Après avoir fait le tour des plus beaux collèges d’Oxford, sans toutefois les avoir visités (Il nous aurait fallu la semaine), nous prenons cette fois, le fil du courant pour nous laisser aller sur les flots de la Tamise.
Descente paisible, le courant est avec nous. Même si nous sommes passés aux mêmes endroits hier, les paysages sont différents, on ne les voit pas de la même façon en descendant.
Par contre, ce qui nous surprendra toujours, c’est la courtoisie et l’efficacité des éclusiers. On parle du flegme anglais, mais ça ne leur convient pas du tout. Un éclusier anglais est toujours à la tâche : arroser les fleurs, retirer les mauvaises herbes, balayer les abords de l’écluse, couper une branche, prendre les amarres des bateaux qui arrivent, renseigner les piétons sur les itinéraires de randonnée, écluser les bateaux, retirer les toiles d’araignée sur les portes, tondre, sortir les branchettes ou autres qui sont au pied de leur écluse… Que de chose à faire pour un résultat, pour nous plaisancier, qui est superbe.
Ce qui nous a étonné aussi, c’est le chemin qui longe la Tamise d’un bout à l’autre. C’est un petit sentier en terre battue qui est régulièrement tondu, pas un déchet n’y traîne. Lorsque l’on passe d’une propriété à l’autre, il y a des portes qui sont toujours correctement refermées. Les anglais viennent s’y promener aussi bien à pied qu’en vélo. Par contre, dès qu’on approche une écluse, il pousse leur vélo. Ce sentier, qui change de rive régulièrement, est parsemé de nombreux bancs, tous bien entretenus. Le week-end, les anglais viennent y pique-niquer.
Continuons notre descente, mais n’oublions pas de regarder derrière nous de temps en temps, nous sommes rattrapés par des avirons qui filent à toute vitesse. A pleine puissance ils vont très vite. Nous avons suivi pendant plusieurs jours une barque à rames (2 rameurs et 1 barreur) qui vont à la même vitesse que nous. Bravo les jeunes. Nous sommes repassés à Henley où les préparatifs de la « Regatta » vont bon train.
A Cookham, une petite halte au chantier Wootens Boatyard s’impose (voir article suivant).
Nous continuons notre route, il y a du monde sur les canaux, ça se bouscule aux écluses. Pas de feux aux écluses, c’est l’éclusier qui nous fait signe de rentrer. On écluse souvent avec d’autres bateaux, aussi bien des narrowboat que des barques à rames ou à moteur. Tout le monde rentre dans l’écluse selon les ordres de l’éclusier et pas question de râler.
Il y à presque autant de trafic qu’en été sur le canal du midi. C’est effrayant le nombre de bateaux que l’on croise plus ceux qui sont à quai ou dans les marinas (immenses). Jamais je n’aurais pensé voir autant de bateaux (tous entretenus) sur les fleuves et canaux anglais.
Teddington, fin de la Tamise fluviale. Une fois l’écluse passée, nous sommes de nouveau soumis à la marée. Il faut donc attendre le bon moment pour partir. Pour nous ce sera ce soir 20h30 pour une arrivée à Londres vers minuit. London by Night, on l’aura fait quand même. Prix à payer, une nuit sur une tonne en face de la marina. Elle n’ouvrira ses portes que demain et à marée haute.
A bientôt pour la suite du voyage.