dimanche 17 octobre 2010

Fin de saison tranquille pour Océan-Manor.








Jeudi 14 octobre, il fait beau et sec. Nous profitons de cette journée de relâche pour travailler un peu sur le bateau. Il y a des retouches à faire sur les vernis et quelques infiltrations d'eau à solutionner avant l'hiver et ses pluies. Il y a encore du travail pour avoir des vernis remis à neuf partout et un bateau prêt à affronter l'hiver.








Aujourd'hui vendredi, le brouillard est bien là. Evelyne et Stefan, nos suisses, viennent nous rejoindre. Ils n'ont pas navigué cette année et cela leur manque. Une petite escapade sur le canal pour s'oxygéner! Nous déjeunons à bord avant de partir vers le Mas d'Agenais. Le soleil est de la partie. Nous sommes obligés de garder une veste à cause d'un petit vent frais. Nous amarrons le bateau au Mas d'Agenais pour aller faire le tour du village. Cette fois, l'église est ouverte et nous pouvons admirer la crucifixion de Rembrandt. La principale caractéristique de ce tableau est que le Christ sur la croix à les yeux ouverts. Après cette agréable balade au Mas, nous remontons à bord d'Océan-Manor pour retourner à Fourques. Depuis quelques jours, on observe des vols de grues qui passent au dessus de nos têtes. C'est un signe évident de l'arrivée du froid et de l'hiver dans nos contrées.






Une fois au port, nous prenons la voiture pour aller voir Couture, un petit village niché dans un méandre de la Garonne qui subit souvent ses assauts en hiver lorsque l'eau monte un peu trop haut. Nous finirons sur le tertre de Meilhan pour admirer le coucher de soleil sur la plaine de Garonne. Une journée bien remplie.
Samedi, le temps est humide. Evelyne et Stefan nous abandonnent après le petit déjeuner. Ils ont encore de la route à faire pour rentrer à Bâle. Nous continuons à travailler sur le bateau. Nous en profitons tant qu'il fait sec même s'il fait froid.








Il doit y avoir un martin pêcheur que niche non loin du bateau. Il vient régulièrement se poser près de nous sur les branches de platane. C'est un oiseau très vif qui n'est pas facile à photographier. Dès que l'on bouge, il se sauve.
Dimanche, nous embarquons Stéphanie, Pascal et leurs enfants Lucas et Loris pour une petite virée sur le canal. Le soleil se montre mais le thermomètre ne monte pas fort. Ce matin, il ne fait que 4°. Ce n'est pas bien chaud pour naviguer mais c'est malgré tout bien agréable, il suffit de bien se couvrir.







Nous avons un jeune capitaine à la barre. Ce n'est pas facile de naviguer bien droit. Chacun leur tour, Loris et Lucas prennent la barre sous l'oeil attentif de Pascal. Nous passons l'écluse du Mas pour nous arrêter au soleil sur le quai que nous connaissons bien. Le soleil brille et la température est un peu remontée. Nous pouvons prendre l'apéritif sur le pont mais nous déjeunerons à l'intérieur. Nous avons la visite de Michèle et Gérard du "Slow" qui ont leur port d'attache au Mas d'Agenais.









A la fin du repas, les jeunes vont faire un petit tour en annexe pendant que les grands prennent le café. Ils partent explorer les environs à la pagaie. 17h00, c'est déjà l'heure du goûter, en plus, il est temps de prendre le chemin du retour. Nous rangeons l'annexe avant de remettre les moteurs en route. Il ne faut pas rentrer trop tard, demain, c'est l'école. Navigation tranquille, le temps se maintient même si la température baisse de nouveau. Les journées raccourcissent, l'automne s'est bien installé.

Océan-Manor sur le Canal de Garonne.









Dimanche 10 octobre, Miwako et René nous ont rejoint hier en fin de journée. Au menu, quelques huîtres bien sûr! Dîner en terrasse, il fait doux mais le ciel se couvre bien. Cela n'augure rien de bon pour dimanche. Effectivement, le dimanche, le temps est maussade. Il y a du vent et de la pluie. Ce n'est pas une journée pour naviguer. Nous décidons à l'unanimité de rester au port. Nous passons la journée avec Martine et Jean Luc qui ont un tjalk amarré au port de Fontet. Nous refaisons le monde. Les histoires de navigation... A 6 autour de la table, les anecdotes ne manquent pas. Une journée de détente et de navigation en pensée.







