Lundi 21 juin, le ciel est aussi bleu que dans le sud, nous quittons La Roche Bernard. Nous continuons la descente de la Vilaine qui sinue entre les roches. C'est une partie magnifique et majestueuse. Nous ne sommes pas seul à naviguer. Il y a aussi pas mal de voiliers. Nous convergeons tous vers un même point, l'écluse du barrage d'Arzal, passage incontournable pour aller en mer. Les horaires sont restreints. Nous nous amarrons sur un quai à couple du Ger'Emy et du Solfanne. Nous sommes bien une trentaine à attendre l'ouverture de l'écluse (85m/13m). Une fois la porte ouverte et le feu passé au vert, c'est la ruée. Il faut suivre les instructions de l'éclusier : les plus gros bateaux à quai, les plus petits au milieu et 20cm maximum entre les bateaux. Le remplissage de l'écluse prend du temps, 25 min, mais c'est très folklorique. La porte de l'écluse s'ouvre et les bateaux sont lâchés les uns après les autres dans l'ordre décidé par l'éclusier. La quille d'Océan-Manor est de nouveau dans l'eau salée.
Nous fêtons le passage en mer avec nos hôtes qui ne sont jamais allés en mer avec un si petit bateau : Champagne et petits toasts au saumon. Le vent est faible, la mer est plate, la visibilité excellente. Nous ne pouvons pas rêver mieux pour une première. Nous passons la pointe de Pen Lan. C'est là que les routes se séparent. Le Ger'Emy et le Solfanne mettent le cap au sud alors qu'Océan-Manor met le cap à l'ouest.
Après une traversée très agréable, nous arrivons sur l'île d'Hoëdic. Il est à peine 16h00, nous nous amarrons sur une tonne à Port Argol.
Nous débarquons en annexe pour une promenade sur cette belle île de Bretagne. Après cette balade, nous allons faire un petit tour sur les rochers, nous sommes à marée basse et de jolies huîtres apparaissent. Un petit coup de tournevis pour les cueillir et dégustation sur le rocher. Le petit verre de Muscadet avait, bien sûr, été prévu. Un délice, surtout qu'en cette période, les huîtres sont bien grasses. Nous terminerons le repas sur Océan-Manor. Il se reste pas beaucoup d'eau sous la quille du bateau, tout juste de quoi flotter. Ce n'est pas le cas des voiliers sur la tonne d'à côté. Pour eux, il reste à peine 50 cm d'eau et ils se sont couchés. Nous avons droit à une belle salade de barres de flèche! (2 voiliers qui n'avaient pas voulu s'amarrer à une vedette à moteur! C'est dommage pour eux, ils auraient été mieux à notre couple.)
Mardi, le vent est un peu plus fort qu'hier mais la mer reste belle. Il fait juste un peu plus froid. Nous mettons la traîne à l'eau. La pêche n'est pas miraculeuse, nous attrapons juste un maquereau que le chef nous mitonnera pour le petit encas de 11h00 avec le reste des huîtres ramassées la veille.
Nous revenons vers le continent, nous nous amarrons à La Turballe, gros port de pêche. Nous recherchons désespérément une poissonnerie pour un bon plateau de fruits de mer... En désespoir, nous nous rabattons sur la grande surface toute proche. Nous aurons droit à quelques huîtres (bien plus petites que celles d'Hoëdic), des grosses crevettes et des soles.
Mercredi, nous quittons La Turballe avec une mer d'huile. Nous longeons la côte de près. La traîne est remise à l'eau mais la pêche ne sera pas plus fructueuse que la veille. Nous attrapons juste un hareng... Déjeuner en mer avec la pointe du Coisic en décor. Jean Marie nous a concocté une délicieuse raie au câpres, le tout avec un petit sancerre rouge bien frais. Nous traversons la baie du Pouliguen avant de nous amarrer à Pornichet. Nous retrouvons Nicole et Hubert, les amis de Danièle et Hervé. Le soir, nous avons droit à un repas à terre à St Nazaire chez Chantal et Gaston avec Danièle, Hervé, Nicole et Hubert.
Jeudi, nous restons à Pornichet pour une petite escapade en voiture dans le pays du Muscadet.