mardi 31 août 2010

La fête est finie.





Lundi 30 août, la fête est finie. L'Erdre a retrouvé sa quiétude. C'est aujourd'hui que notre équipage met sac à terre. La croisière est finie. Sabine, Sasha et Louis reprenne la route, direction Bray-Dunes, dès le petit déjeuner avalé. Pour le reste de l'équipage, c'est le grand nettoyage. Lessive, laverie, remise en ordre du bateau, rangement et remise au propre de tout le bateau. Une journée bien remplie. Vers 18h00, nous quittons Nort pour descendre vers Nantes. La marée haute de demain pour passer en Loire est à 8h30. La descente se fait avec un ciel bleu magnifique et un soleil couchant qui donne de très belles couleurs aux bords de l'Erdre. C'est vraiment très agréable mais quel changement avec ce week-end! Nous ne croisons aucun bateau. C'est même presque étrange quand on a connu l'effervescence des rendez-vous de l'Erdre. Sommes-nous vraiment au même endroit? Arrivée à Nantes avec la nuit, le soleil s'est couché. Nous bloquons un moteur en arrivant à quai. Vu l'heure tardive, nous verrons cela demain.
Mardi, 7h00, le capitaine se mouille; il plonge pour aller voir ses hélices. Nous avons un cordage coincé. Après quelques plongées, une amarre de 15 mètres est sortie de l'hélice ainsi qu'un gros sac plastique. Tout de suite, c'est mieux.





8h00, nous entrons dans l'écluse. Nous sommes 3 à écluser, Le "Laisser Dire", l'"Ascras" et "Océan-Manor". Nous descendons la Loire sur quelques kilomètres avant de la remonter de l'autre côté de l'île de la Beaujoire. Nous embouquons la Sevre Nantaise, passons le barrage avant de remonter jusqu'à Vertou. Petite Halte bucolique en amont de l'écluse. Une demi journée de détente en attendant d'embarquer 2 nouveaux passagers en fin de journée.

Océan-Manor aux fêtes de l'Erdre.







Vendredi 27 août, ce matin le ciel hésite entre ciel bleu et gros nuages noirs. Autour de nous, les bateaux commencent à s'animer. Les yoles sortent les avirons et hissent leurs voiles pour se déhaler du port. 10h00, nous sommes en tête de la flotte derrière une ancienne péniche à voile hollandaise. Nous descendons l'Erdre à la vitesse des rameurs. Une première halte, nous jetons l'ancre dans les plaines de Mazerolles en face de l'ASPTT pour un apéritif décontracté.







Nous revenons au bateau pour un pique-nique fort agréable. Les parcours de régates ne sont pas loin de nous, nous avons un véritable ballet de voiles sous nos yeux. Malgré un temps plutôt gris mais sec, le spectacle est grandiose. Les uns après les autres, les départs sont donnés en fonction des catégories de bateaux. Le vent souffle et les voiles sont bien gonflées. Les accélérations prises par les bateaux dans les risées sont impressionnantes.






Nous remontons l'ancre, faisons le tour des parcours de régate avant de nous diriger vers Sucé sur Erdre. Nous nous arrêtons au port alors que les voiliers sont ancrés en aval du pont. Certains doivent démâter pour pouvoir le passer. Rendez-vous en fin de journée dans le parc de Sucé sur Erdre pour le dîner des équipages. Un buffet froid bien organisé nous attend. Une soirée bien animée par une équipe de chanteurs bretons. Nous mangeons au son des chants marins repris pour la plupart, par les équipages.





Samedi, le soleil est avec nous dès le début du jour. Le vent est toujours présent, les régatiers vont être contents. André nous quitte. Boulot, boulot, ... Il ne peut pas rester plus longtemps avec nous. Nous quittons Sucé sur Erdre pour suivre les dernières yoles sur la promenade-régate. Pas question de gêner les bateaux à voile et ils sont plutôt nombreux sur le plan d'eau. Nous croisons aussi quelques bateaux à vapeur, anglais pour la majorité, qui ont fait le déplacement pour venir aux fêtes de l'Erdre.






