jeudi 6 septembre 2012

Après les fêtes de l’Erdre, Océan-Manor retourne en mer.




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Dimanche 26 août, après une nuit relativement tranquille, le ciel s’est bien dégagé. Le vent est toujours bien présent même si ce n’est plus la tempête de la veille. Nous quittons la Roche Bernard en fin de matinée. Nous ne descendons même pas jusqu’au barrage d’Arzal, nous remontons directement la Vilaine avec le vent dans le dos, c’est beaucoup plus confortable. Vers 13h00, nous jetons l’ancre pour déjeuner. 

En vilaine, il n’y a pas beaucoup de possibilités de s’amarrer sur un ponton ou sur un quai. Déjeuner en terrasse avec un superbe panorama. Après le repas, nous continuons notre remontée. Nous croisons quelques voiliers mais ils sont presque tous au moteur, pourtant, il y a bien du vent pour naviguer à la voile. 

Le pont de Cran s’ouvrent pour eux mais se referme pour nous, mais nous passons largement en-dessous. Nous dépassons Rieux où les pontons sont surchargés, il y a plusieurs bateaux à couple ! Nous remontons un peu plus loin que l’écluse du Bellion pour jeter l’ancre pour la nuit en face de la Bute Rouge, un endroit idyllique. 

La Kiml Anh se met à couple. Pour éviter de trop virer, nous mettons une amarre à terre. Françoise et Jean Paul, nos amis de Redon, viennent nous rejoindre pour la soirée. Heureusement, ils connaissent bien la région, pas évident de nous dénicher, ce sont des chemins qui finissent en pâture. 

Un embarquement en annexe pour arriver à bord, c’est plutôt sportif. Mais le dîner dans cet écrin de verdure, en face des falaises qui changent de couleur avec le soleil qui se couche, en vaut la peine.
Lundi, soleil et ciel bleu, encore un peu de vent. Le mouillage a bien tenu, nous n’avons pas trop tourné et le chenal est resté libre. 

Nous redescendons la Vilaine sur 1,5 km avant de prendre l’écluse du Bellion pour suivre le canal de Nantes à Brest vers Nantes. Nous retrouvons l’étroitesse du canal après l’espace de la Vilaine. La Grenouille veut attraper un fil de pêche qui pend au milieu du canal. Point mort, mais le bateau a encore beaucoup d’erre. Récupération de la ligne et de l’hameçon, bien gros, mais aussi bien planté dans le petit doigt de la Grenouille ! Elle continue la navigation jusqu’à Pont Miny, 3 km plus loin, avec l’hameçon dans le doigt. Le médecin du village ne veut rien faire, ce n’est pas de sa compétence…  Il nous conseille d’appeler les pompiers. Nous faisons appel à Jean Paul qui arrive avec sa cousine Soizic qui est infirmière. Malheureusement, sans « outillage » elle ne peut rien faire. Direction donc : les urgences de Redon. Le doigt de la Grenouille est libéré au  bout de 15 minutes. Retour au bateau. Merci Jean Paul pour le taxi. En conclusion, n’attraper rien dans les arbres lorsque vous naviguez, attendez que le bateau soit arrêté. Cela dit, là où il pendait, il vaut mieux que l’hameçon se soit planté dans le doigt plutôt que dans le cuir chevelu ou dans une épaule ou toute autre partie du corps qu’il aurait pu accrocher en passant. 

Nous repartons en fin d’après-midi vers Guenrouët. Nous y trouvons de la place malgré l’heure un peu tardive. Une journée riche en émotions.
Mardi, nous avons une belle journée en perspective. Nous bricolons un peu sur La Kim Anh et son radar qui ne veut pas fonctionner correctement. Nous passons chez Kérisac pour faire le plein de cidre avant de quitter la Bretagne. Nous quittons le port en début d’après-midi. Le bief est plutôt bas et nous touchons durement juste avant le pont de Melneuf. 

Il y a du trafic, nous croisons quelques bateaux avalants. Une halte en sauvage juste en amont de l’écluse de Barel. Amarrage en pleine nature fort agréable. Dîner crêpes ce soir, crêpes farcies en plat et crêpes sucrées en dessert.
Mercredi, le ciel se voile et quelques gros nuages font leur apparition. Nous démarrons sans nous presser, il y a un bateau qui vient de passer. Nous sommes plusieurs à nous diriger vers Nantes et les fêtes de l’Erdre. Aujourd’hui, tous les bateaux naviguent dans le même sens, c’est un peu dommage pour les réserves d’eau. 

