dimanche 10 juin 2012

C’est parti pour la descente.



Toujours pas de diaporama sur le blog, je ne sais pas comment le réimplanter correctement. Il vous faut donc cliquer sur le lien ci-dessous pour y accéder. N'hésitez pas à le consulter il y a beaucoup plus de photos qui illustrent le texte.



Lundi 4 juin, le temps est mitigé et plutôt frais. Ce week-end nous avons perdu quelques degrés.9h00, nous quittons Angoulême. 

A l’écluse de Saint Cybard, la vantelle défectueuse est toujours abaissée. Nous n’y touchons pas et éclusons un peu plus lentement mais sans aucun problème. La descente de la Charente est plus rapide que la montée. Nous bénéficions de 1,5 km/h de courant. Il faut se méfier des bancs de sable, on s’y pose mieux et beaucoup plus vite à la descente ! Le temps se maintient, nous bénéficions même d’un petit rayon de soleil. 

Lorsque nous arrivons à l’écluse de Basseau, nous avons une bonne surprise, la vantelle défaillante a été réparée. Nous éclusons sans aucune difficulté, ce qui est bien plus agréable. Nous nous amarrons à la halte de Trois Palis pour déjeuner. Le soleil se montre de plus en plus généreux. Petite escapade à la chocolaterie à l’heure du goûter. Après-midi relax et soirée tranquille. Nous ne naviguerons plus aujourd’hui.

Mardi, malgré la fraîcheur, le ciel est bleu et le soleil brille. Nous partons toujours par groupe de deux pour une descente agréable. La première écluse, La Mothe, est encore une écluse des 2 dernières écluses à manivelle pour les vantelles plutôt que des volants, c’est plus fatigant et plus dangereux à manœuvrer. 

Aujourd’hui, elle a un peu de mal à fonctionner correctement, une tige d’ouverture de porte est complètement tordue et la chaîne déraillée pend tristement. Océan-Manor et San Francisco continue leur navigation, Jean Marie reste à l’écluse pour aider Kim et Chantal à manœuvrer la porte défaillante. Pour Océan-Manor et San Francisco, la descente jusqu’à Sireuil se fait doucement pour slalomer entre les bancs de sable, ce n’est pas le cas du Solfanne qui s’échoue une fois de plus. Heureusement, son ange gardien veille et La Kim Anh est là pour le sortir, une fois de plus de ce mauvais pas. Nous restons à Sireuil pour déjeuner, certains doivent se remettre de leurs émotions. 

Nous repartons en début d’après-midi en direction de Saint Simeux. Nous sommes attendus par Paul Frémont responsable de l’association des pêcheries de Saint Simeux, pour la visite des pêcheries. Navigation sans labourer les fonds cette fois. 

Une petite erreur et le San Francisco amarré se met en travers du chenal d’accès de l’écluse, un petit bout d’amarre coupée et c’est reparti sans mal. Vers 16h00, nous sommes accueillis lors de notre arrivée au ponton des Essacs par Paul Frémont qui vient nous prendre les amarres. Après un café, nous partons tous à la découverte du fonctionnement de ces pêcheries qui ornent le barrage de Saint Simeux.

Petite explication : C’est une pêche qui se faisait lorsque les eaux étaient plutôt hautes en période d’avalaison des anguilles, lors de leur départ vers la mer des Sargasses pour la reproduction, c’est-à-dire, fin de l’automne ou début de l’hiver. L’accès aux essacs se faisait en barque par le côté aval. Une fois sur place, le pêcheur attachait un filet en forme de tuyau, la manche,
-        d’un côté à un cadre. Celui-ci était suspendu à un treuil qui permettait de le descendre et de le remonter.
-        de l’autre côté, la manche était fixeé à un bourgnon, une longue nasse en osier qui servait à retenir les anguilles.

Le tout était descendu dans l’eau en aval de la pêcherie avant d’ouvrir la vanne, la lèverie, qui laissait alors passer le courant d’eau dans la manche et la nasse. En fin de nuit, le pêcheur refermait la lèverie et remontait le cadre pour récupérer le manche et le bourgnon. A la bonne période, il n’était pas rare de prendre ainsi plus d’une centaine d’anguilles. Avec les moyens qu’il avait à l’époque, c’était une pêche plutôt « sport » et qui n’était pas sans risque. (Petite barques plates mues à la force du poignet à la godille, débit de la rivière, de préférence les jours sans lune, pas de lumière et en général du mauvais temps.)

Après-midi très culturelle et fort agréable. Aujourd’hui dans le journal de la Charente libre on parle de nous et de notre galère rencontrée pour remonter la Charente, un article qui risque de faire du bruit en haut lieu mais qui fera peut-être bouger le Conseil Général pour améliorer  le balisage de cette très belle rivière.
Mercredi, après une nuit très pluvieuse, le temps n’est pas au beau fixe. Un timide rayon de soleil passe son nez au travers des nuages. A la première écluse, Jean-Marie n’est pas encore bien réveillé. Nous sommes à l’amont de l’écluse et il ouvre les portes avales ! Le temps se maintient nous échappons à la pluie. A l’écluse de Vibrac, le duo Solfanne et La Kim Anh passe devant nous pour s’arrêter à Saint Simon.  Nous allons déjeuner à La Chabourne, petit restaurant du village gabarrier, où Michel se fait une copine !!!.... Nous avons droit à un bon menu du jour. Très bon rapport qualité prix. Nous repartons dans l’après-midi vers Graves, un petit village bien sympathique en pleine campagne. Le ciel se dégage. Nous allons visiter le cognac Brillet, pas génial pour l’accueil, nous avons vu mieux, par contre, nous leur demandons la clé de l’église où nous y découvrons deux très belles fresques. 