Nous jetons l'ancre à midi devant le club de l'ANCRE qui accueille tous les régatiers. Nous profitons de la halte pour aller voir le château de la Gasherie à pied. Les repas à terre sont animés. Il y a toujours l'un ou l'autre équipage qui pousse la chansonnette. Vers 15h00, les bateaux se mettent doucement en branle. C'est un départ collectif pour tous les bateaux. Nous descendons vers Nantes. L'Erdre se rétrécit et les bateaux se rassemble de plus en plus. Le fleurissement des voiles sur l'Erdre est vraiment un superbe spectacle.





Plus nous nous rapprochons de Nantes, plus les bateaux se resserrent, plus il y a de monde sur les berges. L'arrivée de la flotte en ville est un moment magique. Un certain ordre est donné pour l'arrivée en plein centre, il faut être très vigilant, l'Erdre se rétrécit de plus en plus et il y a quelques bateaux électriques et pneumatiques qui bousculent le bon ordre des choses sans s'en rendre compte. Ils n'ont rien à faire dans le défilé.





Nous finissons tous au bassin Ceyneray au coeur de Nantes. La mise en place de tous les bateaux est lente. Il faut que chacun trouve sa place et ce n'est pas gagné vu l'espace et la longueur des avirons. Il faut aussi débarquer tous les équipages. Le soleil se couche et le port s'illumine. Les quais sont noirs de monde. Il y a des scènes partout dans la ville. Le jazz fait partie intégrante de la fête. Pour le concert de ce soir, nous sommes une fois de plus au premières loges. Dîner en terrasse pour profiter de cette ambiance festive sans être bousculé par la foule. Que peut-on demander de mieux?




Dimanche, rendez-vous dans les jardins de la mairie pour la remise des prix et pour un brunch de haute gamme avec tous les équipages. 14h30, nous repartons avec les derniers bateaux. Le vent n'est pas très fort et plutôt contraire. Nous remontons l'Erdre et tractons au passage 2 voiliers qui ont bien du mal à gagner du terrain contre le vent et le courant. Voilà Océan-Manor en bateau-balais. Nous remontons jusqu'à Sucé. Le port étant plein, nous décidons de remonter jusqu'à Nort sur Erdre pour y passer la nuit.

Le canal de Nantes à Brest.




Mercredi 25 août, le ciel est gris et pluvieux. La navigation est humide à cause d'un petit crachin breton. Nous croisons quelques bateaux, surtout des bateaux de location. Le barbecue de ce midi est annulé pour cause de météo. Une soupe à l'oignon est concoctée par le chef pour nous réchauffer. L'après midi sera plus sèche. Nous aurons le crachin par intermittence. Nous nous arrêtons à la Chevallerais. A peine arrivés, une dégustation de vin nous est proposée à la halte. Malgré l'heure tardive, il y a encore des bateaux qui arrivent. Nous passerons la nuit avec 4 bateaux.
Jeudi, Le ciel est toujours gris mais il fait doux. Aujourd'hui, journée sportive, André part en footing et Sabine part en vélo. Ils ne suivent pas la consigne de rester à vue du bateau. Nous nous arrêtons avant de les avoir rattrapés. Ils devront faire demi-tour. 4 kilomètres de mieux. Barbecue sur le bief de partage dans un petit coin tranquille. Nous sommes sur le contre halage et Louis met l'annexe à l'eau pour récupérer Sabine qui est revenue sur le chemin du halage en vélo.








Au retour, il descend de l'annexe sans l'avoir attachée. Il devra se mettre à l'eau pour aller la rechercher. Nous repartons en milieu d'après midi après un délicieux déjeuner. Nos sportif resteront à bord. Nous arrivons à l'écluse de Quiheix où nous retrouvons Dominique, l'éclusier titulaire, que nous avons déjà croisé plusieurs fois cette année. Nous quittons le canal pour remonter l'Erdre.








Direction Nort sur Erdre Pour faire la fête. Le port est tout illuminé. C'est superbe. Nous dînons sur le pont supérieur malgré quelques averses. Malgré le temps, il y a du monde sur les berges pour le concert de jazz. Nous sommes au premières loges sans bouger du bateau.

samedi 28 août 2010

Océan-Manor suit la Vilaine.








