Mardi 29 septembre, nous quittons Cheuge… C’est promis, la prochaine fois que l’on repasse on s’y arrête. Navigation par temps frais mais ensoleillé. Quelques écluses passées et nous nous arrêtons à Talmay pour y visiter le château. Ouverture du 15 juin au 15 septembre… Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Nous continuons notre parcours, nous passons l’écluse 43 du chemin de fer, dernière écluse du canal de Champagne Bourgogne, nous voici sur la Saône. Nous passons Pontaillier pour aller nous amarrer au pied des remparts d’Auxonne. Une visite de la ville s’impose, Vauban est passé par là bien avant nous.
Petite pensée pour Cheuge, au dessert, figues pochées sur caramel de vin et boule de glace vanille.
Mercredi, nous accueillons nos hôtes Suisses Allemands, Eveline et Stefan, pour une virée gastronomique sur la Saône. Nous partons en direction de Saint Jean de Losne. L’ancre est jetée pour un repas dans un coin champêtre. Entre le vent léger et le courant, le bateau est toujours en mouvement et le décor toujours changeant. Le rêve !
Au menu :
Petite terrine de lapin au serpolet sur toast.
Poulet de Bresse aux cèpes.
Plateau de fromages de la région.
Le régal des figues pochées en jubilé.
Après ce délicieux repas, nous partons sur le canal du Rhône au Rhin pour y passer 3 écluses, histoire de se dégourdir avant de faire demi-tour pour revenir à Auxonne.
Nous pouvons ainsi admirer l’œuvre d’art qui domine la cabane de l’éclusier : « Dr Jekill et Mr Hyde ». Quand on connaît le prix d’une telle réalisation, on se dit qu’il aurait mieux valu utiliser cette somme pour draguer le canal… De retour à Auxonne en fin de journée, nos hôtes suisses nous quittent sur ces mots : « Une journée de bonheur pour nous permettre de supporter la vie ! Nous reviendrons à bord dès que nous aurons besoin d’oxygène pour continuer...».
Jeudi 1er octobre, un brouillard à couper au couteau, pas question de quitter le quai. Nous continuons notre visite de la ville. Fin de matinée, le soleil est enfin là, nous quittons Auxonne. Descente tranquille. Il n’y a pas beaucoup de bateaux qui naviguent. Une petite halte à Saint Jean de Losne s’impose pour le gasoil. Tous les copains sont déjà de retour au pays, … Nous continuons donc notre chemin.
Période migratoire, nous avons l’occasion d’observer des hérons blancs… Après recherche, ce sont de grandes aigrettes. Les pêcheurs qui nous ont vus se sont surement demandés pourquoi nous tournions en rond au milieu de la Saône. A chacun son plaisir. Nous finirons la journée à Verdun sur le Doubs, petit port très agréable.
Vendredi, après un tour de la vieille ville, nous continuons notre descente. Nous avons la chance de croiser à nouveau de grandes aigrettes. Elles sont fabuleuses à observer. Nous arrivons à Tournus. Le ponton de la halte est complet. Nous nous accostons au grand quai submersible. Vu ce qui est tombé comme eau ces derniers temps, nous ne risquons pas de montée rapide de la Saône. Fin de la navigation pour aujourd’hui. La halte à Tournus est obligatoire.
Samedi 3, nous sommes réveillés par les cornes de brume des bateaux qui passent. Pas questions de quitter Tournus sans avoir visité la ville, nous avons le temps, mais surtout, sans être passé chez le fromager affineur qui est à deux pas du quai ! Yves et Evelyne Giroud, ils ont des fromages de la région divins. Si vous passez à Tournus, n’hésitez pas à leur rendre une petite visite. Vous ne le regretterez pas. Ajoutez à cela un petit passage chez le charcutier pour un peu de cochonnailles lyonnaises… Et le frigo est rempli. Nous quittons Tournus pour descendre un peu plus bas. Nous faisons une escale à Mâcon mais les vignobles du Mâconnais ne sont pas à portée de vélo. La ville est trop importante. Nous redécrochons donc pour nous sortir de la ville. Direction Crèches sur Saône. La halte est déserte, le camping aussi. La municipalité n’accueille plus les touristes après le 15 septembre ! Nous y restons malgré tout. Nous n’avons pas besoin d’eau ni d’électricité. Le restaurant, le Relais de la Saône, lui est toujours ouvert.
Dimanche 4 octobre, nous enfourchons nos vélos pour aller voir les vignobles du mâconnais et du Beaujolais.
Nous sommes juste entre les deux. Nous commençons par Chânes puis par Saint Vérand où le vin AOC a perdu le « d », on ne sait pas pourquoi. Nous passons ensuite à Leynes où, pour l’apéritif, nous faisons une petite dégustation au Caveau des Vignerons de Leynes. Nous commencerons par le bourru, jus de raisin qui a commencé sa fermentation, puis un beaujolais blanc, un Saint Véran pour finir par un crémant. Nous quittons la cave avec 6 bouteilles de Saint Véran et 2 verres.
Petit casse-croute dans les vignes, arrosé d’un petit Saint Véran naturellement et avec, en paysage, le château de Chasselas, sans oublier un petit rayon de soleil. Que du plaisir ! Avant de revenir au bateau, nous allons visiter Chasselas. Le retour est facile, la route descend. Lestés des bouteilles, il suffit de se laisser aller. Moteur, et nous continuons notre descente avec le bateau cette fois pour nous arrêter quelques 7 km plus loin à la nouvelle halte de Thoissey. Il n’y a pas d’eau ni d’électricité, mais c’est une halte très agréable.
Lundi, nous quittons Thoissey avec un ciel menaçant et du vent. Petite halte à Belleville, à couple, pour faire de l’eau. Nous n’irons pas visiter Belleville, il n’est pas prudent de laisser le bateau à couple. Nous continuons notre descente jusqu’à Villefranche. Il y a de la place à la halte. Visite décevante de la ville. Nous quittons cette halte bruyante et poussiéreuse pour pousser jusqu’à Trévoux.
Au menu ce soir, un petit plateau de fromage arrosé d’un petit Saint Véran. Nous ne vous en dirons pas plus.
Mardi, après une visite au musée des filières, nous repartons vers le sud. Le vent est toujours là. A peine partis, le vent souffle de plus en plus, la pluie s’y met aussi. Nous n’irons pas comme prévu à Lyon. Nous nous posons sur un quai accueillant à Neuville. Nous y trouvons l’eau et l’électricité encore en service. De plus, il y a du débit pour internet. La ville est très gaie et agréable malgré le temps. Le centre ville est commerçant et vivant. Pour une fois, ce n’est pas coutume, nous allons faire les boutiques.