Nous terminons la soirée sur les bancs et la table devant la halte.
Jeudi, le baromètre dégringole, le mauvais temps arrive. Le ciel est chargé mais il fait sec. 

La drague qui était pleine d’herbes lors de notre passage à l’aller, est remise en route… Serait-ce notre article de journal ? Nous naviguons 2,5 km pour nous arrêter en amont de l’écluse de Saintonge. 

Nous enfourchons nos vélos et parcourons  2 km pour aller voir l’abbaye de Bassac avec son très beau jubé et son cœur garni de splendides boiseries dont un lutrin en forme d’aigle. Nous découvrons à l’intérieur une statue de Saint Nicolas qui, ici, était vénéré par les jeunes filles qui voulaient se marier. Celles-ci lui frottaient le pied droit en faisant leur prière dans l’espoir de faire un bon mariage ; résultat, Saint Nicolas a perdu son pied droit. 

Même si elle a été plusieurs fois remaniée, l’abbaye  reste un très beau bâtiment. Retour au bateau pour continuer la navigation vers Jarnac. Sur cette partie de la Charente, il y a un peu plus d’eau, l’attention est moins soutenue. Nous croisons quelques bateaux de location qui montent vers Angoulême. Le passage du pont de Jarnac se fait sans trop de difficultés malgré la légère baisse du niveau d’eau. 


Le San Francisco touche légèrement mais sans se poser complètement. Michel se dégage seul sans aucune difficulté. Il y a du monde à quai et nous ne trouvons pas de place près des borniers d’eau et d’électricité comme lorsque nous sommes montés. Olivier, le responsable de la base du Boat vient dîner à bord avec tous les membres de l’armada. Une soirée d’histoires de navigation bien agréable.
Vendredi, le soleil est là mais il fait plutôt froid. Nous passons encore un peu de temps avec Olivier pour la correction des cartes des éditions du Breil avant de repartir en navigation. Le Solfanne et La Kim Anh partent en éclaireur vers Cognac. Nous les rejoindrons plus tard. L’article de journal a dut faire du bruit, Monsieur Gracia, responsable du fleuve Charente pour le Conseil Général, nous recontacte pour nous rencontrer. Après une courte navigation, nous nous amarrons à Bourg-Charente pour déjeuner après avoir bougé d’autorité un bateau de location qui ne prétendait pas se déplacer parce qu’ils déjeunaient ! Monsieur Gracia nous y rejoint pour une discussion constructive sur le balisage de la Charente et ses aménagements aux abords des écluses et barrages. Il faut espérer que cela évolue dans le bon sens pour la suite de la saison.

Nous reprenons notre navigation. Encore une halte à Saint Brice au pied du château, une halte très bucolique. Les vélos sont mis à terre et nous partons à la recherche de l’abbaye de Châtre qui est une abbaye abandonnée au milieu des champs pas très loin du village. 

Nous découvrons une ferme fortifiée qui ressemble plutôt à un château. Elle est flanquée d’un monumental pigeonnier cylindrique qui menace dangereusement de s’ouvrir en 2.  Renseignement pris, c’est le château de Garde Epée. Plus loin sur le chemin, nous découvrons le Dolmen de Garde épée avant d’arriver au golf. Manque de chance pour Michel, il n’a pas ses clubs, ce sera pour une prochaine fois. 

Nous continuons notre vagabondage entre vignes et champs avant de découvrir l’abbaye de Châtre, joyau de l’art roman abandonnée en pleine nature. Le retour au bateau est plus aisé, la route descend. Nous serions bien restés là pour la nuit mais le Solfanne et La Kim Anh nous attendent à Cognac pour un apéritif dînatoire. Nous repartons donc pour une petite navigation. 

Tout le matériel du conseil général n’est pas encore en service ! Nous traversons Cognac à toute petite vitesse, il y a des joutes nautiques au pied de la porte de la ville. Il est 20h00 lorsque nous jetons les amarres sur le quai. Une journée bien remplie, vraiment pas le temps de s’ennuyer !
Samedi, journée de relâche à Cognac. La journée est grise et froide. Kim nous cuisine des nems pour le dîner… Un régal ! L’après-midi est plus studieuse, nous allons au musée des arts du cognac. 

Nous nous faisons jeter du musée à 18h00, cela fait 3h00 que nous y sommes, nous n’avons pas vu le temps passer. Encore une petite escapade à la gare, nous sommes à la recherche d’une voiture de location pour aller visiter une tonnellerie lundi. Elle est à près de 20 km de Cognac, un peu loin pour y aller en vélo, de plus, c’est une route très passante. Nous avons bien contacté les taxis de la région mais ils sont bien trop chers, 240 euros pour l’aller et le retour, ils nous prennent pour des américains. Nous n’aurons pas de réponse aujourd’hui, tout est déjà fermé. Il faudra attendre lundi matin.

Dimanche, la nuit a été très pluvieuse. Le temps ne s’améliore pas, il tombe des cordes. Aujourd’hui, grasse matinée, météo oblige. Nous en profitons pour la déclaration d’impôt, le secrétariat, l’administratif et la mise à jour du blog pour vous tous qui nous suivez.