La navigation est tranquille, les écluses ne sont pas toujours prêtes pour nous. Nous passons la dernière sans éclusier, le rond est bleu, nous pouvons écluser mais, nous même. Nous naviguons jusqu’à l’écluse suivante où nous nous amarrons sur le ponton d’attente pour déjeuner. Le temps se maintient, le vent qui souffle dégage le ciel. 14h00, l’éclusière de Gué de l’atelier nous prépare l’écluse. 

Nous repartons, il y a du monde qui nous suit. Ce sont de gros bateaux, péniches et tjalk, qui se rendent aussi aux fêtes de l’Erdre. Vu leur vitesse,  ils sont mieux derrière nous. Dominique, l’éclusier de Quiheix, sait par radio canal que nous arrivons. Il nous attend pour l’apéro demain midi. Toute l’après-midi, nous passons les écluses à 3 bateaux, un canoë écluse avec nous, ce qui est rarissime en France. Nous nous amarrons en amont de l’écluse de Cramezeul pour la nuit. C’est un endroit plutôt tranquille et sympathique. Nous savons qu’il y a du fond malgré les plantes aquatiques (élodée) qui envahissent les côtés du canal.
Jeudi, après une nuit très pluvieuse, il fait plutôt frais même si le soleil pointe timidement son nez. Les écluses sont toutes prêtes pour nous, c’est super. 

Les écluses sont assez proches l’une de l’autre, un petit km en chacune d’elles. Nous passons l’écluse de Dominique et nous nous amarrons en aval, nous sommes attendus pour déjeuner avec l’équipage du « Het Leven Geeft Strijd » un superbe tjalk rouge qui lui est amarré en amont de l’écluse. 

Nous retrouvons Nicolas et son « Rozinette », le pêcheur de brochet de l’Ile aux Pies. Après le dessert, « Het Leven Geeft Strijd » le premier tjalk écluse, le « Vrouwe Cornélia » suit dans la foulée, un troisième suit. Ils s’amarrent tous en aval de l’écluse pour mater. 

Nous donnons un coup de main pour le premier puis nous repartons en direction de Nort-sur-Erdre où nous sommes très mal reçus parce que nous ne sommes pas inscrits officiellement aux fêtes de l’Erdre. Nous nous faisons presque jeter hors du port. Nous installons malgré tout, nos 3 bateaux, « Rozinette », « La Kim Anh » et « Océan-Manor » derrière les bateaux du Boat. Nous devons faire des courses pour le week-end. 

Une fois que les bateaux avec les officiels arrivent, plus question de nous mettre dehors, nous restons donc pour la nuit à Nort-sur-Erdre. Apéro à bord d’Océan-Manor avec les équipages des tjalks avant de faire le tour du port qui est très joliment éclairé. Nous avons droit à un joli concert de Jazz Manouche avant le concert de Mademoiselle Orchestra : génial.

Vendredi, nous attendons le départ de tous les bateaux : yoles, dériveurs, tjalks, vapeurs,… avant de partir. Yannick, des Sables d’Olonne, vient nous rejoindre avec son accordéon. Il est accompagné de Didier. Charles et Chantal embarquent eux aussi pour passer la journée avec nous. Nous devons naviguer très doucement, nous prenons La Kim Anh et La Rozinette à couple. 

Une fois sur les plaines de Mazerolles, nous doublons les voiliers. Le spectacle est magnifique. Nous jetons l’ancre en face de l’ASPTT pour déjeuner. Le Baladin vient lui aussi se mettre à couple. 

Nous sommes 4 bateaux amarrés sur la seule ancre d’Océen-Manor. Les voiliers repartent, nous sommes au milieu du parcours de régate. Nous relevons l’ancre avant de la remettre à l’eau 500 m plus loin. Le spectacle de toutes ces voiles sur l’eau est magique. 

Le temps se maintient et le vent est là pour les voiliers, c’est super. Lorsque toute la flottille est passée, nous levons l’ancre. 


Nous descendons à 4 bateaux de front jusqu’à Sucé-sur Erdre. Christophe et Janick avec leur « Triskell » arrivent en fin de journée. Un petit tour à la soirée des équipages où un bon groupe de musique bretonne anime la soirée avant d’aller se coucher.