Lundi, le soleil est de retour malgré quelques nuages. Le canal se pare de ses couleurs d'automne. Il y a déjà beaucoup de feuilles dans le canal, il faut surveiller le refroidissement des moteurs. Les crépines peuvent s'obstruer avec les amas de feuilles mortes. Nous arrivons en fin de Journée à Fourques sur Garonne. Le port est déjà bien rempli. Les bateaux ont déjà pris leur place pour l'hivernage. Nous retrouvons à Fourques la gabarre "Espérance" qui a servi au tournage du film : "La Rivière Espérance". Malheureusement, elle a pris feu cet été, la coque flotte toujours mais il ne reste rien de l'intérieur.








Mardi, nous continuons la navigation avec un soleil très généreux. Nous faisons escale au Mas d'Agenais. Nous arrivons suffisamment tôt pour passer chez le boucher pour aller chercher un bon morceau de boudin noir aux oignons et aux poireaux, un véritable délice. Si vous y passez, n'hésitez pas à le goûter. Malheureusement nous arrivons trop tard pour visiter l'église et le Rembrandt qu'elle abrite. Nous allons voir le joli lavoir très bien restauré avant de revenir au bateau. Vu le temps, nous déjeunons en terrasse. Profitons de ces derniers beaux jours d'automne.









Nous reprenons la navigation en direction de Buzet. VNF a fait quelques efforts sur cette partie du canal. Il n'y a plus d'algues et manifestement, le canal a été curé. Quelques pontons d'attente ont aussi été installés. Cette année, il y a de gros bateaux d'habitation qui sont arrivés dans la région pour hiverner. Les places dans les ports sont rares, même dans les petites haltes comme Damazan, Villeton, ... Pourvu que tous ces bateaux continuent à naviguer et ne deviennent pas des bateaux ventouses. Ce sont, pour la plupart, des anglais et des hollandais.








Nous nous arrêtons pour la nuit à Buzet. La Baïse est encore ouverte à la navigation. Nous aurions bien été faire un petit tour de ce côté là mais Miwako et René ne peuvent pas rester plus longtemps à bord avec nous.
Mercredi, nos hôtes nous quittent après le petit déjeuner. Nous reprenons la navigation en direction de Fourques sur Garonne. Nous retournons vers la mer! Il y a encore pas mal de navigation sur le canal et aussi bien des privés que des locations. Nous faisons une halte pour le déjeuner au Mas d'Agenais avant de continuer notre route. Nous arrivons à Fourques. Il y a peu de place au port. Nous sommes amarrés de travers sur le quai mais nous bénéficions de l'eau et de l'électricité. Ce qui est agréable vu les températures la nuit.

samedi 16 octobre 2010

Escapade à Arcachon.







Lundi 4 octobre, ce matin le ciel est gris, le vent est toujours là et en plus il pleut! Nous avons perdu notre belle météo estivale, nous sortons les pulls et les cirés. Nous déjeunons tranquillement. Monique nous quitte. Subitement, nous sommes un peu pressés, la marée a plus de 25 minutes d'avance. Le vent fort d'ouest qui souffle depuis cette nuit en est la cause. Nous partons donc avec un peu d'avance au programme. Nous continuons la remontée de la Garonne avec la marée et le vent qui nous pousse bien. Malgré le petit coéficient, la marée nous pousse bien jusqu'à Castets en Dorthe. 16h35, nous y arrivons avec 1h00 d'avance. L'éclusier n'est pas encore là. Nous patientons. Il y a un bateau avalant. Il pleut toujours autant. 17h30, nous avons passé les 2 écluses de Castets. Nous continuons à naviguer à la recherche d'un coin un peu abrité du vent et des rafales. Ce sera Bassanne pour la nuit.







