dimanche 3 octobre 2010

Un aller-retour en amont de Libourne.






Vendredi 1er octobre, le ciel est clair, le soleil est timide et le vent frais. Jean Marie va voir les agents VNF de bonne heure au bureau. Il revient accompagné de Dominique. Il connaît la Dordogne comme sa poche, c'est son terrain de jeu et il est agent de terrain et non exclusivement de bureau. Monique vient nous rejoindre pour quelques jours de navigation. Nous partons avec la marée, il est 10h00 et elle vient juste de se renverser. D'après notre guide, c'est un peu tôt mais cela nous permettra de voir les bancs de graviers découverts et de mieux comprendre les pièges de la Dordogne.






Comme le balisage n'est plus là, il faut suivre scrupuleusement les indications de notre guide. Les passes ne sont pas bien larges et le sondeur nous indique 1 mètre. Nous calons 95 cm. Il ne doit pas rester beaucoup d'eau sous la quille. Remontée tranquille, Dominique a toujours une anecdote à raconter sur tel ou tel bateau, tel ou tel passage... Nous passons Branne, Vignonet puis Port Crespin nous arrivons en vue de Castillon la Bataille et là... Nous ne passons pas le dernier seuil! Nous n'irons pas plus loin. Il n'y a pas assez d'eau en Dordogne. La cote à Pessac est de 40 cm. C'est tout juste bon pour un kayak, même un zodiac aurait du mal à passer. Nous ne verrons donc pas Castillon. Nous redescendons d'une centaine de mètres pour jeter l'ancre et éviter sans toucher.






Notre chef nous concocte un bon petit repas. Un émincé de volaille aux champignons à la crème et au gingembre, le tout servi avec du riz basmati. Déjeuner en terrasse avec un décor mouvant. Nous évitons une fois avec le vent puis avec le courant, le tout dans un décor bien agréable avec Castillon la Bataille en fond de toile. Une fois le déjeuner terminé, nous repartons. La marée est encore montée de 40 cm mais pas assez pour passer le seuil de Castillon. Nous faisons donc demi-tour. L'eau étant montée, il faut maintenant prendre les passes sans voir les bancs de graviers. Nous devons donc suivre les indications de Dominique les yeux fermés.






Il n'y a plus une balise pour nous guider, il n'y a pas assez d'eau pour passer au dessus des bancs de graviers et les bancs sont totalement invisibles vu la couleur café au lait de l'eau. Nous naviguons donc à l'estime en suivant notre guide. Une navigation impensable à faire sans balisage. Une navigation géniale, la Dordogne est une très jolie rivière où nous pouvons observer plein d'oiseaux. Nous revenons à Libourne en fin d'après midi après avoir passé une merveilleuse journée de navigation. Merci encore à Dominique, notre excellent guide.