Samedi, le temps n’est pas aussi ensoleillé que la veille et en plus il manque de vent. Nous admirons le départ de tous ces voiliers avant de partir, nous aussi. Comme nous devons naviguer doucement, nous nous remettons à couple comme la veille. Le Trikell vient se joindre à nous. 

Nous avançons au rythme des voiliers qui voguent au fil de l’eau. Pour déjeuner, nous nous mettons à couple du « Farfadet » le remorqueur de Jean Baptiste et du nouveau bateau de François, un bateau anglais tout en bois. Avec le vent, nous dérivons tous. Le Farfadet était juste posé sur un banc de vase, mais à la bande qu’on est et le fardage que cela représente, cela ne suffit plus même si le vent est faible. Triskell et Océan-Manor jettent leur ancre pour tout stabiliser. 

L’après-midi, nous faisons encore un petit tour avec les voiliers mais nous ne descendons pas jusqu’à Nantes. 

Nous faisons demi-tour pour retourner à Port Brégeon en face du château de la Gascherie pour y passer la nuit.
Dimanche, nous flemmardons un peu au lit. Coupe de cheveux sur le ponton pour Philippe. Nous déjeunons en terrasse où nous voyons passer tous les bateaux qui ont participé aux fêtes de l’Erdre et qui remontent vers Nort ou Sucé. 

En fin d’après-midi, nous prenons le chemin de Nantes. Il y a encore beaucoup de monde sur les quais. Nous saluons Guy du « Mamalou » qui lui est amarré au cœur de la ville sur les quais en fête. Nous passons le tunnel avant de passer l’écluse St Félix qui nous mène en Loire.

Nous éclusons avec le tjalk bleu de Marcel. Nous nous amarrons sur le ponton près du bateau que Daniel vient de ramener de Belgique mais qui ne peut pas aller plus loin, il n’y a pas assez d’eau en Loire pour remonter plus loin.
Lundi, levé de bonne heure, il est 7 heures, nous larguons les amarres direction la mer. Nous partons avec la marée. 

Nous croisons un cargo escorté par 3 remorqueurs qui va faire demi-tour en aval de l’île Beaulieu. La marée est avec nous et nous descendons à toute allure. Il faut dire que le coefficient de marée est de 96. La mer est belle, juste une petite houle de 70 cm. Dans le chenal, nous croisons un cargo qui rentre vers St Nazaire. 

Il passe plutôt près de nous. Il est 14h30 lorsque nous nous amarrons à l’Herbaudière sur l’île de Noirmoutier. Nous avons bien navigué. Super navigation. Une promenade sur les quais pour nous dégourdir les jambes avant une petite glace pour goûter. De retour au bateau, c’est Bernard et Jeanine, la marraine de Jean Marie qui viennent nous saluer au bateau. Ils habitent près de Fromentine, ce n’est pas très loin, ils ont profité de notre passage pour venir nous dire bonjour.
Mardi, le réveil est encore plus matinal. La machine est mise en route à 6h00. 

Nous sortons du port, il fait encore bien sombre malgré une belle lune qui nous éclaire comme elle peut. Philippe se fait une petite frayeur en sortant du port, il est allé voir de près la bouée verte du chenal, pourtant éclairée comme Versailles. Il ne l’avait pas vue. À sa décharge, la sortie du port était plutôt remuante avec une petite barre. Cela n’a pas duré, une fois que l’on a eu tourné la pointe de Noirmoutier, nous avions le vent et la houle avec nous, donc beaucoup plus confortable. 

Nous avons profité du jour qui se lève et du soleil qui se montre timidement derrière les nuages avant de nous faire envelopper par la brume. Nous étions à 3 miles de l’île d’Yeu et nous ne la voyions pas… Chercher l’entrée du port ! Il est 10h00 lorsque nous rentrons dans le port. Nous avons bien profité de la marée, presque 1 nœuds de courant tout au long du trajet.

Nous avons droit à un cat-way chacun. Il y a plus de places qu’au mois de juin. Le ciel se lève et le soleil se montre. Un aller-retour à la poissonnerie pour une sole au beurre noisette pour déjeuner. Un peu trop fraîche pour les éplucher selon le chef mais un régal ! Sieste obligatoire avant d’aller se promener. 

L’île d’Yeu vaut une petite escale prolongée. Kim et Philippe vont voir pour louer un vélo électrique pour faire le tour de l’île demain. Aujourd’hui le tour du port suffit.