Mardi, le soleil est revenu et le vent est tombé. La navigation est beaucoup plus agréable. Nous passons l'écluse de Bassanne. Nous nous retrouvons à l'étroit sur le canal. Nous avions pris l'habitude de l'espace et des grandes largeurs. Voilà quelques semaines déjà que nous n'avions plus navigué sur un canal. Les ponts nous semblent bien bas et très étroits. Aujourd'hui, nous n'allons pas très loin. Nous nous arrêtons à Fontet. Une agréable base nautique. Nous croisons Gérard du Choupy avec de la famille et des amis. Il fait bon et nous commençons le dessalage du bateau et le "débouage". Cette année Océan-Manor a été plus marqué par les embruns de Garonne que par les embruns d'eau de mer.
Mercredi, il fait toujours aussi bon. Le nettoyage du bateau continue. On ne se rend pas compte du nombre de petits coins à nettoyer. Il y a du sel et de la boue de Garonne partout.






Jeudi et vendredi, un peu de détente. Nous prenons la voiture pour nous rendre à Gujan Mestras sur le Bassin d'Arcachon. Nous ne prenons pas l'autoroute mais les petits chemins de campagne, un petit détour par le très célèbre Château Yquem, un sauternes hors de prix mais la vue du château au milieu des vignes est superbe. Nous allons rendre visite à La Kim Anh. Nous n'avons pas encore mangé assez d'huîtres. Il faut bien goûter à tous les terroirs... Une petite promenade pour aller voir les passes et le banc d'Arguin. Détente complète.







Samedi, il est temps de penser au retour. Nous quittons Kim et Philippe de bonne heure. Nous retournons à Fontet en passant par Royan. Ce n'est pas vraiment la route mais nous avons une livraison de vareuses à aller chercher sur le port. Nous prenons le bac du Verdon pour traverser la Gironde. Un petit coucou à Christian avant de reprendre la route. Nous avons Miwako et René qui nous rejoignent pour quelques jours.

lundi 4 octobre 2010

Océan-Manor en route vers le canal.








Samedi 2 octobre, le ciel est un peu chargé de nuages mais le soleil est là et il fait bon. Nous n'avons plus le vent frais d'hier. Après quelques courses, nous rentrons au bateau. Le chef se met en cuisine. Nous avons un faisan au frigo. La chasse est ouverte. Il nous est arrivé lorsque nous étions à Royan. Un copain chasseur de Christian lui a ramené lorsqu'il était à bord d'Océan-Manor. Comme il ne savait pas trop s'en occuper, il avait demandé à Jean Marie de le plumer et de le lui cuisiner. C'est chose faite aujourd'hui, Jean Marie s'est mis au fourneau et Christian a fait la route en voiture pour venir déguster son faisan à Libourne. Le ciel s'est dégagé et nous profitons de cette belle journée pour déjeuner en terrasse. Un faisan en salmi accompagné de quelques légumes d'automne. Un réel délice servit avec un Bourgogne plus précisément un Pernand-Vergelesses. Que du bonheur!






Revenons à la navigation, après un si bon repas, nous quittons Libourne en début d'après midi avec la marée descendante. Nous laissons Christian sur le quai. Le restaurant Océan-Manor a fermé ses portes. Le temps se maintient, il fait superbe. Le soleil illumine les berges de la Dordogne qui commencent à prendre leurs couleurs d'automne. Nous passons devant de très jolis châteaux. Descente tranquille, le vent se lève mais nous l'avons dans le dos. Nous savourons cette navigation automnale qui bénéficie d'une si belle lumière. Nous n'irons pas plus loin qu'Ambès et sa halte nautique.








Dimanche, le temps est mitigé. Nous avons pris un coup de vent plutôt violent cette nuit. En plus de la marée et son va-et-vient aquatique, nous avons eu droit au clapot. Nous avons donc passé une nuit plutôt agitée. Ce matin, le vent est toujours là, un peu moins fort que cette nuit. 9h00, nous quittons Ambès et son joli village. Nous passons au large de Bourg sur Gironde et ses fameuses Côtes de Bourg. Nous avons toujours le vent dans le dos mais cela ne va pas durer. Une fois passée la bouée cardinale qui situe le bout du Bec d'Ambès, nous virons de 160° pour remonter la Garonne. Tout de suite, il fait moins chaud, nous avons maintenant le vent de face. Le soleil fait quelques apparitions timides. Le pull et le coupe-vent sont de rigueur. Nous approchons de Bordeaux, le courant augmente et la houle aussi. Vent contre courant, houle inévitable. Nous déjeunons en naviguant. Le chef nous a concocté un magret de canard aux cèpes et aubergines accompagné cette fois d'un bordeaux St Emilion. Nous passons le pont d'Aquitaine la houle est de plus en plus formée.