Dimanche 22 août, il fait chaud, le ciel est nuageux et le soleil timide. Nous faisons le plein d'eau avant de quitter Rennes. C'est toujours la même galère. Le câble d'amarrage d'une péniche entrave l'accès au quai.





Nous avons quitté le canal et nous retrouvons les grandes largeurs de la Vilaine. Nous nous amarrons en sauvage en amont de l'écluse de Boël pour une escapade sur les promontoires rocheux alentours. Nous prenons de la hauteur et nous profitons d'une superbe vue sur la vallée de la Vilaine. Nous continuons notre navigation jusqu'à Pléchatel. Après une corvée de bois collective, nous allumons un joli feu de camps pour cuire le repas. Nous aurons droit à un dîner aux chandelles sur une table de la halte à côté de notre feu.
Lundi, le ciel est gris et la pluie est là par intermittence. Nous nous arrêtons à Messac, dans le grand port fluvial de la région, pour déjeuner. Nous allons saluer Marie Madeleine, qui s'occupe de la base du Boat. Nous repartons l'après midi avec un timide rayon de soleil. En passant à Brain sur Vilaine, le clocher nous intrigue. Un quai nous tend les bras et nous nous y amarrons.




Après avoir fait le tour de ce joli village, nous reprenons le fil de l'eau. Nous faisons halte pour la nuit à Painfaut. Nous sommes à peine amarré qu'il tombe des cordes. Nous avons bien fait de nous arrêter plutôt que de continuer, nous aurions été bien trempés.
Mardi, le ciel s'est bien dégagé, le vent est toujours là mais le soleil brille.




La navigation est très reposante, il n'y a plus d'écluse et les paysages sont très verdoyants. Il y a beaucoup d'oiseaux à voir tout le long de notre descente. Il y a aussi quelques pêcheurs au carrelet. Nous arrivons à Redon. Amarrage au pied du Vieux Redon pour un agréable déjeuner en terrasse. Nous profitons de la halte pour réapprovisionner les frigos et la citerne, il faut bien remettre un peu de gasoil de temps en temps. Nous repartons vers l'écluse des Bellions.





En dessous de Redon, la Vilaine a creusé son lit au pied de falaises rouges. Avec le soleil couchant, les couleurs sont superbes. Nous arrivons à l'écluse des Bellions, nous quittons la Vilaine pour reprendre le canal de Nantes à Brest. Encore quelques kilomètres et nous arrivons à la halte de Guenrouët où nous passerons la nuit.

Océan-Manor retourne vers Rennes.






Lundi 16 août, une journée de nettoyage. Nous changeons d'équipage. Françoise (la cousine du capitaine) et Marie Thérèse, viennent nous saluer. Pour elles, c'est le retour des vacances. Nous déjeunons ensemble à bord d'Océan-Manor.
19h00, nous accueillons Sabine et ses enfants Louis et Sasha. Nous dînons en terrasse et profitons d'un magnifique coucher de soleil sur la terrasse.
Mardi, nous avons perdu notre beau soleil d'hier. Il fait gris mais sec. Nous démarrons en début d'après midi avec un timide rayon de soleil. Nous passons les 8 dernières écluses sans difficulté. Nous avons la main d'oeuvre à bord pour donner le coup de main aux éclusiers.




Ce sont de jeunes étudiants en job d'été. Aujourd'hui, ce seront 2 étudiantes et 2 soeurs aussi qui nous éclusent. Malgré le temps, il y a des bateaux qui naviguent. A la dernière écluse, nous voyons une jolie bestiole qui traverse sur les portes de l'écluse. C'est peut-être une loutre. Nous sommes sur le bief de partage. Nous nous posons pour la nuit à la nouvelle halte de Guipel. Une balade à pied agréable pour aller voir la rigole d'alimentation du canal. Nous faisons le tour du bassin. A peine de retour au bateau, la pluie se met à tomber.
Mercredi, le ciel est encore bien gris mais le soleil montre son nez. Les écluses sont rapprochées et Louis fait le trajet à pied. Il y a du monde qui navigue, nous avons croisé 3 bateaux et les éclusiers sont débordés. Il y a de l'attente aux écluses, mais nous avons tout notre temps.




