Vendredi, après quelques approvisionnements et la fin de la mécanique pour le bateau, nous reprenons notre chemin vers 13h00. Le ciel s’est dégagé et le soleil est revenu. La navigation est bien plus jolie depuis que nous avons quitté Dijon. Fini le canal tout droit sans attrait, le canal est sinueux et verdoyant. Promenade très agréable dans la campagne bourguignonne. Par contre, pas la moindre vigne en vue… Mais où font-ils donc ce délicieux nectar ? Pas le long du canal toujours !
Nous passons la nuit à Ste Marie sur Ouche. Le canal suivant pour cette partie le cours de l’Ouche. Encore un peu de mécanique, pour les vélos cette fois (il faut qu’ils roulent parfaitement) ; avant de déguster quelques grillades en profitant d’un magnifique coucher de soleil sur le petit pont voisin.
Samedi, nous continuons lentement notre montée… C’est qu’il y en a des écluses sur le canal de Bourgogne. Notre navigation se fait entre des vallons boisés, les prés fleuris, les champs et de temps à autre un petit village montre ses toitures. Nous arrêtons notre journée à Vandenesse. Les éclusiers ne nous ont pas laissé le choix. « Pas d’amarrage sauvage entre la 10 et la 11. Si vous n’êtes pas au port, comment va-t-on savoir quand vous partez. Nous ne sommes pas beaucoup d’éclusiers et nous devons organiser le trafic !... » 6 bateaux qui passent dans la journée et les éclusiers sont débordés. Pour nous, une grosse journée de navigation, 27 km et 26 écluses. En plus, il fait chaud et lourd… Nous n’irons pas promener ce soir, nous cherchons un petit coin d’ombre.
Dimanche matin, tant qu’il fait encore frais, nous partons pour la visite du château de Châteauneuf en Auxois. 3 km mais la route grimpe. Cela vaut la peine de ce donner un peu de mal pour y arriver. 14h00, nous reprenons notre navigation avec le bateau à passagers de Pouilly en Auxois. Il est tout électrique, pas de fumée dans l’écluse ni dans le tunnel d’ailleurs. C’est super. Halte forcée à Pouilly : « Pas possible d’aller plus loin ! ».
Nous faisons le tour de la ville à la recherche d’un glacier, vu la température, il ferait fortune. A part 2 cafés, tout est fermé.
Lundi matin, nous repartons doucement, à partir d’ici, les écluses sont descendantes. Petite halte nature pour un barbecue champêtre. 14h35, nous sommes à l’écluse 13 de Pont Royal. Notre passage était prévu à 14h30. L’écluse n’est pas prête et rien pour s’amarrer. Un ponton à moitié écroulé ou une berge inapprochable, 20 cm d’eau sur plus d’un mètre. Après un travers complet et une bonne marche avant dans la berge, débarquement scabreux mais réussi avec masse et piquets. Enfin amarré… Plutôt sport ! Après quelques coups de téléphone nous finirons par obtenir un éclusier… 15h30 nous repartons ! Nous nous amarrons à Marigny le Cahouët. Une fois n’est pas coutume, nous allons chez D’Eau, une maison d’hôtes (chambres et tables) qui s’est installée à l ‘écluse 26 (Adresse reçue de Bruno « Simonszand »). Nous y sommes très bien reçus. Dominique et Gérard sont eux aussi plaisanciers. Une délicieuse côte à l’os avec un petit Santenay frais… Une bonne adresse à retenir.
Mardi, le soleil a disparu, nous avons droit à la pluie. Il faut décrocher du quai avant de remplir l’écluse sous peine de se retrouver à sec au moment de partir. Petite halte à l’écluse 39 pour le déjeuner. Le soleil montre son nez. Tout de suite c’est bien plus agréable. Nous terminons notre navigation à Pouillenay où nous retrouvons le Lara avec Christine et Gilles. Nous les avions croisés l’an dernier à Briare. Dieu qu’ils naviguent les grands navigateurs de Castelsarrasin ! Nous enfourchons nos vélos et profitons de l’éclaircie pour monter à l’abbaye de Flavigny. Très joli village même s’il y manque un peu de vie. Nous ne sommes pas encore à la haute saison. Nous n’aurons pas l’occasion de voir les ateliers, la visite ne se fait que le matin, par contre la crypte vaut le détour. Retour beaucoup plus rapide que l’aller, ça descend tout le temps. Nous sommes au bateau juste à temps, le ciel se couvre et une averse éclate. Il tombe des seaux mais nous sommes à sec. Apéro sur le Lara, nous refaisons le monde.
Mercredi, quelques km plus loin et 10 écluses plus bas, nous sommes à Venarey les Laumes. 7 km à vélo sans que la route ne monte trop, pour découvrir le magnifique château de Bussy Rabutin avant d’aller saluer à Alésia la statue, tout là haut, de Vercingétorix … Dieu qu’il est haut perché celui-là. Le retour au bateau se fera en tenant bien les freins.
C’est une région de Bourgogne qui est très riche en architecture. Elle vaut la peine d’être visitée lors de sa traversée. Dès le retour, quelques vifs sont mis à l’eau, mais la pêche n’est pas bonne. Le frigo reste vide !
Jeudi, le ciel est au gris. Il fait sec mais froid. Nous continuons jusqu’à Montbard. Il y a peu de navigation, nous croisons surtout des péniches-hôtel. Heureusement qu’elles passent pour faucher les herbes. En navigation, il faut bien se tenir au milieu du chenal.
Encore quelques visites prévues à Montbard… Vive le vélo.
A bientôt,