lundi 24 mai 2010

Fin de la navigation maritime.













Jeudi 20 mai, nous quittons le Port de Bourgenay où les équipes techniques s'affairent pour remettre en état le réseau d'eau et d'électricité sur le ponton d'accueil. La fin des travaux est prévue pour la semaine prochaine. Bourgenay, un port qui se bouge pour l'accueil des bateaux de passage. Nous apprenons que le port de Boyardville sur l'île d'Oléron vient, lui aussi, d'ouvrir ses portes aux bateaux en escale. Les affres de la tempête Xinthia disparaissent peu à peu. Pour notre retour, tous les ports devraient être ré-ouvert aux bateaux en escale pour quelques jours.
Nous quittons donc le port de bonne heure, le vent ayant tendance à augmenter l'après midi. Nous avons un vent d'est de 3 à 4 beauforts. C'est un vent de terre qui ne lève pas de clapot. La navigation est donc très agréable. 13h30, nous arrivons pour un déjeuner tardif à Saint Gilles Croix de Vie. Dès 16h00, le vent se lève et fait siffler les haubans des voiliers. Nous sommes bien à quai.
Vendredi, nous reprenons la mer avec un vent de 3-4 beauforts toujours de l'est. Nous voulions faire escale à port Joinville sur l'île d'Yeu mais une régate limite l'accès aux seuls bateaux participant à la régate. Avec nos bateaux à moteur, nous aurions du mal à nous faire passer pour des régatiers. Nous continuons donc directement jusqu'à Noirmoutier. Le vent et le courant nous sont très favorables, nous sommes bien aidés. La météo étant bonne, la mer belle, en arrivant sur la passe des boeufs, nous réduisons tous notre machine pour mettre nos lignes à l'eau. Nous sommes bien inspirés, en une demi-heure, les frigos se remplissent. 1 orphie sur le Solfanne, 1 beau bar sur le Ger'Emy (Gérard est le plus heureux et ce n'est pas un bobard!) et 4 aiglefins sur Océan-Manor. De quoi assurer un bon repas pour tous les équipages réunis. Il est 20h30 lorsque nous entrons à l'Herbaudière. Les lieux d'escale étant rares, le port est plein. Il faut jouer des coudes pour se faire une petite place entre 2 voiliers. Une fois le premier bateau posé, ce sera "collé-serré", nous mettons les 3 bateaux à couple. Les voileux nous observent du coin de l'oeil. Manoeuvres impeccables malgré le manque de place. Avec nos bateaux à moteur, nous ne sommes pas les bienvenus dans les ports de mer.
Samedi, nous quittons l'Herbaudière pour la marina très parisienne de Pornichet. Nous avons bien réessayé la pêche, mais aujourd'hui, nous rentrons bredouille. Le port de Pornichet est une véritable autoroute. Les bateaux rentrent et sortent sans discontinuer. C'est le week-end de pentecôte et les parisiens sont là pour se montrer! Ils sont fiers en sortant et moins fiers lorsqu'ils rentrent mouillés, c'est que la mer remue pas mal dehors. Nous avons bien du plaisir à les observer.
Dimanche, de bonne heure, nous larguons les amarres pour embouquer la Loire. C'est qu'il faut la remonter avec la marée. Nous longeons la côte en slalomant entre les cailloux pour rejoindre au plus près le chenal. Navigation à vue, compas de relèvement et carte précise. Nous passons sans difficulté l'île de la pierre percée. En arrivant sur St Nazaire, les pompiers sortent pour une manoeuvre et un joli salut à Gérard, ancien pompier. Superbe!
Nous passons le pont de St Nazaire pour une remontée avec un fort vent dans le nez. A l'heure du déjeuner, nous accrochons nos 3 bateaux à couple, toujours en navigation pour déguster un spaghetti bolognaise. Manoeuvre qui a donné quelques sueurs froides à Chantal, mais qui tout compte fait, n'est pas très compliquée. Le vent est juste un peu dérangeant.

Nous arrivons dans les temps à Nantes. Nous embouquons alors le Sèvre Nantaise pour aller faire un petit tour dans le pays du Muscadet. Nous nous amarrons en sauvage au pied des vignes.




Lundi, nous pouvons dormir plus tard, pas d'heure de marée à respecter, pas de route à tracer ou de météo à écouter. Relâche! Nous démarrons les moteur vers 11h00 pour remonter au bout de la Sèvre Nantaise. 21 km navigable d'une rivière sauvage mais très bien entretenue. Nous nous arrêtons encore une fois en sauvage. Nous allumons le barbecue pour une grillade de poissons... Un délice!