Nous traversons Bordeaux sous le soleil. Les pontons ne sont pas trop bien orientés pour le vent. Plutôt que de se faire secouer à quai, nous continuons notre remontée. Le courant nous est toujours favorable. Au port de Bègles la houle est encore plus forte. Nous continuons notre remontée vers le canal. A Portets, le ponton de la halte nautique est bien protégé du vent. Nous n'irons pas plus loin aujourd'hui, nous y accostons. Le vent souffle toujours et on en annonce encore pour la nuit. Autant rester bien protégé. Nous mettons les vélos à terre pour visiter le village qui est au coeur d'une région viticole. Les vendanges vont bon train. Nous ramassons quelques grappilles de raisin qui n'ont pas été ramassées par les machines pour faire un délicieux jus de raisin frais en apéro.

dimanche 3 octobre 2010

Un aller-retour en amont de Libourne.






Vendredi 1er octobre, le ciel est clair, le soleil est timide et le vent frais. Jean Marie va voir les agents VNF de bonne heure au bureau. Il revient accompagné de Dominique. Il connaît la Dordogne comme sa poche, c'est son terrain de jeu et il est agent de terrain et non exclusivement de bureau. Monique vient nous rejoindre pour quelques jours de navigation. Nous partons avec la marée, il est 10h00 et elle vient juste de se renverser. D'après notre guide, c'est un peu tôt mais cela nous permettra de voir les bancs de graviers découverts et de mieux comprendre les pièges de la Dordogne.






Comme le balisage n'est plus là, il faut suivre scrupuleusement les indications de notre guide. Les passes ne sont pas bien larges et le sondeur nous indique 1 mètre. Nous calons 95 cm. Il ne doit pas rester beaucoup d'eau sous la quille. Remontée tranquille, Dominique a toujours une anecdote à raconter sur tel ou tel bateau, tel ou tel passage... Nous passons Branne, Vignonet puis Port Crespin nous arrivons en vue de Castillon la Bataille et là... Nous ne passons pas le dernier seuil! Nous n'irons pas plus loin. Il n'y a pas assez d'eau en Dordogne. La cote à Pessac est de 40 cm. C'est tout juste bon pour un kayak, même un zodiac aurait du mal à passer. Nous ne verrons donc pas Castillon. Nous redescendons d'une centaine de mètres pour jeter l'ancre et éviter sans toucher.






Notre chef nous concocte un bon petit repas. Un émincé de volaille aux champignons à la crème et au gingembre, le tout servi avec du riz basmati. Déjeuner en terrasse avec un décor mouvant. Nous évitons une fois avec le vent puis avec le courant, le tout dans un décor bien agréable avec Castillon la Bataille en fond de toile. Une fois le déjeuner terminé, nous repartons. La marée est encore montée de 40 cm mais pas assez pour passer le seuil de Castillon. Nous faisons donc demi-tour. L'eau étant montée, il faut maintenant prendre les passes sans voir les bancs de graviers. Nous devons donc suivre les indications de Dominique les yeux fermés.






Il n'y a plus une balise pour nous guider, il n'y a pas assez d'eau pour passer au dessus des bancs de graviers et les bancs sont totalement invisibles vu la couleur café au lait de l'eau. Nous naviguons donc à l'estime en suivant notre guide. Une navigation impensable à faire sans balisage. Une navigation géniale, la Dordogne est une très jolie rivière où nous pouvons observer plein d'oiseaux. Nous revenons à Libourne en fin d'après midi après avoir passé une merveilleuse journée de navigation. Merci encore à Dominique, notre excellent guide.

Océan-Manor remonte la Gironde et la Dordogne.






Mardi 28 septembre, journée de relâche à Royan. Il fait beau et nous profitons de la journée. Christian est toujours à bord. Nous sommes en train de déjeuner sur le pont lorsque le bateau "La Guêpe" rentre au port. C'est un ami de Christian, sa pêche a été bonne et il nous offre 2 bars de ligne. Merci monsieur La Guêpe. Ils seront mis au menu demain midi. Promenade sur la plage avec un bon bain de pieds. Nous ne devons pas aller trop loin, la mer est haute.
Mercredi, Christian est encore avec nous pour quelques heures. Nous déjeunons en terrasse, les 2 bars de ligne ne traînent pas dans l'assiette. Le chef nous les a cuits au four avec du fenouil. Le tout accompagné de tomates cuites et de haricots frais achetés ce matin au marché. Un réel délice. Après ce délicieux repas, Christian nous quitte. Nous mettons les moteurs en route. La marée est basse, nous allons monter avec elle vers Ambès.





