mardi 2 juin 2009

La Bourgogne à saut de puce.





Sur cette partie du Canal de Bourgogne, les raisons de flâner et de s’arrêter ne manquent pas. Nous sommes toujours à Montbard. En selle pour 6 km, nous allons à l’abbaye de Fontenay, c’est un ancien monastère cistercien avec une architecture romane magnifique qui, curieusement a été protégé grâce à l’industrie qui s’y est développé durant le 19ème siècle.

Après cette visite, nous reprenons le fil de l’eau pour quelques 6 km jusqu’à Buffon où l’on trouve la forge du même nom. Riche témoin d’un passé industriel sidérurgique important.

Attablés sur le bord du canal pour notre dessert, elle est arrivée lourdement chargée. Elle, c’est Brigitte, elle marche en direction de Vézelay avant d’aller à Compostelle. Nous l’embarquons pour quelques km et 2 écluses. Nos routes se sont croisées avec bonheur quelques minutes. Ce sont les rencontres imprévues du canal. Bon chemin à toi Brigitte.

Suite de la navigation, entre les écluses 74 et 75, c’est la marée verte du Bourgogne, un bief rempli d’algues en tout genre. Vérification du refroidissement du moteur obligatoire dans une soupe pareille.

Petite halte à Ravière pour son église et à quelques coups de pédale, le château renaissance de Nuits sur Armançon. Que nos anciens avaient le don pour construire de belles demeures.

Nous passons une nuit paisible en amont de l’écluse d’Ancy. Barbecue et grillade de poulet au menu ce soir.

Dimanche, 9h15, l’écluse est prête pour nous. 9h45, l’automatisme ne fonctionne pas et toujours pas d’éclusier. Nous faisons marche arrière pour retourner à notre amarrage en amont de l’écluse. Nous enfourchons nos vélos pour aller visiter le château d’Ancy le Franc. Entièrement rénové, et richement décoré, il vaut la peine que l’on s’y arrête. 13h15, nous retentons un passage dans l’écluse, l’automatisme fonctionne cette fois, pas besoin d’éclusier. Nous finirons la journée à Tanlay. Lundi matin, de bonne heure, nos commençons la journée par la cueillette de quelques cerises… 3 à 4 kg, avant la visite du château. Les intérieurs sont magnifiquement meublés et authentique. Certes, il est moins clinquant qu’à Ancy le Franc mais il est tellement plus vivant. Nous pourrions nous y installer immédiatement et faire conversation. De plus, le château a gardé ses douves extérieures en eau ce qui ajoute de la magie au château.




Au menu ce midi, un repas à la hauteur du château visité, une petite côte à l’os grillée en terrasse avec quelques champignons sautés et tomates grillées le tout accompagné d’un Saint Emilion… Sans oublier le dessert, quelques cerises fraichement cueillies, elles sont délicieuses.

Un peu de navigation pour la digestion et nous faisons une halte à Tonnerre. L’Hôtel Dieu est un monument spectaculaire et gigantesque. Une ascension en haut de la ville pour profiter de la vue avant de redescendre à la fosse de Dionne, surprenante.

Préférant la campagne, nous quittons Tonnerre pour s’amarrer au pied du château de Cheney pour la nuit. Dénoyautage des cerises et cuisson des confitures… Quelques pots en réserve pour les mois d’hiver.

Mardi matin, nous repartons avec un soleil superbe. Tronchoy, un cerisier au bord de l’eau qui nous tend ses branches croulantes sous les cerises noires mûres à point, presque trop ! Nez dans l’arbre avec le bateau, nous aurons droit à un bon dessert. Ce n’est pas du goût d’un habitant du quartier… Il y a des râleurs partout. Cela dit, les cerises que nous avons prises sont innattrapables depuis la berge à moins de mettre une échelle sur une barque ... A essayer !

Navigation paisible, toutes les écluses sont prêtes pour nous, le rêve. Le canal rien que pour nous.

Si vous voulez quelques infos sur le canal de Bourgogne, allez voir sur le site www.canal-de-bourgogne.com cela vous donnera peut-être des envies de voyage à pied, en vélo ou en bateau.

Nous arrivons pour la fin de journée à Saint Florentin. Une église haute perchée avec de superbes vitraux qui racontent des histoires… A ne pas manquer ! La ville ancienne est à parcourir tranquillement de préférence à pied parce que ça monte et pour repartir demain, nous passerons sur un joli petit pont canal.