Après le déjeuner, nous faisons une petite halte pour aller voir la chapelle se Sainte Anne des mariniers. Pourquoi Sainte Anne? D'habitude, c'est plutôt Saint Nicolas que les bateliers vénèrent. Nous n'avons pas la réponse, mais une belle statue trône dans la chapelle, Louis est allé la voir de près. Nous finissons notre navigation à Saint Germain sur Ille.



Choupy nous y attend, lui va vers Dinan. Saint Germain est une halte facile pour nettoyer la coque du bateau, le quai est bas. Pour Louis, ce sera aussi une bonne leçon de godille.
Jeudi, nous attendons les charpentiers. Nous sommes amarrés juste à côté de l'atelier où sont fabriquées toutes les portes d'écluse du canal de l'Ille et Rance. Le charpentier prend son temps pour nous expliquer la réalisation de ce puzzle géant. Encore un grand merci pour toutes ces explications. Nous déjeunons avant de partir. Navigation tranquille, le soleil est avec nous. Nous arrivons en fin de journée à Betton juste devant la mise à l'eau. Visite de la ville.










Vendredi, une petite escale à la laverie. Nous voyons l'Asras arriver par la route. Denise et Bernard se joignent à nous pour la suite du voyage. Nous mettons le bateau à l'eau. Les cours de godille continuent. Louis commence à bien avancer avec l'annexe. Pour la pêche, c'est pas gagné. Une journée tranquille sans navigation. De plus, aujourd'hui, il faut faire la fête, c'est la Saint Bernard et l'anniversaire de Sabine. Deux bonnes raisons pour boire le champagne!









Samedi, nous finissons le canal d'Ille et Rance. Encore une halte pour déjeuner à St Grégoire et nous voilà à Rennes. Superbe ville d'art et d'histoire. En fin de journée, André vient nous rejoindre. L'équipage est au complet.

lundi 16 août 2010

Retour sur le canal d'Ille et Rance.




Vendredi 13 août, un vendredi pour les superstitieux. Le temps est plutôt gris. Nous remontons le Rance avec la marée. Il ne faut pas aller plus vite que l'eau. Nous passons Mordreuc. Il n'y a plus beaucoup d'eau sous la quille. Nous arrivons devant le moulin à marée du Prat. Nous y jetons l'ancre. Il n'y a plus d'eau. Nous mettons l'annexe à l'eau pour aller visiter le moulin en attendant la montée de la marée.



Les visiteurs arrivent en général par la route et pas par l'eau. Après la visite, la marée est assez haute pour continuer notre navigation. Nous passons l'écluse du Châtelier et Océan-Manor est de nouveau en domaine fluvial. Nous ne devons plus tenir compte des marées et des hauteurs d'eau et risquer de nous retrouver à sec à marée basse. Halte à Dinan pour le déjeuner. A peine amarrés, nous nous faisons interpeller par la capitaine du port pour une nuitée non payée lors de notre précédent passage. Bonjour l'accueil! Pour payer la nuitée, il aurait fallu que l'on reste amarré au port toute une nuit. Or nous n'y sommes restés qu'une bonne heure, le temps de visiter la ville. Nous n'avons donc rien payé mais nous nous sommes empressés de repartir vers des lieux plus accueillants. Nous quittons le port de Dinan doucement par respect pour les bateaux amarrés et là, nous nous faisons presque percuter par le bateau à passagers qui arrive à très vive allure. Vite quittons ces lieux de stress.










Nous continuons notre navigation et nous retrouvons avec bonheur le calme du canal et ses écluses manuelles. Seules les ventelles sont automatisées. Il faut encore actionner les portes à la main. Chacun son tour à la manoeuvre. Nous arrêtons à Tréverien pour la nuit. Une éclusière bien sympathique et serviable vient chercher Jérôme pour le conduire à sa voiture. Il y a encore des éclusiers qui savent faire plaisir.