Nous ne sommes pas pressés, nous musardons en suivant la côte nord de l'estuaire de la Gironde. Meschers, Talmond, les falaises et les grottes troglodytes. C'est très joli, même s'il manque un franc rayon de soleil. Nous sommes à marée basse et nous voyons bien les entrées de port. Elles sont toutes impraticables si l'on n'est pas à marée haute. Nous passons Mortagne puis Blaye. Nous avons un petit peu traîné en route et le soleil se couche déjà. Nous continuons malgré tout jusqu'à Ambès. Ça y est, nous sommes sur la Dordogne.





Jeudi, le ciel est plutôt nuageux. Nous avons eu beaucoup de pluie cette nuit. Nous quittons le ponton de bonne heure avec la marée. Un soleil timide se montre. C'est une navigation agréable malgré un petit vent frais. Il y a du monde dans les vignes, les vendanges sont commencées. Nous sommes à Libourne pour déjeuner. Le ponton est libre, nous passons à la mairie chercher les clés de la porte du ponton. C'est plus facile que d'enjamber la grille. Déjeuner tranquille avant une petite visite chez VNF. L'agent que nous rencontrons nous dit que le balisage a déjà été retirer pour l'hiver. VNF attend les crues. Pour l'instant la Dordogne est très basse et sans balisage pas question de s'y engager. Une escale à la laverie qui est près du port. De retour au bateau, nous croisons une équipe VNF qui reviennent avec la barge de travail. L'un des agents nous propose de nous guider pour la remonter de la Dordogne demain. Il suffit d'aller voir le chef au bureau demain matin. Nous explorerons peut-être la Dordogne malgré tout...

mardi 28 septembre 2010

Océan-Manor passe le Pertuis de Maumusson.





Lundi 27 septembre, le ciel est plutôt couvert. Il fait froid, à peine 7°. Nous ne sommes plus habitués à des températures si fraîches. Nous quittons le port de bonne heure avec la marée descendante. Nous parcourons tout le chenal de Cayenne tant qu'il y a suffisamment d'eau. Nous nous mettons au mouillage à La Cayenne, au bout du chenal de Marennes. Nous sommes certains de laisser le bateau en eau. Nous devrons partir à mi marée montante. Christian vient compléter l'équipage. Nous allons le chercher à terre avec l'annexe. Il n'y a pas assez d'eau pour aller le chercher avec Océan-Manor, nous sommes à marée basse et les abords du quai sont vaseux. Déjeuner tranquille à bord où nous sommes bercés par le passage des plates ostréicoles qui vont sur leurs parcs.
16h30. Nous quittons notre mouillage pour descendre la Seudre et suivre un des petits chenaux qui slaloment entre les parcs à huîtres. Pas question de s'écarter du chenal sous peine de s'échouer dans les tables des parcs.



Aujourd'hui, la météo est avec nous : houle d'ouest inférieure au mètre, 2 à 3 beauforts d'ouest - nord ouest, mer belle et bonne visibilité. C'est ce que nous attendions.
Nous arrivons sur le pertuis de Maumusson. Nous voyons bien que sur la droite, côté île d'Oléron, la mer lève. La passe, elle, se trouve côté terre, vers Ronce les Bains. Nous progressons lentement. Nous sommes à contre courant, encore 1 noeud. La marée monte toujours même si c'est la fin. Le chenal est bien balisé sauf pour une bouée Rouge, Augier Sud, qui est à la plage. Le chenal ne peut pas être si près de la côte. Nous maintenons le cap du chenal en gardant un oeil sur le sondeur. 4,5 mètres, c'est la plus basse sonde que nous rencontrerons. Dans la passe, la mer lève un peu de houle mais sans déferlantes. Le pertuis est beaucoup plus dangereux au jusant (marée descendante) qu'au flot marée montante, c'est surtout l'opposition du vent au courant qui fait lever la mer et déferler les vagues.






