel à été creusé ce nouveau port de plaisance. Les premières tractations entre H2O et la ville d’Auxonne qui ont débuté en 2008 ont donné naissance à ce très beau port en plein cœur de ville. Tout y est proche, c’est une halte touristique bien agréable.
Malgré un temps incertain plutôt orageux, plus de 50 bateaux étaient au rendez-vous pour cette ouverture officielle.










Lors de cette inauguration, animée de manière très joyeuse par la fanfare de St Coin, les habitants d’Auxonne aussi bien que les plaisanciers étaient présent pour écouter les différents discours, Charles Gérard (H2O) pour commencer, puis Max Gérard (H2O) pour un résumé de la création de ce port suivirent les grands élus locaux qui ont œuvré pour la création de ce port (le plus barbant des discours, même la fanfare se couche par terre) ainsi que le maire d’Auxonne, qui avec sa volonté et sa ténacité a fait aboutir ce projet.










Après un buffet rafraichissant, nos musiciens ont embarqué à bord du bateau « Le Royal » piloté par Max Gérard pour une petite navigation sur la Saône. Une trentaine d’autres bateaux pavoisés l’on suivit pour un défilé nautique haut en couleur. Après 1 heure de navigation, retour au Port Royal pour Océan-Manor et pour toute cette flottille internationale.










C’est en fin de soirée que nous embarquons Martine et Patrick pour quelques jours de navigation sur la Petite Saône. Le temps se gâte et nous avons droit à une grosse pluie d’orage.

jeudi 2 juin 2011

Toujours la remonte !



Dimanche 29 mai, c’est la fête des mères… Bonne fête à toutes les mamans. Le soleil est toujours présent. La journée promet d’être agréable. C’est la fin des vacances pour Denise et Bernard. Ils seraient bien restés encore un peu, mais les obligations médicales les rappellent à l’ordre. Nous quittons notre amarrage sauvage… Non sans mal, le Rhône a encore perdu quelques cm pendant la nuit. Nous sommes posés, heureusement, les hélices sont toujours en eaux libres. Après avoir agité un peu le bateau, nous quittons notre écrin de verdure. Nous retournons au quai de Valence près du centre ville pour débarquer nos hôtes. Nous les accompagnons jusqu’à la gare pour porter les valises. Elle est à un petit kilomètre du quai, cela fait un peu de marche à pieds. Une fois nos hôtes repartis, nous quittons le bruyant quai de Valence. L’éclusier de Bourg les Valence nous attend, il a déjà des plaisanciers dans le sas et pas de bateaux de commerce en vue. Vu la sécheresse, regroupement des bateaux pour l’éclusage. Ceux qui sont dans le sas doivent attendre.











Nous nous arrêtons à Tournon où nous ne pouvons que constater l’envasement de plus en plus prononcé du port. Il faut en plus y ajouter les algues. Il serait temps de faire quelque chose, les bateaux finiront par ne plus pouvoir s’arrêter. Pourtant, c’est une halte très agréable au milieu des vignes de grands crus. Martine et Patrick, viennent nous rejoindre pour déjeuner. Ils embarqueront avec nous d’ici quelques jours après une petite escapade sur la côte d’Azur. Après le repas, Martine et Patrick reprennent la route, nous reprenons notre navigation. Nous passons l’écluse de Gervans où nous trouvons encore un éclusier, ce qui n’est plus vrai dans les autres écluses du Rhône. Tout se fait en télésurveillance.













Nous éclusons avec le Nirvana, une péniche de 135 m de long. Il ne reste pas beaucoup de place pour nous. En arrivant en haut, nous sommes accueillis par la femme de l’éclusier et leur fille. Elles nous offrent quelques délicieuses cerises. Où est passé le temps des éclusiers et du contact convivial lors du passage des bateaux. Il fait très doux, la navigation de fin de journée est très agréable. Les oiseaux, le soleil couchant, une température bien agréable… Vive la remonte du Rhône dans ces conditions là. Nous nous posons pour la nuit à la halte de Chavanay.
Lundi, le soleil est toujours là mais un vent de sud s’est levé. Nous allons avoir droit à la houle. A Vienne, comme toujours lorsqu’il y a du vent, le Rhône remue ! Pas de halte à Vienne, Océan-Manor se ferait drosser sur le quai.













Nous avons déjà essayé lors d’un précédent passage. Nous déjeunons donc en navigation. Nous arrivons à Lyon et embouquons la Saône. C’est fini pour le Rhône. Sans forcer la machine, nous avons mis 40h00 pour aller de l’écluse de Saint Gilles à la Mulatière à Lyon sans nous presser. Le nouveau port vient d’être inauguré, nous allons y poser le bateau après avoir demandé l’ouverture de la passerelle piétonne. Port bruyant, dans un décor un peu futuriste, pas vraiment génial.











Deplus, il n’accueille que des bateaux de moins de 12 mètres. Nous allons voir le capitaine du port pour compléter le guide des éditions Du Breil et puis nous nous sauvons pour un coin plus tranquille. Nous faisons rouvrir la passerelle pour pouvoir ressortir du port (tirant d’air du pont : 2,50 m). Nous remontons la Saône avec un vent toujours bien présent et un ciel qui se couvre et devient même menaçant. Nous nous arrêtons à Trévoux où nous sommes plutôt bien à l’abri du vent. C’est un joli village plein d’histoire construit en amphithéâtre dans une boucle de la Saône. Petite halte fort sympathique et abordable : 5 euros pour la nuit avec l’eau et l’électricité.











Mardi, nous quittons Trévoux avec la pluie et le vent du nord bien froid. Depuis hier, nous avons perdu 15 degrés. Tous d’un coup le temps s’est mis à l’hiver et nous ressortons les pulls et les cirés.











Il y a beaucoup de trafic commercial sur la Saône. Nous nous arrêtons à Montmerle pour le déjeuner. Il faut se réchauffer après cette froide navigation. La pluie est encore avec nous après le déjeuner. Nous repartons malgré tout.













Nous passons Mâcon toujours avec un ciel bien gris mais la pluie s’est enfin arrêtée. Nous nous arrêtons sur le petit ponton de Vesines. Et une fois n’est pas coutume, nous allons nous réchauffer au restaurant : « La Guinguette à Papa ». Après un très bon accueil, nous dégustons les plats traditionnels des bords de Saône, fritures et cuisses de grenouilles. Une bonne adresse à retenir.
Mercredi, nous repartons avec un ciel bien gris et un vent du nord-est. La pluie n’est pas de la partie. Navigation tranquille jusqu’à Tournus. Halte déjeuner. Nous retrouvons Françoise et Philippe de l’Inattendu. Son port d’attache est Auxonne, un peu plus haut sur la Saône. Après un bon café tous ensemble, nous repartons après avoir été faire un petit tour chez le très bon fromager de Tournus.












Le vent tombe un peu et le ciel s’éclaircit. Nous finirons la journée à Châlon. Nous aurions mieux fait de passer hier. Aujourd’hui, le tarif d’été est appliqué, 20, 60 euros la nuit pour un bateau de 10,28 m. C’est aussi cher que les ports de mer ! Mieux vaut passer hors saison.










Jeudi, nous profitons de la halte en pleine ville pour les magasins et la laverie. Nous en profitons sans y rester une nuit supplémentaire. Un amarrage sauvage sera très bien, à l’ancre sur le bord de la Saône.