Après un petit trafic de voitures, celle de Marie Hélène et Jérôme est conduite à Hédé et celle de Martine et Patrick est ramenée à Tréverien, nous pouvons déguster quelques délicieuses sardines grillées.
Samedi, il pleut. Martine et Patrick nous quittent. Au moment de partir, la voiture ne veut pas démarrer. Après inspection, rien de grave, ce n'est que la batterie. Nous continuons la navigation avec Marie Hélène et Jérôme.

La main d'oeuvre pour les portes d'écluse est réduite. Il pleut toujours autant. Nous nous arrêtons sur un ponton d'attente d'une écluse pour déjeuner. En arrivant, nous sommes contents de déguster une soupe à l'oignon que le chef nous a préparée pour nous réchauffer. La suite du menu, cuisses de canard confites et pommes de terre sarladaises. Un repas de saison!... Pas vraiment, mais quel régal. Il faudra refaire le plein des confits cet hiver à Castelsarrasin. Nous repartons dans l'après midi. La navigation est fraîche aujourd'hui. Encore quelques kilomètres et nous voilà à l'échelle d'écluses d'Hédé. Nous en passons 3 sur les 11. Nous verrons la suite demain. La pluie continue de tomber. Nous mettons le chauffage en route pour sécher tous les cirés.
Dimanche, le ciel est encore bien gris mais il ne pleut pas. Nous attendons un timide rayon de soleil pour partir.



Nous franchissons les 8 écluses restantes sans pluie. Nous nous amarrons en haut de l'échelle d'écluses pour déjeuner. Ce midi, côte de boeuf grillée accompagnée de tomates et aubergines grillées. Une pêche en papillote en dessert. Une fois le repas terminé, Marie Hélène et Jérôme nous quittent. Ils reprennent la route. Finies les vacances, il faut bien débarquer. Nous remettons la machine en route et nous redescendons à la halte de la petite Madeleine. Le soleil est de retour pour la descente. 16 écluses en 4 kilomètres, petite journée de navigation.
Lundi, le soleil est bien là. Nous nettoyons le bateau, mais surtout, nous le dessalons. Il y a des cristaux de sel un peu partout. Voilà ce que c'est d'aller se promener en mer. Une grosse journée de nettoyage en perspective.

Petit tour en eau salée.




Lundi 9 août, le ciel est bleu, nous quittons notre mouillage de St Suliac vers 9h30. Nous musardons sur la Rance, magnifique Rance. Nous arrivons à l'écluse du barrage. Il ne reste pas beaucoup d'eau côté mer. Suite au coup de téléphone de Jérôme, l'éclusier accorde une bassinée supplémentaire pour les bateaux avec un tirant d'eau de moins d'1,5 mètre. Les portes s'ouvrent et nous découvrons la mer qui est déjà bien basse. Nous voyons tous les écueils apparaître. Nous nous amarrons au port des Sablons en attendant la marée haute pour aller nous amarrer Océan-Manor au bassin Vauban, juste au pied de la vieille ville.


Nous profitons de la marée basse pour nous rendre à pieds au fort du Petit Bé qui n'est accessible qu'autour de l'étal de basse mer. Nous avons une superbe vue sur la baie de St Malo, nous profitons des grandes marées. Dès la mi-marée, nous sommes à bord d'Océan-Manor pour nous rendre au bassin Vauban.
Mardi, le temps est épouvantable, il pleut, il fait du vent, ... Nous ne quittons pas notre place au port. Pas question de sortir avec une telle météo. Nous profitons de la marée basse pour aller chercher des moules au bout des rochers du fort National. Les habitués sont bien outillés et ils ont une technique que nous n'avons pas; ils ramassent : étrilles huîtres, tourteaux et même homards... Nous nous contenterons des moules. La journée est bien remplie même si nous n'avons pas navigué. Le soir, le vent souffle toujours.
Mercredi, le ciel se dégage. Le vent est encore bien présent et la mer plutôt agitée. Nous allons faire une tentative de sortie. Nous n'allons pas au large vers les îles anglos-normandes, nous longeons la côte jusqu'à St Cast. Ce n'est plus le petit port d'échouage que nous connaissions tous, à l'abri du "Bec Rond" mais une belle marina toute neuve que nous découvrons.