Nous sommes à la bouée d'atterrissage de Maumusson. Le pertuis est derrière nous. Nous sommes en pleine mer avec 24 mètres d'eau sous la coque. La mer est belle et la navigation tranquille. Nous nous dirigeons doucement vers le banc de la Mauvaise qui entoure l'estuaire de la Gironde. Nous passons au large de la pointe de La Coubre et de son phare qui se voient de loin. Le soleil se couche sur un ciel un peu nuageux. L'horizon se couvre de merveilleuses couleurs.





Nous embouquons le chenal de la Gironde. Cap à l'est vers Royan. Nous passons au large de Cordouan, le phare des rois et le roi des phares, sans trop le voir. Il fait déjà trop sombre. Nous ne verrons que sa longue silhouette et surtout son feu. 22h00, nous somme à quai à Royan. Quelle belle traversée!

Océan-Manor en escale à Marennes.




Mercredi 22 septembre, Océan-Manor est amarré pour quelques jours à Marennes. Nous ne sommes pas pressés par le temps et prenons quelques jours de vacances. Pas de navigation, nous partons à la découverte des environs. De bonne heure, nous enfourchons nos vélos pour nous rendre au Chapus pour visiter Fort Louvois. Nous sommes passés à côté en bateau la veille, mais nous n'avons pas pu l'approcher à cause du manque de fonds. C'est un lieu magique qui vaut vraiment le détour. Il faut y aller à marée basse pour pouvoir parcourir la chaussée qui le relie à la terre. Dès la mi-marée, elle est submergée et Fort Louvois devient une île. La visibilité n'est pas très bonne mais nous pouvons apercevoir l'étendue des parcs à huîtres qui couvrent le coureau d'Oléron ainsi que le pertuis de Maumusson. Nous observons aussi le ballet des plates ostréicoles qui parcourent le coureau dès que la marée est basse. Leur temps est compté pour travailler sur les tables en eau de mer.



Après un bon repas sur le port du Chapus, nous continuons notre route à vélo vers Brouage. C'est une citadelle qui se trouve au coeur des marais salants. Son chenal qui relie Brouage à le mer s'ensable et s'envase. Il n'y à pas assez d'eau à marée basse pour qu'Océan-Manor puisse y aller. Arrivé au bout, il n'aurait pas pu faire demi-tour pour retourner vers la mer. Brouage est une ville qui a été supplantée par Rochefort à cause de ce problème d'ensablement. Pas question de construire un arsenal si l'on ne peut pas sortir les bateaux facilement vers la mer. Nous y croisons Jacques, un ancien de Castelsarrasin qui s'est installé en Charente Maritime. Il a son bateau à Brouage, c'est un pêche promenade qui ne fait que 6,5 mètres. Brouage est une belle citadelle mais il y manque un peu d'animation. Nous sommes au mois de septembre et en Charente Maritime, la période des vacances c'est juillet-août. Il y a déjà beaucoup de choses qui sont fermées. C'est bien dommage. Nous rentrons au bateau après un joli parcours de +/- 40 km. Il ne faudra pas nous bercer ce soir.




Jeudi, il fait un peu plus frais. Après la longue journée en vélo d'hier, nous nous contenterons de Marennes et de ses environs proches. Nous montons au sommet du clocher de l'église. D'où que l'on navigue sur le coureau, sur la Seudre, ou même en mer, nous l'apercevons. Il se décroche bien dans le paysage. D'en haut, nous avons une vue à 360° sur toute la région. Nous voyons Ré et même le pont, Oléron, Aix, Madame, le pont transbordeur de la Charente, fort Boyard, ... C'est vraiment époustouflant. Sans oublier les parc à huîtres dans tout le coureau d'Oléron et sur la Seudre et les claires et les salines.





Vendredi, le temps est pourri, il fait du vent et il pleut. Nous restons au bateau une grande partie de la journée. En fin d'après midi, le ciel se découvre et nous partons visiter la cité de l'huître. Une escapade rapide dans les claires et au retour, une petite halte dans une des multiples baraques ostréicole pour acheter quelques huîtres.




