dimanche 15 août 2010

Océan-Manor prend le canal d'Ille et Rance vers la mer.



Mercredi 4 août, ce matin, nous démarrons en douceur. Le ciel est menaçant mais il fait bon. La navigation est très agréable. Il n'y a pas beaucoup de bateaux et les éclusiers sont aux petits soins pour nous. Subitement, un averse diluvienne. Nous nous abritons sous un pont. Il tombe des cordes. Une fois l'averse passée, nous repartons avec un temps sec. Tout en naviguant, nous démontons la verrière. Elle est trop haute pour passer sous les ponts. Nous arrivons en fin de journée à St Germain sur Ille.


Jeudi, avant de quitter la halte, nous allons faire un tour à l'atelier du canal. C'est là que sont fabriquées toutes les portes des écluses du canal d'Ille et Rance. Nous naviguons très lentement, les biefs ne sont pas fort pleins, ils sont même très bas pour certains. Il fait plutôt sec en Bretagne. De plus, nous devons attendre que les éclusiers vident encore un peu plus le bief en dessous de l'écluse d'Ille, il y a un bateau coincé sous le pont à la sortie de l'écluse. Il s'est engagé sur le canal sans connaître vraiment le tirant d'air de son bateau et la hauteur libre sous les ponts. Il aurait besoin d'une bonne carte, des Editions Du Breil
http://www.carte-fluviale.com










Nous nous arrêtons en amont de l'échelle d'écluses de Hédé. Martine et Patrick viennent nous rejoindre en fin de journée.
Vendredi, nous avons droit à un timide rayon de soleil. Nous passons l'échelle d'écluses dans la matinée. 11 écluses pour 3 km. Nous allumons un barbecue pour le déjeuner puis nous repartons l'après midi, avec un soleil bien franc.






Nous passons les derniers ponts bas du canal. Il faut vraiment bien baisser la tête et se lancer dans la bonne direction. Nous n'avons pas droit à l'erreur, il ne reste pas grand chose comme espace pour passer. Le soir, Martine a de belles couleurs, encore une qui ne s'est pas méfiée du soleil breton. Même s'il est un peu voilé, il est bien présent malgré tout.
Samedi, changement de temps, il bruine, temps breton. Depuis que nous avons rejoint la Rance, nous avons un peu plus d'eau sous la quille, nous progressons un peu plus vite. Nous dépassons une dame qui suit la Rance avec son âne. Nous nous arrêtons à Léhon, joli petite bourgade de caractère qui vaut bien une halte. Marie Hélène et Jérôme viennent compléter l'équipage. Ils ont quelques difficultés pour trouver le quai où nous sommes amarrés et y accéder en voiture. Pour nous remonter un peu le moral, le chef nous prépare un délicieux magret de canard au poivre vert et au chouchenn pour le déjeuner. De quoi remettre du soleil au dessus de nos têtes. Nous reprenons notre navigation pour quelques kilomètres. Nous arrivons à Dinan, superbe ville. Nous y faisons une escale d'une bonne heure pour permettre à tout l'équipage de visiter la ville. Le quai en pleine ville étant plutôt bruyant, nous le quittons pour nous amarrer à Taden, un petit coin tranquille à quelques encablures, à peine, de Dinan.


Nous y retrouvons notre marcheuse, Catherine et son âne "Prétoria". Elle a démarré son périple à Saint Grégoire près de Rennes. Elle continuera son périple jusqu'à Dinard. Pas loin de 100 km à pied.

Dimanche, nous retrouvons notre ciel bleu. Nous ne sommes pas pressés, nous devons attendre la marée pour passer l'écluse du Châtelier. Nous voilà sur la Rance maritime. Le vent se lève. Nous faisons escale à St Suliac. Ici pas de ponton mais des corps morts au milieu de l'eau. Et attention à la hauteur d'eau, ici nous subissons la marée, il n'est pas question de s'échouer, à nos calculettes! Nous déjeunons à bord au son de la cornemuse.

A terre, c'est la fête. Une fois le repas terminé, nous embarquons dans l'annexe, en 2 fois, pour une escapade dans le village. La marée est encore basse. Nous remontons l'annexe à une hauteur raisonnable sachant que la marée va continuer à monter. Nous avons droit à un magnifique défilé d'époque. Nous aprécions notre virée au coeur de la fêtre. Jérôme s'essaie même à la danse bretonne. Nous terminons la journée à St Suliac et dînons sur place avec la population locale. Nous croisons aussi quelques bretonnes avec leur coiffe. Il est temps de rentrer au bateau, la marée monte et notre annexe est amarrée un peu bas sur la cale. Nous avions eu la flemme et nous ne l'avons pas montée jusque tout en haut. Notre capitaine est bien obligé de se mouillé les pieds et les bras pour la récupérer, inextrémis. Encore une journée bien remplie.