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Dimanche
26 août, après une nuit relativement tranquille, le ciel s’est bien dégagé. Le
vent est toujours bien présent même si ce n’est plus la tempête de la veille.
Nous quittons la Roche
Bernard en fin de matinée. Nous ne descendons même pas
jusqu’au barrage d’Arzal, nous remontons directement la Vilaine avec le vent dans
le dos, c’est beaucoup plus confortable. Vers 13h00, nous jetons l’ancre pour
déjeuner.
En vilaine, il n’y a pas beaucoup de possibilités de s’amarrer sur un
ponton ou sur un quai. Déjeuner en terrasse avec un superbe panorama. Après le
repas, nous continuons notre remontée. Nous croisons quelques voiliers mais ils
sont presque tous au moteur, pourtant, il y a bien du vent pour naviguer à la
voile.
Le pont de Cran s’ouvrent pour eux mais se referme pour nous, mais nous
passons largement en-dessous. Nous dépassons Rieux où les pontons sont
surchargés, il y a plusieurs bateaux à couple ! Nous remontons un peu plus
loin que l’écluse du Bellion pour jeter l’ancre pour la nuit en face de la Bute Rouge , un endroit
idyllique.
Un embarquement en
annexe pour arriver à bord, c’est plutôt sportif. Mais le dîner dans cet écrin
de verdure, en face des falaises qui changent de couleur avec le soleil qui se
couche, en vaut la peine.
Lundi,
soleil et ciel bleu, encore un peu de vent. Le mouillage a bien tenu, nous
n’avons pas trop tourné et le chenal est resté libre.
Nous redescendons la Vilaine sur 1,5 km avant
de prendre l’écluse du Bellion pour suivre le canal de Nantes à Brest vers
Nantes. Nous retrouvons l’étroitesse du canal après l’espace de la Vilaine. La Grenouille
veut attraper un fil de pêche qui pend au milieu du canal. Point mort, mais le
bateau a encore beaucoup d’erre. Récupération de la ligne et de l’hameçon, bien
gros, mais aussi bien planté dans le petit doigt de la Grenouille ! Elle
continue la navigation jusqu’à Pont Miny, 3 km plus loin, avec l’hameçon dans
le doigt. Le médecin du village ne veut rien faire, ce n’est pas de sa
compétence… Il nous conseille d’appeler
les pompiers. Nous faisons appel à Jean Paul qui arrive avec sa cousine Soizic
qui est infirmière. Malheureusement, sans « outillage » elle ne peut rien faire. Direction donc : les
urgences de Redon. Le doigt de la
Grenouille est libéré au
bout de 15 minutes. Retour au bateau. Merci Jean Paul pour le taxi. En
conclusion, n’attraper rien dans les arbres lorsque vous naviguez, attendez que
le bateau soit arrêté. Cela dit, là où il pendait, il vaut mieux que l’hameçon
se soit planté dans le doigt plutôt que dans le cuir chevelu ou dans une épaule
ou toute autre partie du corps qu’il aurait pu accrocher en passant.
Nous
repartons en fin d’après-midi vers Guenrouët. Nous y trouvons de la place
malgré l’heure un peu tardive. Une journée riche en émotions.
Mardi,
nous avons une belle journée en perspective. Nous bricolons un peu sur La Kim Anh et son radar qui
ne veut pas fonctionner correctement. Nous passons chez Kérisac pour faire le
plein de cidre avant de quitter la Bretagne. Nous quittons le port en début
d’après-midi. Le bief est plutôt bas et nous touchons durement juste avant le
pont de Melneuf.
Il y a du trafic, nous croisons quelques bateaux avalants. Une
halte en sauvage juste en amont de l’écluse de Barel. Amarrage en pleine nature
fort agréable. Dîner crêpes ce soir, crêpes farcies en plat et crêpes sucrées
en dessert.
Mercredi,
le ciel se voile et quelques gros nuages font leur apparition. Nous démarrons
sans nous presser, il y a un bateau qui vient de passer. Nous sommes plusieurs
à nous diriger vers Nantes et les fêtes de l’Erdre. Aujourd’hui, tous les
bateaux naviguent dans le même sens, c’est un peu dommage pour les réserves
d’eau.