Samedi, le soleil est de retour malgré un vent qui continue à souffler. Notre voisin de quai part pour une escapade en mer. Il risque de se faire un peu secouer. Nous reprenons nos vélos pour partir sur l'île d'Oléron. Nous passons cette fois au-dessus du pont d'Oléron, d'où nous avons une superbe vue sur le Fort Louvois. A marée basse à l'aller et à marée haute au retour. Nous allons visiter la citadelle de Château d'Oléron. Elle faisait face à Fort Louvois pour verrouiller l'accès au coureau d'Oléron pour défendre ainsi l'accès à la Charente et donc à Rochefort. C'est une région riche en constructions "Vauban". Aujourd'hui à Château d'Oléron, c'est jour de chasse. Non pas la chasse avec un fusil mais une grande chasse d'eau qui permet de désenvaser le chenal d'accès au port. C'est assez impressionnant à voir.




Nous continuons notre promenade vers Grand village, son port des salines très coloré et sa plage. C'est un spot de surf et il y a du monde sur l'eau. Les vagues sont là. Il y a une houle de 2,8 mètres d'annoncée ainsi que 4 à 5 beaufort de vent. Cela donne une idée de l'état du passage de Maumusson qui est à peine à 4 km au bout de la plage, avec de telles conditions météo. Pas question de le passer avec Océan-Manor. Il faut rester raisonnable. En mer celà remue plutôt beaucoup. Retour au bateau en vélo en repassant le pont d'Oléron.




Dimanche, le soleil est là, le vent est tombé mais la mer est toujours agitée. Nous ne partirons pas aujourd'hui, nous préférons attendre demain pour quitter Marennes. Nous profitons de cette journée supplémentaire pour terminer de visiter les environs. Nous longeons le chenal de Marennes. A marée basse, il n'y a plus d'eau. Nous explorons les claires et salines des alentours. Il y a une faune exceptionnelle. C'est très agréable de voir évoluer tous ces oiseaux. Nous rentrons au bateaux avec quelques huîtres bien sûr. Ce serait dommage d'être dans la région de production et de ne pas en profiter... Le tout avec un petit vin blanc sec au soleil sur la terrasse d'Océan-Manor...
Superbe les vacances.

mardi 21 septembre 2010

Océan-Manor prolonge son escale à Rochefort.


Dimanche 19 septembre, soleil et ciel bleu. Aujourd'hui c'est la journée du patrimoine et l'anniversaire de la grenouille. Une année de plus pour l'équipière du bord. Nous partons visiter la corderie royale. Nous avons toutes les explications sur le bâtiment en lui-même, mais aussi sur toute l'évolution de la ville de Rochefort et son développement. Il y a également une exposition temporaire sur les cartes marines. L'après midi, nous revenons à la corderie mais en extérieur. Les chanvriers de Montjean sur Loire sont là pour nous donner toutes les explications sur la réalisation de cordages à partir du chanvre.


Les maîtres cordiers de la corderie royale sont en train de commettre (réaliser) un cordage de 75 mètres de long. Pour le réaliser, ils vont mettre plus de 2 heures. Quand on sait qu'il en faut 32 kilomètres pour gréer et faire naviguer l'Hermione, ils ont encore du pain sur la planche... Nous revenons en fin de journée au bateau. Marie-Thérèse et Jack, viennent prendre l'apéro au bateau. Nous les avions croisés au Grand Pavois. Ils nous emmènent pour dîner à terre, chez eux, à Angoulin et passer ainsi une très agréable soirée. Nous pouvons constater que leur jardin à retrouvé son visage d'origine. Il avait en effet bien souffert à cause de la tempête, heureusement, pas leur maison.


Lundi matin, nous partons visiter les entrailles de l'Hermione. Nous ne pouvons pas sortir du port, nous devons attendre la marée haute. Nous en profitons donc pour visiter, en petit comité, le coeur de l'Hermione. Nous avons ainsi l'occasion de voir ce qui se passe à l'intérieur. Les travaux avancent à grand pas. Elle devrait bientôt être mise en eau. 16h30, nous quittons Rochefort, les portes de l'écluse qui maintiennent le port en eau, sont ouvertes.