Le "Bec Rond", grosse roche qui protégeait anciennement le mouillage, est lui aussi dans la marina! Pour Jérôme qui a passé une partie de ses vacances, ici, étant petit, il est heureux de nous conter ses souvenirs. En fin de journée, nous retournons en ville pour une animation de jazz. La marée étant haute avec un gros coefficient, le chemin côtier est submergé, nous avons de l'eau jusqu'aux chevilles, très bon pour la circulation.
Jeudi, nous quittons St Cast sous le soleil, le vent est toujours là, 3 bf. Nous mettons le cap sur Fort La Latte non loin du cap Fréhel. Nous mouillons l'ancre pour la remonter aussi tôt avec l'orin. La chaîne n'était pas bien accrochée au bateau! Après cette aventure, nous mettons le cap sur St Malo.

Nous longeons la côte, ses cailloux et ses plages. En milieu d'après midi, nous embouquons la Rance. Nous nous posons à Dinard sur un corps mort. Mais cette fois, pas besoin de mettre l'annexe à l'eau, le port a un service de navette pour nous ramenez à terre. Comme un coup de vent est prévu pour cette nuit, nous repassons l'écluse du barrage pour nous mettre à l'abri à St Suliac. Nous remontons la Rance avec le soleil couchant. Les couleurs sont magnifiques. Au détour d'un virage, nous découvrons un bateau posé sur le rocher à côté de la balise. C'est plutôt cocasse.



Même sur la Rance, il vaut mieux respecter le balisage. A peine amarrés, nous avons droit à un magnifique coucher de soleil.

dimanche 15 août 2010

Océan-Manor prend le canal d'Ille et Rance vers la mer.



Mercredi 4 août, ce matin, nous démarrons en douceur. Le ciel est menaçant mais il fait bon. La navigation est très agréable. Il n'y a pas beaucoup de bateaux et les éclusiers sont aux petits soins pour nous. Subitement, un averse diluvienne. Nous nous abritons sous un pont. Il tombe des cordes. Une fois l'averse passée, nous repartons avec un temps sec. Tout en naviguant, nous démontons la verrière. Elle est trop haute pour passer sous les ponts. Nous arrivons en fin de journée à St Germain sur Ille.


Jeudi, avant de quitter la halte, nous allons faire un tour à l'atelier du canal. C'est là que sont fabriquées toutes les portes des écluses du canal d'Ille et Rance. Nous naviguons très lentement, les biefs ne sont pas fort pleins, ils sont même très bas pour certains. Il fait plutôt sec en Bretagne. De plus, nous devons attendre que les éclusiers vident encore un peu plus le bief en dessous de l'écluse d'Ille, il y a un bateau coincé sous le pont à la sortie de l'écluse. Il s'est engagé sur le canal sans connaître vraiment le tirant d'air de son bateau et la hauteur libre sous les ponts. Il aurait besoin d'une bonne carte, des Editions Du Breil
http://www.carte-fluviale.com










Nous nous arrêtons en amont de l'échelle d'écluses de Hédé. Martine et Patrick viennent nous rejoindre en fin de journée.
Vendredi, nous avons droit à un timide rayon de soleil. Nous passons l'échelle d'écluses dans la matinée. 11 écluses pour 3 km. Nous allumons un barbecue pour le déjeuner puis nous repartons l'après midi, avec un soleil bien franc.






