lundi 2 juin 2008

La Picardie, sa nature ses ponts et ses tunnels.

Quel bonheur pour le plaisancier de naviguer en Picardie.

Nous avons commencé par l’Aisne, une rivière avec ses méandres qui traversent une nature très peu défigurée par le béton. Souvent boisée, parfois champêtre avec de petits villages nichés et de jolis clochers. Les haltes se font rares malgré tout, les berges descendent en pente douce, difficile de s’y accoster. La passerelle est obligatoire pour débarquer.

Nous quittons l’Aisne canalisée à Bourg et Comin pour embouquer le canal de l’Oise à
l‘Aisne et passer au dessus de l’Aisne. Un pont canal avec des balustres oranges. En passant ce pont canal, nous avons de l’eau en dessous mais au dessus aussi. Hé oui, il pleut ! Moins qu’à Briare quand même.

Navigation dans les bois, rives sauvages, peu ou pas entretenues. Bientôt, nous arrivons sur le bief de partage et son tunnel. Océan-Manor, après avoir été dans les airs en passant sur les ponts, le voilà sous la terre. Le souterrain de Braye de 2365 m se passe au moteur. Il ne faut pas faire d’écart, ce n’est pas très large.

Plus loin, nous apercevons encore de-ci de-là, les rails des machines qui tractaient les chalands lorsque ceux-ci n’étaient pas encore motorisés. Dommage que les berges soient ainsi laissées à l’abandon. Nous terminons le canal de l’Oise à l’Aisne par le pont canal au dessus de l’Oise avec ses balustres bleues, et pour une fois, il ne pleut pas !

Petit passage sur le canal latéral à l’Oise entre Abbécourt et Chauny. Nous y retrouvons un peu plus d’activité économique. Ici, il y a encore pas mal de péniches qui naviguent.

A partir de Chauny, nous sommes sur le canal de Saint Quentin, complètement automatisé, nous ne voyons plus d’éclusier. Les écluses sont aussi nettement moins fleuries qu’autrefois mais les biefs ont gardé tout leur charme. Halte à la gare d’eau de Lesdin, juste avant le tunnel du Tronquoy (1098 m). Nous sommes obligés d’attendre, 2 péniches arrivent en sens inverse et on ne peut pas se croiser. Nous repartons dès que les péniches nous laissent le passage.

Navigation dans un canal plutôt étroit. Encore quelques km et nous serons au tunnel de Riqueval (5670 m) que l’on passe avec le toueur. Mais dès notre arrivée, c’est la déception : le toueur est en panne. En compensation, nous avons droit à la visite complète du toueur, même l’antre de la machine.

« Ce n’est rien on passera demain. »

Hé bien non, nous passerons le tunnel au moteur en 50 minutes. C’est beaucoup plus rapide qu’avec le toueur, il met 2 heures. Par contre 50 minutes pour faire les crêpes selon la tradition et les manger, c’est un peu court. Nous les finirons après être sortis. Nous avons gagné doublement, le passage du tunnel est exceptionnellement gratuit. C’est vraiment un patrimoine à sauvegarder. Notre navigation continue. Halte à Cambrai, andouillette oblige. Espérons que le temps sera suffisamment sec pour les cuire demain au barbecue. Petite visite à Lorette et Régis où nous avons été reçu comme des rois. Le lendemain, nous repartons direction le Bassin Rond avec Lysiane et Francis, des cambrésiens qui connaissent bien les rives du canal. Nous déjeunons avec la famille Petitot. Au menu, andouillettes grillées au barbecue. Nous avons a bord une jeune et fière capitaine Enola et ses questions très pertinentes sur la vie sur l’eau. Un vrai régal de jeune capitaine, elle réembarque quand elle veut !

C’est au Bassin Rond que se termine notre parcours sur les petits gabarits. Nous sommes sur le canal de la Sensée, beaucoup plus large et nettement moins bucolique. Mais nous ne pouvons pas faire autrement. Nous devons être à Dunkerque pour le mariage d’Audrey et de Gauthier à la fin de la semaine.