samedi 20 juin 2009

La Marne, une rivière qui reste sauvage…











A quai à Nogent l’Artaud, la Marne monte ! Elle prendra 80 cm en 1 heure. Les écoires sont efficaces. Nous passons une nuit tranquille malgré les orages. Lundi matin, le ciel est encore bien gris mais il ne pleut plus. Quelques averses éparses sont encore annoncées. Il y a beaucoup d’embâcles sur la rivière.

A Chézy, Azy, Charly, il y a beaucoup de dégâts aux habitations, des routes remplies de boue, des murs effondrés, des routes soulevées, des trappes d’égouts disparues... Et tout ce qui a été emporté dans ces villages se retrouve dans la Marne. Il y a de tout qui flotte.




La navigation est interrompue. Interdiction de naviguer. Les équipes de VNF sont venu avertir un à un, tous les bateaux. Océan-Manor doit rester à quai. Le capitaine prend le train pour aller chercher sa voiture à Meaux. Nous n’arriverons pas à Château Thierry et encore moins à Epernay. De retour à Nogent l’Artaud, nous embarquons nous voisins de galère pour une virée dans les vignes de champagne. Nous remontons en voiture jusqu’à Verneuil pour une visite à Gilbert Lheureux, un petit producteur de champagne que nous connaissons bien. Il produit un très bon champagne que l’on trouve dans les cales d’Océan-Manor. Après la visite de sa cave et une dégustation, nous retournons au bateau.

Mardi, la navigation est toujours interdite. En voiture pour Compiègne.

Mercredi, journée émotionnellement forte, c’est l’enterrement de Papa. Une occasion malgré tout, de revoir toute la famille. Merci à tous ceux qui nous ont témoigné leur sympathie, elle nous a fait chaud au cœur.

Jeudi, nous quittons La Motte pour revenir au bateau en train. La navigation est ré ouverte depuis hier après midi. Nous atteignons enfin Château Thierry avec quelques jours de retard. Ce sont les aléas de la navigation. Hélène et Patrick viennent nous rejoindre pour un petit barbecue et une délicieuse côte à l’os. La soirée finira aux chandelles, il n’y a pas d’électricité à quai et nous n’avons pas navigué suffisamment pour remonté la charge des batteries.


Vendredi, le ciel se dégage malgré quelques nuages menaçants. Moteur, nous allons à Epernay. Navigation tranquille sur une rivière qui serpente au milieu de la nature. Les embâcles ont totalement disparus. L’eau commence à retrouver sa couleur verte. Nous profitons de cette jolie Marne sauvage qui a perdu ses airs de furie. Nous voguons paisiblement entre les vallons cultivés de vignes. 19h15, nous sommes à Epernay, une bonne coupe de champagne à la main. Et le soleil est de la partie.