Descente tranquille de la Charente. Nous repassons devant Fort Lupin et ses carrelets. Nous n'irons pas plus loin. Nous nous posons à Port des Barques pour la nuit. Pas question de nous engager dans le coureau d'Oléron de nuit.
Mardi, ciel bleu et temps chaud. Nous quittons notre amarrage vers 11 heures. Nous repassons devant l'île Madame. Nous apercevons le fort de La Pointe, au loin Fort Enet. Nous passons devant l'île d'Aix. Pas d'escale sur l'île cette année. Nous voyons aussi fort Boyard vers le large. Nous ne le verrons pas de près aujourd'hui, nous nous engageons dans le coureau d'Oléron avec une météo de rêve. Peu de vent et ciel bleu.





Nous passons au large du Château d'Oléron avant de doubler le Fort Louvois. Encore un fort pour la défense de l'embouchure de la Charente. A y regarder de plus près, il est beaucoup plus joli que Fort Boyard. Il a de la classe. Nous passons sous le pont d'Oléron avant de slalomer entre les parc à huîtres. Nous apercevons Maumousson de loin. Pas une vague ne déferle. Nous changeons de direction pour remonter la Seudre. Nous allons à Marennes. Après avoir passé le viaduc de la Seudre, nous embouquons le petit canal de Marennes. Il est toujours aussi étroit et encombré de plates et de petits bateaux de pêche ainsi que quelques voiliers.




Nous posons Océan-Manor dans le port de Marennes. Il n'y a pas beacoup de place. Nous sommes à couple d'une autre vedette. L'équipage d'Océan-Manor y restera quelques jours pour visiter les environs de Marennes.

En route pour le Grand Pavois.






Jeudi 16 septembre, nous quittons le port un peu tristounet du Douhet. C'est un port qui n'est pas très animé et qui est planté au milieu de nulle part dans les salines. Sans oublier que nous sommes relativement agité, même dans le port, à cause d'une belle houle du nord-ouest. Le temps est plutôt gris, nous avons perdu notre beau ciel bleu des derniers jours.





Nous traversons le pertuis et passons au large de Fort Boyard. Nous doublons l'île d'Aix. Vu la météo, nous éviterons le mouillage aujourd'hui. Nous doublons l'île Madame pour embouquer la Charente. Nous passons Fort Lupin, toujours aussi joli. Nous ne pourrons malheureusement pas le visiter, ce n'est possible qu'en juillet et en août. La Charente serpente dans un paysage plat. Elle est bordée de carrelets plutôt bien entretenu même si certain on fort souffert de la tempête. Nous faisons halte à Soubise dans une eau couleur café au lait, bien caractéristique des estuaires.



Vendredi, le soleil est de retour. Matinée cool, nous attendons la marée pour continuer notre remontée vers Rochefort. Nous passons sous le pont transbordeur de Martrou qui fonctionne toujours pour les vélos et piétons. Nous arrivons à la corderie lorsqu'un cargo pointe son nez. Nous remontons encore un peu pour atteindre l'entrée du port. Les portes s'ouvrent, nous sommes à Rochefort.



Samedi, nous prenons le train pour La Rochelle. C'est le Grand Pavois, nous partons y faire un tour. Il y a du monde. Sur le ponton d'honneur, nous croisons un petit bateau jaune que nous avions déjà vu aux Sables d'Olonne. Rencontre chaleureuse avec Alessandro Di Benedetto, un garçon courageux qui a fait le tour du monde en solitaire en 268 jours... Jusque là, rien d'extraordinaire, si ce n'est que son bateau ne mesure que 6,5 mètres de long.






Un tour sur les pontons du village de bois des vieux gréements. Nous avons l'occasion de visiter le Joshua, encore un bateau qui a fait le tour du monde, mais il y a bien longtemps, c'était avec Bernard Moitessier. Nous quittons le grand pavois avec de superbes images plein les yeux. Nous nous dirigeons vers les quais en face du vieux port. Nous nous y installons pour pique-niquer.





Devant nous défilent quelques vieux gréements, en avant première du spectacle "Voiles de Nuit". Cette année, l'accent du spectacle sera mis sur la tempête Xinthia qui a lourdement touché la région au mois de février. Spectacle haut en couleur, magique et fabuleux. Nous nous sommes régalés. A la fin du spectacle, retour en stop vers Rochefort, il n'y a plus de train, ni de bus à 23h30. Nous avons de la chance, 2 agréables personnes nous déposerons au port. Elles retournaient sur Saintes. Encore un tout grand merci à elles de nous avoir menés à bon port.