Nous passons les derniers ponts bas du canal. Il faut vraiment bien baisser la tête et se lancer dans la bonne direction. Nous n'avons pas droit à l'erreur, il ne reste pas grand chose comme espace pour passer. Le soir, Martine a de belles couleurs, encore une qui ne s'est pas méfiée du soleil breton. Même s'il est un peu voilé, il est bien présent malgré tout.
Samedi, changement de temps, il bruine, temps breton. Depuis que nous avons rejoint la Rance, nous avons un peu plus d'eau sous la quille, nous progressons un peu plus vite. Nous dépassons une dame qui suit la Rance avec son âne. Nous nous arrêtons à Léhon, joli petite bourgade de caractère qui vaut bien une halte. Marie Hélène et Jérôme viennent compléter l'équipage. Ils ont quelques difficultés pour trouver le quai où nous sommes amarrés et y accéder en voiture. Pour nous remonter un peu le moral, le chef nous prépare un délicieux magret de canard au poivre vert et au chouchenn pour le déjeuner. De quoi remettre du soleil au dessus de nos têtes. Nous reprenons notre navigation pour quelques kilomètres. Nous arrivons à Dinan, superbe ville. Nous y faisons une escale d'une bonne heure pour permettre à tout l'équipage de visiter la ville. Le quai en pleine ville étant plutôt bruyant, nous le quittons pour nous amarrer à Taden, un petit coin tranquille à quelques encablures, à peine, de Dinan.


Nous y retrouvons notre marcheuse, Catherine et son âne "Prétoria". Elle a démarré son périple à Saint Grégoire près de Rennes. Elle continuera son périple jusqu'à Dinard. Pas loin de 100 km à pied.

Dimanche, nous retrouvons notre ciel bleu. Nous ne sommes pas pressés, nous devons attendre la marée pour passer l'écluse du Châtelier. Nous voilà sur la Rance maritime. Le vent se lève. Nous faisons escale à St Suliac. Ici pas de ponton mais des corps morts au milieu de l'eau. Et attention à la hauteur d'eau, ici nous subissons la marée, il n'est pas question de s'échouer, à nos calculettes! Nous déjeunons à bord au son de la cornemuse.

A terre, c'est la fête. Une fois le repas terminé, nous embarquons dans l'annexe, en 2 fois, pour une escapade dans le village. La marée est encore basse. Nous remontons l'annexe à une hauteur raisonnable sachant que la marée va continuer à monter. Nous avons droit à un magnifique défilé d'époque. Nous aprécions notre virée au coeur de la fêtre. Jérôme s'essaie même à la danse bretonne. Nous terminons la journée à St Suliac et dînons sur place avec la population locale. Nous croisons aussi quelques bretonnes avec leur coiffe. Il est temps de rentrer au bateau, la marée monte et notre annexe est amarrée un peu bas sur la cale. Nous avions eu la flemme et nous ne l'avons pas montée jusque tout en haut. Notre capitaine est bien obligé de se mouillé les pieds et les bras pour la récupérer, inextrémis. Encore une journée bien remplie.

mardi 3 août 2010

Océan-Manor sur les îles bretonnes.


Samedi 24 juillet, nous sommes toujours à Port Louis. Ce matin, nous traînons un peu au lit. Le temps n'est pas très beau, le ciel est couvert et le vent souffle. Nous déjeunons tranquillement au bateau. Le ciel se dégage mais la marée ne nous est plus favorable. Nous prenons nos vélos pour aller explorer la petite mer. Elle se situe entre la pointe de Gavres et Port Louis. C'est une zone où la faune et la flore est relativement bien protégée. Nous revenons par le chemin côtier et la plage... Pas toujours génial en vélo, mais nous prenons un super bol d'air.
Dimanche matin, dès 10h00 nous sommes à la citadelle de Port Louis. Elle est plutôt bien conservée et abrite un musée de la marine, un espace sur la SNSM ainsi que des explications sur la route des Indes. Il nous faudra 4h00 pour tout voir, et encore... sans traîner! Retour au bateau pour un casse-croute avant de larguer les amarres. Nous quittons Lorient, direction l'île de Groix qui est juste en face. Le vent est toujours là et la mer remue un peu.



