samedi 17 octobre 2009

Le vent accompagne Océan-Manor pour sa descente du Rhône.

Vendredi 7 octobre, nous quittons les Roches de Condrieu avec un temps maussade, une petite pluie fine et un peu de vent. La descente n’est pas rapide.

Le Rhône est en dessous de l’étiage normal. Il n’y a pas de courant ou très peu. Nous sommes coincés une petite heure à l’écluse de Beauchastel à cause d’un plaisancier anglais qui ne comprend pas le français. Il doit ressortir de l’écluse ou s’avancer, il y a un fluvio-maritime qui arrive. Pas de bassinée inutile vu le manque d’eau. Nous continuons notre navigation, le ciel s’est dégagé mais le vent s’est mis à souffler. Du Nord cette fois. Il est froid mais nous l’avons dans le dos. La nuit tombe et nous sommes toujours en navigation. Nous passons l’écluse de Logis Neuf tardivement et nous arrivons à Cruas.


Heureusement, nous connaissons bien l’entrée du port. Grosse journée de navigation.
Samedi, le soleil brille et le Mistral souffle, nous allons visiter Cruas. Il y a un village médiéval plutôt sympathique. La Mairie est plutôt riche (grâce à la centrale nucléaire qui est à côté) est en train de réhabiliter et viabiliser quelques maison. Le projet est de restaurer tout le village pour 2012. La journée étant déjà bien entamée, la navigation ne sera pas très longue. Nous allons à Viviers. Le port est encore ouvert (jusqu’au 10 octobre). Il était temps que l’on y passe. Nous passerons la soirée au pied de la cathédrale chez Viviane et Jeannot, du bateau Jeanviv. John, des éditions du Breil, de passage dans la région, vient nous rejoindre. Nous passerons une très agréable soirée devant un repas typique de la région, à parler … de navigation, bien sûr !


Dimanche, le vent souffle vraiment, il vient du nord. Faute de courant, nous aurons le vent pour nous aider. Il y a de l’attente à l’écluse de Caderousse, regroupement de bateaux, les plaisances attendent les commerces, pas de bassinées uniquement pour la plaisance. Nous n’allons pas tourner en rond devant l’écluse pendant ¾ d’heure. Nous nous amarrons au ponton plaisance. Vu le vent et la houle, c’est plutôt « Rock and Roll » ! La descente continue doucement. Nous avons moins d’1 km/h de courant pour nous pousser, le Rhône serait un lac, s’il n’y avait pas le vent. Nous finirons la journée avec un superbe coucher de soleil en nous amarrant en aval de l’écluse de Vallabrègues sur le ponton CNR sur les indications de l’éclusier.

S’il y a eu du vent pendant la nuit, nous n’avons rien entendu, nous étions très bien abrités. Quelques péniches ou pousseurs son passé en « régul » mais il n’y a pas eu de gros trafic. A l’écluse de Beaucaire-Vallabrègues, le Rhône est tellement bas que les bateaux chargés touchent le fond de l’écluse. Ils mettent un temps fou à rentrer et sortir de l’écluse, donc pas de vagues ni de remous pour nous ! Sur ce bief là, pas moyen de garder de l’eau, il n’y a plus d’écluse ni de barrage pour maintenir le niveau d’ici la mer. L’éclusier nous a dit que le niveau du Rhône cette année est exceptionnellement bas. Si cela continue, il faudra délester les bateaux.






Lundi, un BMS est tombé pour la météo, vent tempétueux en Méditerranée. 120 km/h aux Saintes Maries de la Mer, 110 km/h pour la vallée du Rhône cet après midi. Nous voulions descendre à Port St Louis du Rhône et aller faire un petit tour en mer. Nous y renonçons. Nous quittons notre refuge de l’écluse de bonne heure pour éviter au maximum le coup de vent. Nous embouquons le petit Rhône, le vent se met à souffler sérieusement. Nous arrivons à St Gilles vers 13h00. Il était temps de se poser. Il y a de la houle dans le port. Le soleil brille mais le vent est glacial. Nous avons perdu plus de 10 degrés. Nous ressortons les tenues d’hiver.