La navigation est tranquille, les écluses ne sont pas toujours prêtes
pour nous. Nous passons la dernière sans éclusier, le rond est bleu, nous
pouvons écluser mais, nous même. Nous naviguons jusqu’à l’écluse suivante où
nous nous amarrons sur le ponton d’attente pour déjeuner. Le temps se
maintient, le vent qui souffle dégage le ciel. 14h00, l’éclusière de Gué de
l’atelier nous prépare l’écluse.
Nous repartons, il y a du monde qui nous suit.
Ce sont de gros bateaux, péniches et tjalk, qui se rendent aussi aux fêtes de
l’Erdre. Vu leur vitesse, ils sont mieux
derrière nous. Dominique, l’éclusier de Quiheix, sait par radio canal que nous
arrivons. Il nous attend pour l’apéro demain midi. Toute l’après-midi, nous
passons les écluses à 3 bateaux, un canoë écluse avec nous, ce qui est
rarissime en France. Nous nous amarrons en amont de l’écluse de Cramezeul pour
la nuit. C’est un endroit plutôt tranquille et sympathique. Nous savons qu’il y
a du fond malgré les plantes aquatiques (élodée) qui envahissent les côtés du
canal.
Jeudi,
après une nuit très pluvieuse, il fait plutôt frais même si le soleil pointe
timidement son nez. Les écluses sont toutes prêtes pour nous, c’est super.
Les
écluses sont assez proches l’une de l’autre, un petit km en chacune d’elles. Nous
passons l’écluse de Dominique et nous nous amarrons en aval, nous sommes
attendus pour déjeuner avec l’équipage du « Het Leven Geeft Strijd » un superbe tjalk rouge qui lui est
amarré en amont de l’écluse.
Nous retrouvons Nicolas et son
« Rozinette », le pêcheur de brochet de l’Ile aux Pies. Après le
dessert, « Het Leven Geeft Strijd »
le premier tjalk écluse, le « Vrouwe Cornélia » suit dans la foulée,
un troisième suit. Ils s’amarrent tous en aval de l’écluse pour mater.
Nous
donnons un coup de main pour le premier puis nous repartons en direction de Nort-sur-Erdre
où nous sommes très mal reçus parce que nous ne sommes pas inscrits officiellement
aux fêtes de l’Erdre. Nous nous faisons presque jeter hors du port. Nous
installons malgré tout, nos 3 bateaux, « Rozinette », « La Kim Anh »
et « Océan-Manor » derrière
les bateaux du Boat. Nous devons faire des courses pour le week-end.
Une fois
que les bateaux avec les officiels arrivent, plus question de nous mettre
dehors, nous restons donc pour la nuit à Nort-sur-Erdre. Apéro à bord
d’Océan-Manor avec les équipages des tjalks avant de faire le tour du port qui
est très joliment éclairé. Nous avons droit à un joli concert de Jazz Manouche
avant le concert de Mademoiselle Orchestra : génial.
Vendredi,
nous attendons le départ de tous les bateaux : yoles, dériveurs, tjalks,
vapeurs,… avant de partir. Yannick, des Sables d’Olonne, vient nous rejoindre
avec son accordéon. Il est accompagné de Didier. Charles et Chantal embarquent
eux aussi pour passer la journée avec nous. Nous devons naviguer très
doucement, nous prenons La Kim
Anh et La
Rozinette à couple.
Une fois sur les plaines de Mazerolles,
nous doublons les voiliers. Le spectacle est magnifique. Nous jetons l’ancre en
face de l’ASPTT pour déjeuner. Le Baladin vient lui aussi se mettre à couple.
Nous sommes 4 bateaux amarrés sur la seule ancre d’Océen-Manor. Les voiliers
repartent, nous sommes au milieu du parcours de régate. Nous relevons l’ancre
avant de la remettre à l’eau 500 m plus loin. Le spectacle de toutes ces voiles
sur l’eau est magique.
Le temps se maintient et le vent est là pour les
voiliers, c’est super. Lorsque toute la flottille est passée, nous levons
l’ancre.
Nous descendons à 4 bateaux de front jusqu’à Sucé-sur Erdre.
Christophe et Janick avec leur « Triskell »
arrivent en fin de journée. Un petit tour à la soirée des équipages où un bon
groupe de musique bretonne anime la soirée avant d’aller se coucher.
Samedi,
le temps n’est pas aussi ensoleillé que la veille et en plus il manque de vent.
Nous admirons le départ de tous ces voiliers avant de partir, nous aussi. Comme
nous devons naviguer doucement, nous nous remettons à couple comme la veille.