Heureusement, nous sommes à l'abri de l'île et la traversée est courte, à peine 1h30. Nous sommes au mois de juillet, il y a du monde dans le port. Nous nous amarrons au milieu des voiliers sur des tonnes dans l'avant port. Pour débarquer, l'annexe est obligatoire. Nous allons faire un tour au bourg dans ses petites ruelles. Nous ne faisons pas escale assez longtemps pour pouvoir explorer toute l'île. C'est bien dommage mais il faut penser à retourner vers le continent. Nous avons 2 mousses à débarquer dans quelques jours.
Lundi 26 juillet, aujourd'hui c'est la sainte Anne, la fête de la grenouille. Nous partons de bonne heure avec la marée en direction de Belle Ile. Une traversée tranquille nous mène au Palais, le plus grand port de l'île avec son folklorique amarrage dans l'avant port. Il faut être bon à la manoeuvre. Nous y arrivons en début d'après midi. Nous remettons l'annexe à l'eau pour débarquer. Nous avons Loïc, un jeune mousse doué à la godille... Donc pas besoin de sortir le moteur. Pour sa fête la grenouille a droit à une jolie tenue de marinière dans le magasin "Roue Libre" créateur d'une ligne de vêtements à Belle Ile. Après le shopping, nous montons à la citadelle pour avoir une vue sur le port et ses alentours ainsi que sur les îles d'Houat et d'Hoëdic. Temps ensoleillé et visibilité excellente, le coup d'oeil valait le détour.




Mardi, il faut partir avec la marée mais on ne voit pas le bout de la jetée. Nous partons avec un peu de retard sur le programme et toujours avec le brouillard. A peine sortis du port, on voit encore les bateaux au mouillage mais déjà plus le port. Nous naviguons au ralenti à 3 noeuds, bonne vitesse pour la pêche. Loïc nous remonte 2 jolis maquereaux. Navigation stressante dans le coton. Le brouillard ne se lève pas. Nous arrivons à la passe des Soeurs entre Houat et Hoëdic. Nous passons au ralenti au milieu des cailloux sans en voir aucun. Slalom d'une balise à l'autre en naviguant au compas et au sondeur. Nous arrivons enfin à Port Argol sur l'île d'Hoëdic et le soleil se montre enfin. Nous sommes sur un corps mort collectif au milieu du port. Une fois de plus, nous devons mettre l'annexe à l'eau pour débarquer.



Nous visitons l'île à pieds en passant par le point haut avant de revenir par la côte. Belle promenade sur une île magnifique. Les Lys des sables sont en fleur. Ils sont protégés et ils se développent de plus en plus. Nous n'avons pas le droit de les cueillir mais quel plaisir pour les yeux.
Mercredi nous quittons Hoëdic avec regret. Le temps passé sur les îles est trop court. Nous y aurions bien passé une journée de plus. Nous embouquons la vilaine après 3h00 de navigation. Nous avons encore pêché un maquereau. Nous continuons la remontée de la Vilaine jusqu'au barrage d'Arzal. Il est 16h00 mais il n'y aura pas de bassinée avant 20h00... restriction d'eau oblige. Nous sommes dans les premiers arrivés. Les bateaux continuent à arriver et à s'agglutiner les uns aux autres... A l'ouverture de l'écluse, c'est la foire d'empoigne. Océan-Manor est arrivé dans les premiers bateaux, nous serons donc vite dans le sas, mais derrière cela se bouscule.



L'éclusage se fera avec une quarantaine de bateaux tous collés, serrés, presque compactés. La bassinée suivante se fera à 21h00. Nous remontons jusqu'à La Roche Bernard pour y passer la nuit. Une journée bien remplie!...
Jeudi, nous partons visiter le village. Nous avons droit à la démonstration de soufflage de verre.

Nous finissons la visite par l'escalade des rochers qui bordent la Vilaine, le panorama est superbe. Nous déjeunons avant de remonter jusqu'à Redon où nous retrouvons Françoise et Alexandre pour qui les vacances se terminent. Ils sont contents de nous revoir.
Vendredi, nettoyage du bateau et laverie. Nous débarquons presque tout l'équipage. Retour en train pour la Belgique. Le capitaine continue seul son périple.
Samedi et dimanche, la remontée de la Vilaine se passe tranquillement. Nous arrivons à Rennes.
Lundi, c'est une journée de nettoyage et de remise en ordre. Il faut préparer le bateau pour un nouvel équipage.
Mardi, nous sommes toujours à Rennes. La grenouille arrive par le train pour compléter l'équipage. Nous en profitons pour visiter la ville de Rennes. C'est une ville riche en monuments. Ils sont particulièrement bien conservés.