Le Trikell vient se joindre à nous.
Nous avançons au rythme des voiliers qui
voguent au fil de l’eau. Pour déjeuner, nous nous mettons à couple du
« Farfadet » le remorqueur de Jean Baptiste et du nouveau bateau de
François, un bateau anglais tout en bois. Avec le vent, nous dérivons tous. Le
Farfadet était juste posé sur un banc de vase, mais à la bande qu’on est et le
fardage que cela représente, cela ne suffit plus même si le vent est faible.
Triskell et Océan-Manor jettent leur ancre pour tout stabiliser.
L’après-midi,
nous faisons encore un petit tour avec les voiliers mais nous ne descendons pas
jusqu’à Nantes.
Nous faisons demi-tour pour retourner à Port Brégeon en face du
château de la Gascherie
pour y passer la nuit.
Dimanche,
nous flemmardons un peu au lit. Coupe de cheveux sur le ponton pour Philippe.
Nous déjeunons en terrasse où nous voyons passer tous les bateaux qui ont
participé aux fêtes de l’Erdre et qui remontent vers Nort ou Sucé.
En fin d’après-midi,
nous prenons le chemin de Nantes. Il y a encore beaucoup de monde sur les
quais. Nous saluons Guy du « Mamalou » qui lui est amarré au cœur de
la ville sur les quais en fête. Nous passons le tunnel avant de passer l’écluse
St Félix qui nous mène en Loire.
Nous éclusons avec le tjalk bleu de Marcel.
Nous nous amarrons sur le ponton près du bateau que Daniel vient de ramener de
Belgique mais qui ne peut pas aller plus loin, il n’y a pas assez d’eau en
Loire pour remonter plus loin.
Lundi,
levé de bonne heure, il est 7 heures, nous larguons les amarres direction la
mer. Nous partons avec la marée.
Nous croisons un cargo escorté par 3
remorqueurs qui va faire demi-tour en aval de l’île Beaulieu. La marée est avec
nous et nous descendons à toute allure. Il faut dire que le coefficient de
marée est de 96. La mer est belle, juste une petite houle de 70 cm. Dans le
chenal, nous croisons un cargo qui rentre vers St Nazaire.
Il passe plutôt près
de nous. Il est 14h30 lorsque nous nous amarrons à l’Herbaudière sur l’île de
Noirmoutier. Nous avons bien navigué. Super navigation. Une promenade sur les
quais pour nous dégourdir les jambes avant une petite glace pour goûter. De
retour au bateau, c’est Bernard et Jeanine, la marraine de Jean Marie qui
viennent nous saluer au bateau. Ils habitent près de Fromentine, ce n’est pas
très loin, ils ont profité de notre passage pour venir nous dire bonjour.
Mardi,
le réveil est encore plus matinal. La machine est mise en route à 6h00.
Nous
sortons du port, il fait encore bien sombre malgré une belle lune qui nous
éclaire comme elle peut. Philippe se fait une petite frayeur en sortant du
port, il est allé voir de près la bouée verte du chenal, pourtant éclairée
comme Versailles. Il ne l’avait pas vue. À sa décharge, la sortie du port était
plutôt remuante avec une petite barre. Cela n’a pas duré, une fois que l’on a
eu tourné la pointe de Noirmoutier, nous avions le vent et la houle avec nous,
donc beaucoup plus confortable.
Nous avons profité du jour qui se lève et du
soleil qui se montre timidement derrière les nuages avant de nous faire
envelopper par la brume. Nous étions à 3 miles de l’île d’Yeu et nous ne la
voyions pas… Chercher l’entrée du port ! Il est 10h00 lorsque nous
rentrons dans le port. Nous avons bien profité de la marée, presque 1 nœuds de
courant tout au long du trajet.
Nous avons droit à un cat-way chacun. Il y a
plus de places qu’au mois de juin. Le ciel se lève et le soleil se montre. Un
aller-retour à la poissonnerie pour une sole au beurre noisette pour déjeuner.
Un peu trop fraîche pour les éplucher selon le chef mais un régal ! Sieste
obligatoire avant d’aller se promener.
L’île d’Yeu vaut une petite escale
prolongée. Kim et Philippe vont voir pour louer un vélo électrique pour faire
le tour de l’île demain. Aujourd’hui le tour du port suffit.